Xénophobie, racisme et intolérance, la frontière est souvent bien mince pour certains qui, à l’instar de l’hebdomadaire panafricain, s’interrogent sur l’impact de ces réalités dans de nombreux pays du continent, au point de classer le Gabon parmi ceux qui entretiennent sournoisement ces phénomènes.

La presse traitant du sujet. © Gabonreview

La presse traitant du sujet. © Gabonreview

 

Taboue pour ceux qui font mine de la nier, la question du racisme et de la xénophobie se pose de plus en plus au Gabon. Pourtant, si ces maux couvaient depuis longtemps, sans que personne ne daigne réellement en faire un débat national, les choses se sont exacerbées ces dernières années. Pour beaucoup, le racisme et la xénophobie se manifesteraient davantage depuis 2009. La nomination de Maixent Accrombessi comme directeur de cabinet du président de la République aurait contribué à pourrir l’atmosphère. «Les Gabonais sont-ils racistes», s’interroge Jeune Afrique dans sa dernière publication (n°2851).

La couverture de Jeune Afrique. © Gabonreview

La couverture de Jeune Afrique. © Gabonreview

Au-delà du calcul financier dont certains accusent l’hebdomadaire panafricain, il s’agit en réalité d’un phénomène qui mérite que l’on s’y attarde, et dont les principales victimes ne sont pas les Occidentaux mais les Africains. «S’il n’a jamais été particulièrement commode d’être un étranger africain au Gabon, l’identité de ceux qui jouent avec l’étincelle de la xénophobie a changé de camp», croit savoir François Soudan, selon qui «à l’époque du «Gabon d’abord» de Bongo père, c’était le pouvoir. Aujourd’hui, c’est toute une autre partie de l’opposition à son fils qui propage allègrement le poison de la «gabonité», sur fond de recul de l’Etat providence. Journaux et internet se transforment d’autant plus aisément en vecteurs du virus que rien n’est plus propice à ce type d’infection que les périodes préélectorales». Même si on est fondé à lui demander où a-t-il entendu le concept de «gabonité» et surtout s’il est certain de maîtriser le corpus juridique gabonais, l’éditorialiste est loin d’être le seul à penser que le phénomène est bien présent au Gabon. Sauf que pour d’autres observateurs, ce phénomène serait davantage lié aux calculs politiciens et aux doutes sur l’état-civil du président de la République. Surtout depuis la sortie de «Nouvelles affaires africaines – Mensonges et pillages au Gabon» de Pierre Péan.

A cet effet, Patrick Mouguiama-Daouda, auteur de l’ouvrage «Un silure dans la nasse», une tentative de réponse aux «révélations» du journaliste-écrivain français, note que «depuis la publication de l’ouvrage de Pierre Péan, certains opposants gabonais se sont saisis d’un nouveau talisman pour exiger le départ d’Ali Bongo, la xénophobie». Soit ! Mais, a-t-il une réponse aux doutes qui pèsent sur l’état-civil du président de la République ? Aimant à affirmer que l’identité du Gabon est indissociable de celle des esclaves ou autres étrangers qui ont contribué à créer des villes comme Libreville, il estime que certains Gabonais se perdent aujourd’hui dans des combats qui ne méritent pas d’être menés et dont les répercussions peuvent être néfastes pour l’image du pays. «Il n’y a pas plus d’étrangers à la présidence aujourd’hui qu’hier», dit-il à Jeune Afrique.

«Légion étrangère», gabonais de souche ou d’adoption, «jouisseurs des richesses du pays», les qualificatifs ne manquent désormais plus pour marquer définitivement la différence dans le milieu social. Accusée, l’opposition aurait pourtant pu rétorquer en rappelant les rapatriements menés dans des conditions souvent peu appréciables des centaines de migrants ouest-africains. Mais entre les décès suspects d’étrangers au Gabon, les détentions peu respectueuses des droits humains, les rançonnages ciblés sur les voies par des agents des forces de défense et de sécurité, l’appel à une loi condamnant la xénophobie et le racisme qui tarde à arriver, personne ne semble véritablement prendre ses responsabilités. L’on en vient à se rejeter la patate chaude. Patrick Mouguiama-Daouda de s’interroger : «N’y a-t-il pas là les germes de la destruction de la société gabonaise, instillées par une vision irresponsable et colonialiste de l’Afrique ?» «A qui la faute ?», est-on tenté de lui rétorquer.

 

 
GR
 

23 Commentaires

  1. FRANCOPHONE dit :

    Les patrons de ce « Torchon  » de JA ne manquent pas de toupet !
    Qu’ils commencent d’abord par « l’Afrique blanche « !
    J’ai Jamais lu d’enquêtes sur le racisme au magrheb, c’est la charité qui se moque de l’Hôpital !
    Dire que ALI n’à pas d’actes de naissance est considéré raciste?
    Dire que Liban souleyman , seydou Kane, Acrombessi , Kerangal, et bien d’autres sont Gabonais de fraîches dates est raciste?
    Depuis Padonou, Soufiano, Saizonou, Adon , Baba Gana et bien d’autres, le Gabon à toujours été une terre d’accueil.
    Devons nous accepter cette « légion étrangère  » qui s’accapare de la haute administration et de tout les contrats d’affaires juteux au seul motif de l’intégration ?
    En Tunisie, (pays d’origine de la famille Ben Yamhed, propriétaires du très lucratif journal ), les révoltes estudiantines (etudiants noirs) sont réprimées , férocement , et par l’armée et par la police et par les services de renseignements!
    Un « noir » surpris avec une tunisienne est pratiquement un mort en sursis. L’esclavage y est toujours pratiqué ( comme en Mauritanie et au Soudan )
    La Libye, le Maroc et l’Algérie ( pays où le jeune joueur de football Camerounais , Ebossé , a été tué par le staff de son club)ne sont pas en reste.
    Gabonais raciste ? Non ! C’est le seuil de tolérance qui est atteint. …ça , c’est vérifiable everyday. ….

    • Jean Patou dit :

      Vous avez parfaitement raison, cher ami. Toutefois, sachez, pour votre gouverne, que J.Afrique avait en effet fait une enquête sur le racisme en Afrique du nord vers ls années 2004-2005.

    • Ednouka dit :

      Bien dit frère,j’ai moi même vécu une dizaine d’années au Maroc ou dans la rue ma petite amie marocaine et moi nous nous faisions traité de tous les noms d’oiseaux

      • Fille dit :

        Il,n’y a pas pire que le racisme archaïque subi par les africains noirs en Afrique du Nord. J’ai fait une partie de mes études en Tunisie et je sais de quoi de je parle. Faudra a Mr ben Amed de jeune Afrique ( une appellation que je trouve usurpée car ce journal ne représente l’Afrique en rien) beaucoup de culture, d’intellectualisme et d’intégrité pour parler du Gabon dans ces termes. Or nous savons tous qu’il suffit d’un gros cachet pour qu’il ponde un article. Honte a vous. Parler d’une population de meme pas 2 millions d’âmes, asphyxiée, pillée et laissée misérable au vu et au su de tous et qui ose crier son mal être dans son propre pays, sans prendre en compte le pourquoi des choses est dommage surtout pour vous. De la manipulation, des contre- vérités, des scoops au gré des vents et du flouz ne feront jamais de vous des professionnels du journalisme. On vous connaît. Oh la belle couverture !  » les gabonais sont- ils racistes? », tout de suite les gros mots dites donc. Votre arbre la veut cacher qu’elle forêt hein ?
        Je déteste l’intolérance dont peuvent faire preuve certains gabonais vis à vis d’autres africains et d’ailleurs entre eux-mêmes aussi, mais de là à pondre votre chiffon sur le racisme des gabonais, je dis que vous avez touché le fond de l’ignorance et de l’opportunisme. Comment on dit ? Ah oui, profito-situationniste, c’est ce que vous êtes.

  2. Aramail dit :

    Je ne sais pas comment l’auteur de cet article a pu écrire un tel article !!! Franchement, je l’invite à bien observer la population gabonaise y compris les étrangers pour se rendre compte que son article est hors de propos. Le Gabon a toujours été une terre d ‘accueil ,au sein de nos familles il y a même énormément de mélanges comparatifement à d’autres pays de Afrique de l’ouest et du Centre .Toutefois ,la taille de la population gabonaise doit être preservée.Il n ‘est pas normal que les gabonais soient moins nombreux que les étrangers .A ce jour le ratio gabonais étranger sont quasi identique 50-50 avec une particularité c’est que les étrangers arrivant chez nous sont issus de l’immigration illégale .Qui sont-ils ?d ‘ou viennent t-ils? Ect..le gabon n’est pas une passoire …..Pouvez-vous ouvrir les portes de votre maison a un inconnu sans l ‘avoir au minimum identifié? C est le seul problème réel de l immigration au Gabon et ailleurs.

  3. Sm dit :

    Que se passe t il Jeune Afrique? Ali Bongo ne cotise plus annuellement comme Biya l’année dernière ???les caisses sont elles vides?Vous montez en pression a cause des élections?..les jours de votre journal sont comptés

  4. Éric Tentlo dit :

    Il n’y a qu’au Gabon qu’une telle édition de JA, avec un titre si insultant pour toute une nation, peut paraître. J’étais en Algérie pendant 3 mois à l’été 2012, et JA avait sorti un dossier sulfureux sur la gestion du petrole en Algérie que je voulais me procurer, mais je ne pouvais le consulter qu’en ligne car il avait tout simplement été interdit de parution en Algérie. Mais chez nous on accepte tout et n’importe quoi.

    Au delà, j’aimerais revenir sur un point qui a été abordé plus haut. La question posée est : les Gabonais sont ils racistes ? Euhhh le racisme ne se definit pas comme etant une aversion entre des individus de couleurs de peau differente? Or on sait tous qu’au Gabon il est mieux d’être Gabonais avec un côté Français,Canadien ou Américain (des Blancs, riches) que d’être Gabonais avec avec un côté Camerounais,beninois ou congolais (des Noirs, pauvres). Les blancs contre lesquels JA accusent les Gabonais d’être racistes jouissent d’un meilleur statut que les étrangers africains au Gabon, et même pire, que les ganonais eux même. Maixant Accrombressi aurait été un blanc qu’il n’aurait pas eu droit à toutes les injures qu’il reçoit. Mal lui en a pris d’être un béninois.

    Le problème est plus profond que ça…

  5. Che Guevara dit :

    Il est extrêmement décevant de constater le traitement lénifiant que JA fait au président faussaire, affairiste et anticonstitutionnel du Gabon.Et ce pour des raisons évidentes de profits. Ce faisant, JA se classe désormais au rang des corrompus et profitosituationnistes qui pullulent dans ce pays. Dommage pour ces brillants journalistes que sont François Soudan, Béchir et Marwane Ben Yahmed qui sacrifient leur professionnalisme pour des espèces sonnantes et trébuchantes au détriment du bien-être de tout un peuple.
    Pour le reste, vouloir généraliser à tous les étrangers au Gabon, le ressentiment qu’éprouvent les Gabonais pour une légion étrangère constituée de voleurs, affairistes et jouisseurs établie au sommet de l’Etat, est une tentative de manipulation intellectuelle honteuse, indigne, et indigeste.

  6. le 9 dit :

    s’il vous plait, le gabon n’est pas raciste. je suis étranger d’origine et je suis reconnaissant de tout ce que ce pays nous donne comme terre d’accueil. les gabonais se posent des bonnes questions vis à vis de ceux qui les dirige. rien de plus normal.

  7. kombila dit :

    Cet article a-t-il été rédigé par J.A. ou est-ce qu’il a été inspiré à coups de millions par les écrivaillons du palais du bord de mer ? J’ai séjourné à Paris, Londres, Montréal, Toronto, New York et bien d’autres cités de grande et petite tailles. Jamais je n’ai observé le phénomène visible dans la capitale gabonaise : une très forte présence étrangère, qui fait passer Libreville pour une cité ouest-africaine, où la particularité de l’identité gabonaise n’existe plus. Je veux bien prendre acte des propos de JA ; mais comment ce journal définit-il le fait du racisme ? Est-ce que tous ces critères se trouvent réunis dans le cas du Gabon ? Par ailleurs, je m’étonne depuis plusieurs années et particulièrement depuis 2009, d’entendre le mot « haine » dans les discours politiques ; de voir un usage récurrent d’autres termes ayant une signification similaire, comme « racisme », se bousculer dans des textes législatifs gabonais. Toute cette cohorte de termes barbares me surprend ainsi que, je crois, d’autres compatriotes. Car aussi longtemps que puisse remonter ma petite cervelle, je n’ai pas souvenir de bagarres rangées entre autochtones et allochtones quelque part au Gabon. Aujourd’hui, voici JA qui s’approche, avec ses gros souliers, brandissant ces horreurs nauséabondes, qui nuisent à l’image de mon beau pays, célèbre havre de paix et de prospérité en Afrique centrale. En effet, de Léon Mba à Omar Bongo, le Gabon a toujours vécu sous la férule d’un seul leitmotiv : l’unité de tous les Gabonais. Pour ce fait entre autres, Léon Mba a mis en place un slogan rassembleur : « Gabon d’abord », pour ramener sous la même bannière et la même identité nationale, tous les ressortissants de la centaine de groupes ethniques du Gabon, ainsi que tous les ressortissants étrangers. Il faisait certes une distinction entre « les Gabonais d’origine » et « les Gabonais d’adoption ». Mais, de son point de vue, c’étaient tous des Gabonais. Dans cette optique, il a réussi son coup. Dès son arrivée, Omar Bongo nous a servis son « unité nationale » qu’il a brandie durant tout son magistère et il n’y eut jamais aucune friction entre Gabonais d’origine ou d’adoption. Seules l’arrogance, et ce que d’aucuns ont pu qualifier de « manque d’humanité » de la part des ressortissants béninois ou camerounais, ont valu entre autres à leurs auteurs des expulsions massives du territoire gabonais. Avec Ali, je n’ai jamais entendu (sauf erreur de ma part) d’appel à l’unité du pays. Il est prompt à dénoncer « la haine » ; mais de qui contre qui ? Au contraire, dans ses agissements, on relève des traces de ce qu’il dénonce : on y trouve pèle mêle la destruction de la Cité du 12-Mars (fleuron architectural gabonais faisant la fierté de tous les compatriotes et porteur d’une fraction de l’histoire de l’OUA), restée injustifiée ; le maintien contre vents et marées, de sa légion étrangère contre des compétences gabonaises avérées, qui ont permis à son père de jouir d’une longévité exceptionnelle au pouvoir ou de devenir un sage en Afrique, etc. J’aimerais savoir pourquoi Bechir Ben Yamed a confié la plus grande et principale charge de son journal à son fils, plutôt qu’à d’autres : l’administration gabonaise est d’abord une affaire des Gabonais avant d’échoir aux autres. Si c’est cela le racisme, alors il ne faut pas voir seulement le Gabon mais tous les pays du monde. Et on ne pourra plus parler de racisme mais d’un mode de gouvernement. Et lorsqu’on y déroge, cela s’appelle comment, hein, JA ?

  8. breim dit :

    jeune Afrique a dit ce qu’il entend ,moi je parle ce que je vis , au Gabon il n’y a pas de racisme, mais ethnocentrisme entre Gabonais et xénophobie contre les autres africains enfin la haine envers les autres qui réussissent…

  9. Petit Yannick dit :

    Pourquoi Gabon Review ne se pose pas la question ? « Le Gabon est-il un pays raciste ? » Vous qui êtes plus au fait des réalités du pays et qui, assurément, « maîtriser le corpus juridique gabonais » mieux que Jeune Afrique. Rédigez nous un article à ce sujet.
    Le racisme contre nos frères Africains est une réalité on ne peut pas le nier.Je n’ai jamais entendu « sale Français » rentre chez toi (Complexe?? Peur??),et Dieu seul sait qu’il font beaucoup de mal à ce pays, non de la colère des Gabonais c’est toujours le taximan Ghanéen ou le commerçant Sénégalais qui fait les frais.

    • Biswe dit :

      Tu parles de racisme ou de xénophobie? Comment se manifeste « toujours » la colère des gabonais sur le « taximan Ghanéen ou le commerçant sénégalais »?. Quel est le contexte de cette colère…. C’est beaucoup de choses qu’il faut prendre en compte avant de jeter l’opprobre, même de manière partielle (puisque semble-t-il les balncs ne sont pas visés) sur la communauté nationale!

  10. Xst dit :

    Les gabonais racistes??? Il.ne manquait plus que ce titre à JA pour vendre son papier…Quid de ceux qui viennent chez nous, vivent entre eux, emploient les leur, et par dessus tout méprisent l
    es autochtones au prétexte que sans eux nous ne sommes rien?!!

  11. persquen dit :

    Bonjour, je vous lit quotidiennement, mais intervient très peut. Je suis marié avec une de vos compatriotes, je me rend fréquement au Gabon, surtout sur Libreville, je le conçoit, mais aussi sur Makokou et Bitam ou j’y ai de la belle famille. jamais oh grand jamais je ne peut dire que j’ai été témoin a mon égard de parole ou de geste que l’ont pourraient interpréter comme dèscriminatoire ou a caractère dit raciste. je suis Français, étranger sur une terre souveraine, donc je me comporte comme tel, s’est aussi le conseil que j’aurais a donné a certains de passage sur cette belle
    terre du Gabon.
    Bonne journée à toutes et à tous

  12. Manzo sinandong dit :

    Non le gabonais n’est pas raciste, il s’ élève contre les gabonais d’adoption ayant plusieurs nationalités et pillant à haute echelle le gabon.
    Personne ne peut accepter ailleurs ce qui se passe au gabon.

  13. Blaise nicolas dit :

    Les gabonais ne sont pas racistes , au contraire ils sont accueillants .

  14. Brenda dit :

    Le peuple gabonais est accueillant et hospitalier .

  15. Désiré dit :

    Et si le JA avait réagi à la suite des supposées origines biafraises de Ali Bongo qui firent l’objet de moqueries sur le net et qui n’avaient pas toutes a voir avec le débat politique ni sur des problème constitutionnels ?

  16. Papangoye dit :

    La xénophobie, le racisme c’est dans les pays comme l’Afrique Du Sud, les pays du Maghreb et autres. Les gabonais ont toujours accepté ou toléré les étrangers. Mais lorsque certains expatriés abusent de leur hospitalité il est normal que les gabonais se défendent. Ce qui se passe au Gabon n’est acceptable dans aucun autre pays au monde. Le Sénégal, le Congo, la Guinée Equatoriale, la Tunisie etc ne peuvent pas accepter ce que les gabonais acceptent depuis des décennies. Ne nous étonnons pas si la cocotte minute explose un jour.

  17. Brenda dit :

    Les gabonais ont toujours été accueillants je ne suis pas Avec cet article qui veut juste semer le trouble dans les esprits .

Poster un commentaire