«Zéro pollution» : L’ambition des femmes maritimes et portuaires
Présenté, lundi 22 juillet, à Jeanne Mbagou par le Réseau des femmes maritimes et portuaires du Gabon (RFMPG), ce concept vise à lancer dans quelques semaines des actions concrètes et une campagne de sensibilisation en vue de préserver la commune d’Owendo de la pollution en tous genres.
Jeanne Mbagou recevant les membres du RFMPG, le 22 juillet 2019, à Owendo. © Gabonreview
Faire d’Owendo «une ville portuaire comme le sont d’autres à travers le monde». C’est l’ambition partagée par le RFMPG et Jeanne Mbagou, qui ont échangé lundi à l’Hôtel de Ville. Le projet commun des deux parties : débarrasser la commune de tout ce qui contribue à ternir son image et qui menace la santé des populations. Si la mairie est à pied d’œuvre depuis plus de cinq ans avec les résultats plutôt positifs qu’on lui connaît, les femmes maritimes et portuaires entendent, elles aussi, faire leur part, notamment dans la salubrité de la ville. Elles ont présenté à l’édile leur projet baptisé «Zéro pollution», qui consiste à préserver la commune d’Owendo des nuisances de tous genres.
Pour Adeline Adiahenot Abidi, le concept qui devrait prendre forme dans quelques semaines «vise à stigmatiser les origines et les effets néfastes des déchets dans l’environnement maritime à Owendo». Dans la ligne de mire de la coordinatrice générale du RFMPG et les membres du Réseau : les déchets plastiques que la commune éprouve encore des difficultés à gérer. Aussi, le RFMPG envisage de lancer prochainement une campagne de sensibilisation pour laquelle il sollicite le soutien et l’accompagnement de la première autorité de la commune.
© GabonreviewL’organisation entend également poser des actions concrètes en faveur notamment des commerçantes du marché du pont Nomba où les cas de pollution sont les plus visibles. Sur ce marché que Jeanne Mbagou présente comme un des plus «anarchiques» de sa ville, les conditions de travail des commerçantes et autres « écailleurs » de poissons sont exécrables : ils n’ont ni eau potable ni bacs à ordures, et encore moins de toilettes.
Si elle assure faire tout ce qui est en son pouvoir pour rendre agréable la vie dans sa commune, l’édile ne regrette pas moins l’«incivisme» des riverains. Aussi, estime-t-elle qu’une campagne de sensibilisation, comme celle qu’entend initier le RFMPG, est la bienvenue. Celle-ci, dit-elle, permettra de renforcer celle déjà organisée par la mairie. Pour Adeline Adiahenot Abidi, cette sensibilisation s’adressera aussi bien aux commerçantes qu’aux populations vivant dans la commune.
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