Invités, en tant qu’universitaires, à donner leur point de vue sur la marche du pays lors d’une émission de télévision sur les Sénatoriales 2014, un historien et un sociologue se sont distingués par leurs prises de position mettant en avant des recommandations.

Anaclet Bissiélo, le sociologue. © gabonenervant.blogspot.com
Anaclet Bissiélo, le sociologue. © gabonenervant.blogspot.com

 
Consacrée aux élections sénatoriales du 13 décembre dernier, une émission-débat de la RTG1 a permis à des universitaires, notamment deux juristes, un historien doublé d’un politologue et un sociologue, de s’exprimer sur des questions liées à la décentralisation, ainsi qu’à la politique gouvernementale d’une manière générale. L’opinion a apprécié, aux côtés de deux docteurs en droit à l’analyse tranchante, la présence sur le plateau de deux universitaires de renom, à savoir Wilson Ndombet, docteur en science politique et en histoire, et Anaclet Bissiélo, docteur en sociologie et spécialiste des relations internationales.
Le dernier, qui a été membre du dernier gouvernement d’Omar Bongo (janvier-octobre 2009) comme ministre de la Prospective et de l’Évaluation des Politiques publiques, a fait le plaidoyer d’une politique de décentralisation plus active au Gabon. Écrasant au passage, lors de ce débat, son interlocuteur Jean-Henri Révignet Inguendza, ancien du RPG passé au CLR, le sociologue a dit ne pas comprendre comment, avec toute l’assise politique et institutionnelle qui est la sienne (en terme de présence à la tête d’une très grande majorité de conseils municipaux et départementaux et en terme d’élus à l’Assemblée nationale et au Sénat), le Parti démocratique gabonais (PDG) n’arrive pas à asseoir la décentralisation dont la loi qui la régit a été adoptée il y a 18 ans ! Résultats des courses d’une telle absence de volonté : le Gabon dispose de trop de communes et de départements très pauvres, trop dépourvues de tout, ne disposant que de trop peu de moyens pour vivre ! En dehors de Libreville et de Port-Gentil, et de peut-être une ou deux autres villes, le reste des collectivités vit en dessous de ce qu’elles devraient avoir. Cela donne l’impression néfaste que les tenants du pouvoir à Libreville ne veulent pas lâcher quelques dividendes aux communes et aux départements de l’intérieur du pays, préférant recueillir toutes les taxes et impôts, alors que ce sont aussi des membres de leur parti qui sont à leurs têtes. Comment comprendre cela en effet ?
Quant à Wilson Ndombet, historien et spécialiste des questions politiques, il a estimé que la situation sociale et politique était chaude en raison d’une absence de réformes sur le plan politique. Il faudrait revenir, pense-t-il, à des élections uninominales à deux tours et à une limitation des mandats présidentiels. Il épouse ainsi le point de vue d’un grand nombre d’universitaires et de journalistes d’Afrique francophone qui, de plus en plus, souhaiteraient voir les pays d’Afrique centrale notamment aller vers une limitation à deux des mandats présidentiels et des élections à deux tours. Ces universitaires et journalistes – leaders d’opinion – pensent qu’il n’est plus normal qu’un chef d’Etat reste plus de dix ans au pouvoir. «Cela, disent-ils, devrait donner de l’oxygène, vivifier la démocratie ; au-delà de dix ans, c’est la dictature assurée».
Application de la loi sur la Décentralisation pour sortir les collectivités locales de leur état de pénurie et de précarité, selon le sociologue Anaclet Bissiélo, un des meilleurs analystes des faits sociaux et sociétaux, et réformes politiques et institutionnelles pour faire respirer la démocratie, selon Wilson Ndombet, qui ne connaît pas la langue de bois et qui pense que seules des réformes peuvent dégonfler la crise politico-institutionnelle actuelle – tels sont les analyses et recommandations de deux de nos grands universitaires. Au regard du climat politique actuel que de nombreux observateurs trouvent tendu, il est appréciable de voir toutes ces contributions qui sont destinées à permettre «l’extinction du feu».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. le puant dit :

    Meme si certains compatriotes font preuve de cessité , de bassesse,d’entetement; l’honneteté et la sagesse veulent que l’on s’accorde à reconnaitre que le gabon est sur un baril de poudre.Il serait de mauvaise aloi d’attendre que le baril explose pour chercher des instecteurs ,téléphoner les pompiers et accepter les médiations et bons offices de tous genres .Les maux qui gangraines et frainent le dévéloppement du gabon sont identifiés et connus depuis des lustres!Les grèves et révendications en sont des preuves palpables et tengibles émanant du refu des politiques à donner le minimum vital à la majorité des gabonais .
    Il ne reste plus que 12 mois à nos decideurs de passer de la phase des intantions , d’effets d’annonces à la matérialisation .
    Hier soir , à 20 h Afric24 a fait l’étalage du parc automobile du prince ! En tant que etre humain et gabonais , je suis posé la question :
    Pourquoi tous ces biens , pour quels buts ,quels objectifs ? Sachant que l’etre humain nait nu , et quand il meurt est entérré sans tous les biens qu’ il a accumulé refusant meme certains aux autres ; Quel gachis !

  2. Les vieilles marmites font toujours de meilleures sauces dit :

    1tellectuel du vemtre oui, comme le recteur de l’ecole privee du roi al1, ROPIVIA, ce pseudo 1tellectuel juste top pour mater les etudiamt…tttccchhiiipppp

  3. Les vieilles marmites font toujours de meilleures sauces dit :

    c’est a cause des pseudo 1tellectuelle que la patrie a mis au world, qu’elle se trouvr dams cette , etat, des 1tellectuelles qui appremmemt pour aider leur famille au lieu de servir la patrie: ROPIVIA, MEMGUE M’OYE, ROSSATAMGA, et tous les comseiller d’al1 le 9, ces pseudo 1tellectuels serpiere…

  4. Hervé GRUPAUNE dit :

    J’ai suivi cette émission-débat, ainsi qu’une émission AGORA à laquelle était invité Wilson Ndombet. Ce sont des universitaires aux mots justes et vrais. Je voudrais les en féliciter !

  5. Hervé GRUPAUNE dit :

    En fait, toutes les couches sociales réagissent à la crise poltico-sociale actuelle, tous les milieux, sauf l’église. Or, son point de vue ne serait pas de trop. Ont-ils été trop arrosés à Franceville à l’inauguration du mausolée Omar Bongo ? En tout cas, on n’a pour l’instant pas entendu ces adeptes de l’oecuménisme que sont Basile Mvé et Francis Michel Mbadinga.

  6. Hervé GRUPAUNE dit :

    Eglise du Gabon, parle ! Qu’attends-tu ? Où es-tu passée ?

  7. JEAN.JACQUES.. dit :

    Est que le faite de limiter le mandat presidentiel le Gabon va changer? il faudrait avoir dire le changement d’abord dans nos mentalités.c’est ça le VRAI PROBLEME.en chine il n’y a d’élection mais ce pays aujourd’hui devient une puissance que personne ne me dirá le contriare est ce que la durée du president chinois au pouvoir a empeché le developpemet de la chine? le cuba pas d’election , des salaires ne sont pas auusi élévés comme au Gabon , mais le Cuba a des meilleurs medecins reconnu mondialement. LE PROBLEME au Gabon les veulent mourire ministre deputé, directeurs. même si on dit le mandat du president 1 ans ou 1 mois les amis si les ministres ,deputes, directeurs focntionaires ne travaillent, pas pour la population on va toujors être sur place.dans la pauvreté et sous développement.Et accepter dans on vous enleve dans la gestion du pays continuer votre vie à ailleurs, mais au Gabon dès qu’on vous met or la gestion c’est fin il devient opposant pour pertuber.Et ce comportement est frequente chez les hommes, les femmes elles sont tranquillent.Après Ali le prechain president du Gabon il faudrait une femme de preference juriste, avocate ou militaire.Et une femme dure . Au moins les hommes vont se mettrent de côté.
    Pour um petit pays comme le Gabon les gens ont les yeux rouges pour être ministres, president, DG. deputé, maire. non tout le monde ne peut pas faire de la politique.il suffit que um tintin a des petits milliards volés , il se dit il peut faire la politique si Bill Gate etait gabonais c’est fini, mais il est tranquille dans ses affaires chez le blanc la politique c’est par ce que tu as les idées pour la population, et tu voudrais mettre en pratique, en Afrique on fait la politique c’est pour volé s’enrichire avec sa famille.
    Ce qu’on doit faire c’est finir avec tout les gros salaires privileges benefices que les politiciens ont et donner ses avantages d’autres fonctionaires et la population ,vous allez voir personne va vouloir devenir ministre deputé, maire.

  8. Patrick ANTCHOUET dit :

    Bravo à Anaclet Bissiélo dont les analyses sont toujours justes, et à Wilson Ndombet pour sa bonne lecture des événements. Bravo aussi à Gabonreview qui, le 11 février, avait écrit : GOUVERNEMENT ONA ONDO : PAS DE REFORMES POLITIQUES JUSQU’EN 2016 ? Relisez cet article, et vous verrez comment il est d’actualité par rapport à la crise politique et sociale actuelle.

  9. Patrick ANTCHOUET dit :

    Cet article est écrit avec clarté. Mais il faudrait préciser qu’Anaclet Bissiélo a été du dernier gouvernement sous Omar Bongo (janvier – juin 2009) et du seul gouvernement de Rose Francine Rogombé (juin – octobre 2009). Pour le reste, c’est sans commentaire !

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