Vers une grâce présidentielle pour l’Union nationale?
De nombreux signaux, tenant du comportement de ses leaders et de celui des médias publics, laissent penser que l’Union nationale, formation politique interdite en janvier 2011, pourrait bénéficier d’une grâce présidentielle et recouvrer sa liberté d’action.
Patrick Ndong Mvé du bimensuel gabonais La Nation a annoncé, le 8 mai dernier, «la réhabilitation dans les jours à venir de l’ex-Union nationale». Le journaliste assure que les choses sont «quasiment acquises, sauf qu’il faut maintenant trouver la forme et surtout le timing pour annoncer cette information». Ce propos est corroboré, dans une certaine mesure, par l’ancien diplomate, analyste politique et bloggeur Petit-Lambert Ovono, qui s’est étonné de ce que Gabon Télévision, principale chaîne publique de télévision du pays, ait diffusé le point presse donné le vendredi 11 mai 2012 par Jean Eyéghé Ndong, ancien Premier ministre et sociétaire de cette formation politique dissoute et passée à la clandestinité.
Du fait qu’un tel reportage était devenu impossible depuis janvier 2011 après la prestation du serment présidentiel par André Mba Obame, le bloggeur politique s’est interrogé «pourquoi cette mansuétude subite de David Ella Mintsa directeur général (de Gabon Télévision – ndlr), Blaise Louembé, ministre de la Communication, Guy Bertrand Mapangou, président du Conseil national de la communication et Ali Bongo, le chef de l’État». Il est, en effet, unanimement reconnu que le directeur de Gabon Télévision ne saurait ainsi agir sans instructions fermes de sa haute hiérarchie, notamment de certaines personnalités clé de la présidence de la République.
Pour rappel, après l’interdiction de ce parti, Zacharie Myboto, président de l’UN, avait saisi le Conseil d’Etat, en avril 2011, en vue de la levée de cette sanction qu’il continue de juger anticonstitutionnelle et en porte-à-faux avec de nombreuses dispositions juridiques. La requête n’avait pas prospéré.
Le fantôme de l’UN a cependant continué d’apparaître au grand jour ainsi qu’on a pu le noter les 27 et 28 avril dernier lorsque cette formation politique a organisé, à son siège à Libreville, ses premières journées culturelles, marquées par un discours de circonstance de son président, Zacharie Myboto ; l’érection de stands (dédiés à l’adhésion, aux statuts et règlements, à l’apprentissage de l’hymne, aux gadgets, etc.) ; une conférence-débat animée par le Pr John Nambo et l’avocat Paulette Oyane sur le thème de «La dissolution d’un parti politique dans une démocratie» ; des danses folkloriques nationales ; l’exposition-dégustation des arts culinaires du pays, etc. La manifestation devrait désormais être organisée chaque année, a alors indiqué Zacharie Myboto qui a réaffirmé : «L’Union nationale n’est pas morte, elle existe, elle vit !»
De nombreux observateurs interprètent l’impassibilité du pouvoir face à cette activité, littéralement publique, d’un parti interdit, comme des signes d’une négociation de couloirs devant aboutir sur une «happy end» pour la démocratie gabonaise.
On se souvient que dans la nuit du 27 février 2011 qui coïncidait avec la sortie de Mba Obame et de son équipe de leur exil onusien, Angélique Ngoma, alors Porte-parole du gouvernement, avait lu sur les antennes de RTG1, un communiqué dont on avait surtout retenu les phrases suivantes : «Faisant montre, une fois de plus, de sa magnanimité et de son esprit d’ouverture et de construction, le président de la République, chef de l’État, a donné une suite favorable à la requête de l’ONU. A cet effet, le gouvernement gabonais informe l’opinion nationale et internationale que les membres de ce groupe sont sortis des locaux du PNUD ce dimanche 27 février 2011 à 10 heures. Comme tous les citoyens gabonais, ils bénéficient de la protection publique.» Va-t-on assister à un nouvel acte de magnanimité du président Ali Bongo ? Wait and see.
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L’Union nationale n’a pas besoin d’une grace presidentielle pour exister. C’est le PDG qui a besoin d’une grace du peuple gabonais pour exister.
Vraiment c’est le PDG qui doit chercher la grâce du peuple,l’union national a la grâce du peuple gabonais depuis la dissolution arbitraire l’union national à toujours menée ses actions en toute liberté et soutenu par tout le peuple gabonais Ali bongo nous n’avons rien a foutre de lui et de sa formation politique
En tous cas, ce serait bien. Qu’à donc le PDG à craindre de l’Union Nationale ? Ami Bongo montrait, en réhabilitant ce parti qu’il a quelque chose de son père. Celui-ci n’avait pas dissout le RNB dont Mba Abessole s’était auto proclamé vainqueur de la présidentielle de 1993 avait même mis en place un gouvernement parallèle, le HCR. Ali Bongo s’est laissé aller dans le zèle de J.F. Ndongou. Libérez l’Union Nationale et comme dit Gabonreview, ce sera une Happy End pour la démocratie gabonaise et que des points engrangés pour Ali Bongo qui est actuellement en panne de sympathie.
Ce serait une preuve de plus que les fameuses décisions de justice étaient politiques. Ce serait aussi la preuve que la panique gagne Ali Bongo et les siens. La seule issue ? Que le Conseil d’Etat dise enfin le droit et que son président arrête de chanter partout : » je ne veux pas perdre mon travail ». Qu’il fasse seulement son job au lieu de songer à plaire à ceux qui nomment…
on vous attend de plein pied …
Encore une fois les décisions D’ ABO prisent de façon précipités et irréfléchies n’auront pas tenu la route.
Vraiment arrété d’improviser la fonction….
On dit souvent qu’on apprend de ses erreurs ou de celles des autres, tout comme on reproduit ce qui a bien été ailleurs, visiblement l’emergence n’apprend pas des autres pays emergents!!!!!interdire un parti politique en democratie, il faut le faire!!!il faut vraiment le faire!!! meme le front national qui a une attitude parfois xenophone n’est pas interdite en france pourquoi prendre un chemin cul de sac????
Les législatives ont déjà eu lieu. Les députés sont déjà connus. Le PDG a la majorité absolue. Il peut donc faire la pluie et le beau temps quand et comme il veut. La réhabilitation de l’union nationale ne fera rien d’autres que multiplier les séances de dénonciation comme l’opposition sait le faire. alors ne vous réjouissez pas si vite. Un parti qui n’a aucun pouvoir n’est qu’une simple association.
Liberer l’union nationale est très nécessaire pour la bonne marche de notre démocratie et la stabilité sociale, le président Ali Bongo ne doit oublier que les appels sans cesse qu’il lance à l’endroit des investisseurs étrangers au bénéfice du Gabon ne peuvent aboutir sans la paix sociale gage d’assurance et de séduction pour ces hommes d’affaires.Alors messieurs les hommes du pouvoir laissez les partis politiques tranquiles, liberez mon pays car je cite: Dieu ne nous a pas dit de faire du Gabon ce nous sommes en train de faire ! ( Omar Bongo Ondimba, defunt Président du GABON )
Cher ami !!! Et qui a fait du Gabon une anti-république si ce n’est Omar Bongo… Qui a nommé sa propre fille directeur de cabinet, son propre fils ministre de la Défense, son propre neveu ministre du Pétrole, son propre gendre ministre des Finances, son propre gendre ministres des affaires étrangères, sa propre maîtressse préwsident de la cour constitutionnelle et j'(en passe, n’est pas Omar Bongo. la mal gabonais porte un nom : Omar Bongo. Arrêtons de la prendre en référence et combattons sa fameuse « ^pensée »
Ah ah oh ho hi hi ! Obliger de rire mes frères hi hi hi ! Comment un parti majoritaire à l’AN va avoir peur de celui qui n’a rien du tout? voilà un pouvoir qui refuserais d’entrer dans lère démocratique s’il n’accepte pas de libérer l’UN. Finalement, on donnerait raison à ceux qui pensent dont moi même,que ce pouvoir a été volé.