Interrogé par les députés gabonais au sujet de la présence des soldats gabonais en Centrafrique dans le cadre de l’opération de maintien de la Paix et de la sécurisation (Misab et Minurca), le ministre de la Défense nationale, Pacôme Rufin Ondzounga, a jugé qu’il était désormais nécessaire de rapatrier ces hommes d’armes vers leur pays.
Forces Armées Gabonaise en Centrafrique
«Le pourvoir exécutif s’accorde avec la préoccupation du pouvoir législatif et entend dans les prochains mois, procéder au rapatriement des soldats gabonais en poste en Centrafrique», a déclaré le ministre de Défense nationale, Pacôme Rufin Ondzounga devant les députés de l’Assemblée nationale il a été interpellé sur cette question.
«Aujourd’hui, il est en effet, temps que les soldats gabonais encore présents sur le sol Centrafricain, regagnent leur pays, le Gabon», a-t-il indiqué sans toutefois, donner une date précise.
Le réquisitoire des représentants du peuple a porté sur trois arguments forts, notamment, le fait que l’envoi de ces hommes soit fait en totale violation des dispositions des articles 113 et 114 de la constitution, qui stipule que : «le président de la République négocie les traités et les accords internationaux et les ratifié après le vote d’une loi d’autorisation par le parlement et la vérification de leur constitutionnalité par la Cour constitutionnelle». Selon les députés, l’envoi des troupes gabonaises, en Centrafrique n’avait pas suivi la procédure constitutionnelle en vigueur.
Le poids de cette présence à Bangui sur le budget de l’État et l’apaisement qui prévaut actuellement dans ce pays, ont été les principaux point d’appui de l’argumentation des députés.
En 10 ans de présence en terre centrafricaine, l’armée gabonaise n’a perdu que 3 de ces dignes soldats. Les premiers contingents sont arrivés en Centrafrique en 2003 dans le cadre d’une mission de paix sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cémac). La force de la Cémac a fondu au sein de la Mission de consolidation de la paix en République Centrafricaine (Micropax) placée sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). La Micropax compte environ 380 soldats de plusieurs États dont la mission est d’assurer la sécurité, de restructurer l’armée centrafricaine et de combattre les rebelles du nord-est du pays.

 
GR
 

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