À Libreville, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Magaran Monzon Bagayoko, a organisé ce jeudi 22 août un briefing avec les médias sur la variole du singe, également connue sous l’acronyme Mpox. Il était question d’édifier les professionnels de l’information sur cette épidémie afin d’en faire le relais auprès des populations qui nécessitent d’être sensibilisées sur le sujet. 

Le Dr Magaran Monzon Bagayoko, représentant de l’OMS face à la presse, le 22 août 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Le Gabon n’a pas encore identifié de cas de variole du singe (Mpox), mais le pays partage la frontière avec le Cameroun et le Congo où des cas ont été identifiés. C’est dans ce cadre que le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Gabon, le Dr Magaran Monzon Bagayoko s’est entretenu ce jeudi 22 août 2024 avec la presse sur cette maladie et les dispositions à prendre pour lutter efficacement et protéger la population.

«La variole du singe n’est pas la Covid. Ce n’est pas une nouvelle maladie, c’est une maladie qui circule en RDC depuis des dizaines d’années. Au cours des 6 derniers mois le nombre des cas recensés en RDC est supérieur au nombre des cas qu’on a recensés pendant 2 ou 3 ans, ce qui fait qu’il y a une croissance exponentielle de nombre de cas et cela est effectivement dû à une nouvelle souche qui se transmet surtout sexuellement avec une plus grande transmissibilité et qui est à l’origine des cas graves», a déclaré le Dr Magaran Monzon Bagayoko. 

Les dispositions prises par l’OMS pour accompagner le Gabon

Selon le représentant de l’organisme onusien, cette rencontre avec la presse participe à l’action de l’OMS afin de sensibiliser les gens et à donner la vraie information. Son organisation a appuyé le Gabon pour élaborer un plan de préparation et de riposte. Le Gabon est prêt à faire face à cette maladie. L’OMS travaille avec le ministère de la Santé pour pouvoir renforcer la surveillance afin de détecter précocement les cas et les prendre en charge. Elle travaille aussi pour renforcer la capacité des agents de santé, afin qu’ils soient en mesure de détecter et de prendre en charge les cas. L’OMS appuie également le laboratoire national de santé publique en fournissant des réactifs pour pouvoir détecter ou tester la maladie. 

«Le Gabon est entouré du Congo et du Cameroun où il y a des cas et le risque d’avoir des cas dans le pays est extrêmement élevé, d’où la nécessité de faire la surveillance aux frontières et aux portes d’entrée et nous y travaillons avec le ministère de la Santé », a-t-il fait savoir avant d’ajouter : «la maladie a été déclarée une urgence de santé publique de portée internationale et c’est le niveau d’alerte le plus élevé de l’OMS. Le vaccin est recommandé pour les groupes cibles. Il s’agit des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées qui ont des conditions de faiblesse sur le plan humanitaire». D’après lui, sur le plan mondial, il n’existe qu’un demi-million de doses de vaccin et cette quantité n’est même pas suffisante pour couvrir les besoins de la RDC. 

Une malade de Mpox. © D.R.

Le Mpox est différent de la Covid-19

La maladie se transmet par un contact direct avec une personne infectée ou en contact avec des objets contaminés ou un animal infecté. Pour prévenir la maladie, il y a évidemment le vaccin qui existe, mais en plus de la vaccination, il y a certains gestes essentiels qu’il faut respecter pour pouvoir prévenir la maladie. «Ces gestes c’est notamment le lavage régulier des mains et aussi bien cuire la viande pour pouvoir réduire au maximum la maladie, il faut aussi éviter le contact direct avec les personnes infectées», a énoncé le Dr Narcisse Tounaikok, chargé de la vaccination et la surveillance.

Le Mpox n’est pas la Covid. Il est totalement différent de la Covid-19. Cette épidémie n’est pas une maladie respiratoire, elle peut être transmise à travers les rapports sexuels ce qui n’est pas le cas de la Covid 19. Les personnes ayant des relations sexuelles avec plusieurs partenaires ou de nouveaux partenaires sont les plus exposées.

Les symptômes courant de la variole du singe sont entre autres, les éruptions cutanées au niveau du visage, des mains, des pieds, du corps, de la région périanale ou des organes génitaux ; l’éruption au niveau de la bouche, de la gorge, des yeux, du vagin et de l’anus ; la fièvre ; le manque d’énergie ; les maux de tête et la miction douloureuse. Pour ce qui est de la prise en charge, la plupart des personnes se rétablissent au bout de 2 à 4 semaines, mais ces malades doivent être isolés et traités avec des équipements de protection. 

 
GR
 

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