UNHCR : Le bureau local de Libreville bientôt fermé !
L’opération multi-pays du Cameroun du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) qui couvre le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale et Sao Tomé-et-Principe envisage de fermer le Bureau de Libreville, à la fin de l’année 2023.
Faute de moyens financiers en raison de la baisse des budgets octroyés et des faibles contributions des bailleurs de fonds, l’opération multi-pays du Cameroun du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s’engage dans une restructuration. Un choix « douloureux », pour son représentant Olivier Beer, qui s’opérera d’ici la fin de l’année 2023, à travers la fermeture de trois représentations dans la sous-région, deux au Cameroun et un au Gabon.
En effet, le HCR comme la plupart des agences du système des Nations Unies fonctionne grâce aux donations de ses bailleurs de fonds. Et malheureusement, les bailleurs de fonds ne contribuent plus à la hauteur des besoins des personnes vulnérables, des réfugiés, et cela conduit à ce type de situation qui n’épargne pas le bureau local du Gabon, à Libreville. «Physiquement, il n’y aura plus de représentation du bureau multi pays au niveau du Gabon, mais dans un cadre beaucoup plus large, le bureau régional situé à Dakar à travers son unité de liaison interviendra en lien avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale», a expliqué une source proche du dossier, ayant requis l’anonymat.
La représentation du Gabon, à travers le bureau multi-pays du Cameroun, se concentrait sur les besoins de protection, fourniture de la documentation et la promotion de l’autonomie des réfugiés et des personnes déplacées internes. Selon, pour les 291 réfugiés et demandeurs d’asile au 30 mars 2023, il n’y a aucun souci, vu qu’ils relèvent d’abord de la responsabilité de l’État qui leur offre la protection.
«Ceux du Gabon seront d’une part, toujours protégés par le gouvernement gabonais via la Commission nationale pour les réfugiés et autre part, le bureau du Cameroun continuera d’appuyer l’État gabonais. Ce principe restera maintenu, c’est juste la présence physique qui connaitra une modification», a rassuré notre source.
Le Gabon expérimente le processus d’accueil des réfugiés sur son territoire à la fin des années 1960 avec la réception des milliers d’enfants biafrais. Bien que ceux-ci n’étaient pas légalement reconnus comme réfugiés suivant le principe du droit international des réfugiés, incarné par la convention de Genève de 1951 et celle de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 1969. Cet accueil à intégrer le Gabon dans le cercle des États exerçant «l’hospitalité humanitaire». Partant de cet acte, le Gabon n’a cessé de recevoir des personnes qui cherchent asile.
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