Ville morte et concert des casseroles au menu de l’arrivée au Gabon de Macron
À l’occasion de la tenue du One Forest Summit 2023 de Libreville et pour dire non à la venue d’Emmanuel Macron au Gabon, les voix s’élèvent pour appeler à une ville morte accompagnée de concerts des casseroles du 1er au 2 mars 2023. Une forme de manifestation pacifique pour protester contre la France et son ingérence dans les affaires du Gabon.
Pendant que les autorités françaises et gabonaises s’activent pour que la réunion de Libreville, sur l’analyse des interactions entre changements climatiques et déclin de la diversité, soit une réussite, une catégorie de Gabonais qui milite pour la libération du Gabon des jougs du système Bongo PDG est vent debout pour le triomphe d’un contre-sommet de leur organisation. Mieux, il est question d’offrir une ‘humiliation’ au président de la République française, Emmanuel Macron, déclaré, en cette année électorale, «persona non grata au Gabon».
À la suite de la lettre remise à l’ambassadeur de France, par des citoyens gabonais, invitant le président français à «reconsidérer l’opportunité de (venir) l’année de l’élection présidentielle (au Gabon)», d’autres voix s’élèvent pour appeler au boycott du séjour d’Emmanuel Macron au Gabon. La colère des Gabonais ne cesse de s’amplifier. Les autorités françaises et gabonaises auront-elles des oreilles assez fines pour écouter ? Peut-on espérer qu’ils soient habités par la sagesse pour reconsidérer le voyage du président de la République française au Gabon ?
Pour le mouvement de la libération Gabon «Omwanawintché» et plusieurs autres patriotes, dont l’ancien vice-premier ministre Bruno Ben Moubamba, il faut paralyser l’économie en restant chez soi les 1er et 2 mars 2023. «Du 1er au 2 mars 2023, se tiendra le One Forest Summit au Gabon. À ces dates, le terroriste Macron séjournera dans notre pays. À cet effet, en plus de la ville morte, nous organiserons des concerts des casseroles pour exiger le départ de la France et du régime Bongo-PDG du Gabon. Le monde entier doit écouter la colère du peuple gabonais et son désir de se libérer», peut-on lire sur la page Facebook du mouvement de la libération Gabon «Omwanawintché».
«Vu que lorsque nous allons marcher pacifiquement pour revendiquer les droits les plus basiques, les policiers n’hésiteront pas à tirer sur nous. Aujourd’hui, ce qu’il nous reste à faire est de stopper cette économie afin qu’ils ne puissent plus agir comme bon leur semble. Si tu es Gabonais et que tu veux que les choses changent, je t’invite à rester chez toi pendant la ville morte du 1er et 2 mars. Cela permettra de montrer qu’Emmanuel Macron n’est pas le bienvenu au Gabon et que la politique française non plus. Les Gabonais doivent rester chez eux pour montrer au système au pouvoir et ses sbires que la ville morte est lancée. Cela sera notre non à tout un système de France-Afrique, à ces étrangers qui viennent piller notre pays», poursuit une compatriote anonyme dont le message circule sur les réseaux sociaux.
Pour Bruno Ben Moumamba l’appel à paralyser le Gabon lors de l’arrivée d’Emmanuel Macron en mars 2023, est un appel au dépassement, à l’endroit des hommes politiques, des travailleurs, des élèves, de la population dans sa globalité.
4 Commentaires
Ne faisons pas les cons!
Certains gabonais veulent être ridiculiser, une fois de plus. L’opposition si elle est sérieuse se doit d’être constructive et non disruptive.
Bjr. Bassé ! Amen.
Incapables de chasser une famille au pouvoir depuis 1967, et comme de bons noirs, ils veulent s’en prendre à Macron. La pauvre route que nous avons fut grâce à l’Union Européenne. Quand on est nul, on s’en prend aux autres!Nous sommes en 2021, ni eau potable dans des maisons de nos villages et ça va aller bouger les fesses et faire des courbettes pour 5000 francs. Quel pays mon Dieu!