Le Centre Gabon-Oregon a organisé, le week-end dernier, une séance de réflexion et d’échange sur la mobilité urbaine et les outils numériques dans le domaine des transports.

Une scène de l’atelier au Laboratoire de langue du Centre Gabon-Oregon (Libreville). © D.R.

Une scène de l’atelier au Laboratoire de langue du Centre Gabon-Oregon (Libreville). © D.R.

 

Prévu du 10 au 12 octobre prochain à Medellin en Colombie, le forum Low carbon cities devrait connaître la participation du Gabon. Quatre mois avant cet événement, qui met un accent sur les politiques de lutte contre la pollution en milieu urbain, le Centre Gabon-Oregon, en partenariat avec l’ONG Kab’Oyeri, a organisé, le 18 juin dernier, un atelier sur le numérique et la mobilité à Libreville.

Photo de famille avec les participants, et scène de l’atelier du 18 juin 2016. © D.R.

Photo de famille avec les participants, et scène de l’atelier du 18 juin 2016. © D.R.

Ayant réuni une vingtaine de participants parmi lesquels des étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB), de l’IAI, de l’IST ainsi que des professionnels, cet atelier visait à impulser une réflexion sur le transport urbain dans la capitale. Il s’agissait d’imaginer des solutions numériques pouvant être développés pour lutter contre la pollution. Tout au long des échanges, les participants ont été édifiés par une équipe d’experts, avant d’être briefés sur l’approche numérique en la matière.

Une étude de cas sur la ville de Medellin leur a été proposée dans le but de les inspirer sur les outils de mobilité urbaine. Des groupes de travail ont ainsi été constitués en vue d’une meilleure identification des solutions à apporter à la question de la mobilité urbaine à Libreville. Au terme de cet atelier, les organisateurs espèrent que les solutions trouvées pourraient faire l’objet d’une future séance d’échange et de réflexion. Il s’agira, cette fois, de développer des applications numériques pouvant aboutir à la mise en œuvre de ces solutions sur le terrain.

Pour la Coordinatrice de projet urbanisme durable au Centre Gabon-Oregon et le directeur de l’ONG Kab’Oyeri, cette initiative a été une opportunité pour les l’ensemble des parties. «Un urbanisme durable ne peut exister sans une mobilité urbaine adaptée», ont-ils soutenu. «L’idée est avant tout d’initier la réflexion en emmenant les participants à réfléchir sur le concept d’urbanisme durable et à proposer des solutions innovantes pour rendre Libreville, leur capitale, plus agréable à vivre, en limitant la circulation des voitures qui est devenue problématique depuis quelques années», a indiqué Suzanne Chatelier.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Pierre DEBANO dit :

    Initiative fort louable, mais associer numérique et mobilité pour Libreville aujourd’hui, c’est un peu discourir sur le sexe des anges.

    J’ai connu un peu Libreville en 2007 et 2013, et je suis effaré de l’absence d’un véritable réseau de bus urbains et, de ce fait, des conditions déplorables de déplacement d’une grande partie de la population. De nombreuses personnes attendent de très longs moments pour trouver une place dans un taxi collectif. On m’a dit que des enfants n’allaient pas à l’école, faute de transports et du fait du prix élevé du taxi, leurs parents n’ayant pas les moyens. Sans même parler de la pollution.
    Discuter numérique et mobilité, c’est certes enrichissant intellectuellement, mais ce dont ont besoin les habitants de Libreville, c’est d’un réseau de bus du type de ceux des années 70 en France, c’est à dire d’une époque où l’on organisait tout sans numérique et où pourtant on avait des bus fréquents, performants et bien utilisés. D’ailleurs, les transports de Zurich, sans doute le réseau bus et tramways le plus performant du monde, utilisent encore des billets en carton, comme quoi, on peut encore se passer du numérique et être au plus haut niveau de la performance.
    Or Libreville a tout en main pour mettre en place, en quelques mois, un réseau de bus de plusieurs lignes de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS selon la terminologie française, BRT selon la terminologie américaine), desservant également Akanda et Owendo, Un BHNS est un bus qui circule chaque fois que c’est possible dans des couloirs bus réservés, et qui bénéficie d’une priorité aux feux de carrefours. Il assure de ce fait une bonne vitesse de déplacement à ses usagers et l’exploitation est plus économique pour la collectivité. Les nombreux couloirs de bus nécessaires pourraient être créés sans conséquences négatives sur la circulation automobile, qu’il faudrait simplement discipliner tant elle est anarchique. Bien évidemment, ce réseau de bus BHNS devrait être complété par des bus de rabattement desservant finement les quartiers.
    Des entreprises espagnoles ont proposé de construire un métro. Je pense que le tramway moderne, tel qu’il en circule et s’en construit en Afrique, serait une solution moins coûteuse et plus efficace pour Libreville, avec au moins 2 lignes de tramway (par exemple Akanda –Cours Pasteur et Cours Pasteur – RN1), une autre pouvant être envisagée vers Owendo.

    Alors, à quand une réelle action pour la création de ce réseau de bus qui manque à Libreville, et pour l’étude de ce futur réseau de tramway.

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