Saluée et vantée par certains, la visite médicale à laquelle a souscrite le président de la République, Ali Bongo Ondimba serait, de l’avis d’Imhotep Vladmir Bruno Ben Moubamba, une violation flagrante de l’article 12 de la Constitution gabonaise et une prise de position de la part de la commission médicale qu’il accuse également d’avoir violé le serment d’Hippocrate.

Ali Bongo Ondimba et les membres de la commission médicale de l’élection présidentielle, le 9 juillet 2023. © D.R.

 

Dépité par les images diffusées ici et là, du passage d’Ali Bongo Ondimba le 9 juillet dernier, à la visite médicale qui constitue l’une des conditions pour se présenter à l’élection présidentielle du 26 août prochain, le président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR), depuis son retranchement en France, a invité le peuple gabonais et toutes les forces vives de la nation à boycotter les élections générales jugées «peu crédible» du 26 août 2023 et de se préparer à la transition par tous les moyens possibles et imaginables.

En effet, selon Imhotep Vladmir Bruno Ben Moubamba, le maintien au pouvoir du chef actuel de l’exécutif gabonais après le double accident vasculaire cérébral est une violation flagrante de l’article 12 de la Constitution gabonaise, qui prescrit que lors de son entrée en fonction, le président de la République prête solennellement le serment devant la Cour constitutionnelle, en présence du Parlement, la main gauche posée sur la Constitution, la main droite levée devant le drapeau national en ces termes : « je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple gabonais en vue d’assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l’État de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et d’être juste envers tous ». Ce serment ne serait plus d’actualité selon l’analyse du président de l’ACR qui assure qu’Ali Bongo Ondimba, dont la mobilité est considérablement diminuée depuis l’AVC, mettrait en danger la République gabonaise, le peuple et lui-même.

«Le président Ali Bongo a eu un accident vasculaire cérébral à Riyad en octobre 2018, malgré les demandes multiformes, les autorités judiciaires de notre pays, le Gabon, n’ont pas daigné autoriser un examen médical officiel du chef de l’exécutif. Pourtant, l’AVC est défini comme la dégradation des nerfs au niveau du cerveau due à un problème de circulation du sang et dans ce cas, on parle d’une hémorragie interne. Les conséquences de ces perturbations dans la tête sont plus ou moins importantes et différentes en fonction de la surface et de la zone du cerveau qui sont touchés», a souligné le président de l’ACR.

De la responsabilité de la commission médicale de l’élection présidentielle

Si les aptitudes physiques et mentales du président candidat à sa propre réélection ne sont pas encore déterminées et statuées par la commission médicale de l’élection présidentielle présidée par le Pr Lucien Mwanyombet Ompounga, pour Imhotep Vladmir Bruno Ben Moubamba, Ali Bongo Ondimba réussira d’ici les douze prochaines heures, à obtenir un certificat d’aptitude, ce qui se définira par une prise de position honteuse des auteurs d’une initiative qui amplifiera la menace qui planerait sur le Gabon.

«Pour le Docteur Massandé et les médecins gabonais qui valident l’état de santé des pseudocandidats à l’élection présidentielle illégale du 26 août 2023 : Ali est en pleine forme. Il n’a pas de problèmes physiques, de troubles cognitifs ou de séquelles psychologiques comme la démence ! On leur rappellera leur serment d’Hippocrate dans le Gabon d’après !», prévient-il dans un post sur sa page Facebook.

 
GR
 

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