Vers l’implantation d’une usine d’assemblage d’automobiles au Gabon ?
Une délégation de l’Association africaine des constructeurs automobiles est actuellement en prospection au Gabon où elle étudie la faisabilité du projet d’implantation d’une usine d’assemblage d’automobiles dans le pays. Le gouvernement gabonais ne manque déjà pas de faire valoir ses ressources naturelles comme des atouts permettant la matérialisation dudit projet.
Une usine d’assemblage d’automobiles au Gabon ? Le projet est ambitieux, mais les autorités gabonaises assurent pouvoir relever le défi que semble vouloir leur lancer l’Association africaine des constructeurs automobiles (African Association Automotive Manufacturers, AAAM) dont quelques responsables sont actuellement à Libreville, en mission de prospection. Ils ont officiellement présenté leur projet à Hugues Mbadinga Madiya, lundi 25 avril. Pour l’heure, aucun accord n’a donc été passé entre les deux parties, et les membres de la délégation disent être présents dans la capitale pour s’informer des lois en vigueur en matière industrielle.
Toutefois, s’il s’est réjoui de ce que le Gabon ait été approché pour l’évocation du projet, le ministre de la Promotion des investissements soutient que son pays est capable d’accueillir une usine d’assemblage d’automobiles, ou du moins de participer activement à la concrétisation de la principale ambition de l’Association qui est de construire un marché africain de l’automobile, dans le cadre de la mise en place de la Zlecaf, un marché commun estimé à millions de consommateurs.
«Aujourd’hui, la production automobile au niveau africain se trouve à peu près à 1 million de véhicules par an. L’objectif est de passer à 5 millions», indique le membre du gouvernement, estimant que le Gabon pourrait bel et bien contribuer à l’atteinte de cet objectif. «En lien avec le Plan d’accélération de transformation qui impose au Gabon d’intégrer les chaînes de valeur africaine, nous ne devons pas être des spectateurs. Nous avons de la matière première comme l’hévéa qui peut être transformé pour la fabrication des pneus, qui sont des intrants dans l’industrie automobile.»
4 Commentaires
Un pays sans routes, hôpitaux, plein de grèves et de braqueurs anarchistes va fabriquer quelles voitures et à quels prix ? Ça sent encore les détournements cette histoire qui ne verra jamais le jour comme tant de promesses faites par Ali Bongo & Co.
Dans un pays où la pauvreté règne, toutes les élections sont contestées (violences post-électorales), le niveau de corruption est plus qu’alarmant, la justice piétine… aucun investisseur sérieux ne peut venir mettre son argent. Continuons avec nos mafieux qui pillent les matières premières car ils n’ont pas de choix à ce niveau.
Un tel projet n’est pas réalisable au Gabon. Les pays aussi corrompu que le Gabon ne peuvent pas aller au delà de l’exploitation des matieres première sinon une première transformation. Mais pour une industrie telle que l’assemblage automobile, il faut soit avoir l’avantage d’être un grand marché comme le Nigeria ou avoir un niveau de corruption assez bas comme le Rwanda, le Ghana dans une moindre mesure ou Maurice. Je vois mal un constructeur automobile s’installer dans un pays sous peuplé et ou l’administration est foncièrement corrompue avec une gouvernance médiocres, avec des oligarques au dessus de la loi.
C’est la énième fois qu’un projet de ce genre est évoqué sans succès. On se souvient encore de la venue de Testa au Gabon sans suite. De plus, le pays se montre incapable d’assurer la fourniture en électricité de toute une population donc il serait utopique de penser voir l’installation d’une usine d’assemblage qui demande du potentiel énergétique disponible.