Au nom de la Confédération de la Diaspora Gabonaise Multi continentale-G10, Mme Ayi Ngomo* déplore la suppression de la représentation de la diaspora dans la nouvelle Constitution gabonaise. Tout en saluant les avancées de la transition, elle appelle à une inclusion réelle des Gabonais de l’étranger pour construire un Gabon inclusif et prospère.

Les membres de la Confédération de la Diaspora Gabonaise Multi continentale-G10 autour du vice-président de la transition Joseph Owondault Berre. © D.R.

 

Ayi Ngomo déplore la suppression de la représentation de la diaspora dans la nouvelle Constitution gabonaise. © D.R.

C’est avec un profond soulagement et un grand espoir que les Gabonais vivant à l’étranger comme ceux vivant au Gabon ont accueilli le coup de libération du 30 août 2023 et l’avènement du CTRI. Et c’est avec enthousiasme que la Confédération de la Diaspora Gabonaise Multi continentale-G10 a répondu à l’appel du Président de la transition qui souhaite la pleine participation de tous les Gabonais au relèvement du pays.

Dans un élan profondément patriotique, nous avons participé au dialogue national inclusif en tant que force de réflexions, de propositions et d’actions, après des centaines d’heures de travail. Lors de ces assises, nous avons argumenté la nécessité d’une reconnaissance constitutionnelle et institutionnelle des Gabonais vivant à l’étranger dans le contexte de refondation des Institutions. Nous avions été entendus et compris, puisque la reconnaissance institutionnelle de la Diaspora a été validée en sous-commission puis en plénière, et finalement actée par le dialogue national inclusif dans son rapport final.

Reprenant les conclusions du dialogue national inclusif, le pré-projet de Constitution de la République Gabonaise inscrivait aux alinéas 5 et 6 de son article 86, que «les Gabonais établis hors du territoire national sont représentés à l’assemblée nationale».

Pour nous, c’était là une avancée démocratique majeure, très significative pour tous les Gabonais vivant hors du territoire et intéressés à s’investir pleinement dans la marche du pays.

Or à la lecture de la proposition finale du projet de Constitution, nous avons constaté la disparition de ces deux alinéas. Nous nous interrogeons sur les raisons du retrait de ces derniers.

En effet dans la dernière version, l’article 15 est venu reprendre les dispositions de l’article 86 du projet initial sans distinguer entre eux, les Gabonais, qu’ils soient établis à l’intérieur ou l’extérieur du territoire national.

Si nous regrettons que la représentativité de la Diaspora ne soit plus gravée sur les tables de la Loi fondamentale, nous, membres du G10 et plus largement de la Diaspora, approuvons être reconnus comme Gabonais à part entière sans aucune distinction.

Le développement du Gabon ne peut se concevoir que dans un cadre de co-construction. C’est pourquoi, en s’appuyant sur l’article 15 suscité, nous souhaitons vivement que les Autorités garantissent  la représentativité des Gabonais vivant hors du territoire dans les Institutions et qu’elle soit effective dans les lois et réglements relatifs aux élections législatives et locales.

C’est un signal fort qui est ici attendu. Les Gabonais vivant à l’étranger ne sauraient être les oubliés du Gabon nouveau en construction.

Notre détermination reste intacte, détermination à œuvrer pour le développement de notre pays et pour l’avènement d’un Gabon résolument démocratique et prospère, où tous cultivent l’excellence, le mérite, la discipline, l’amour du travail bien fait et l’amour de la patrie.

Nous demeurons une Force de réflexion, de propositions et d’actions pour notre pays le Gabon.

Nous devons avancer ensemble.

Pour la Coordination de la Diaspora Gabonaise Multi continentale G10

 *Mme Ayi Ngomo*

Fait à Montpellier, le 29 octobre 2024

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Gayo dit :

    À voir comment vous avez traité Laurence Ndong et Maïs Mouissi, on a l’impression que la plus grande sorcellerie et la plus grande jalousie des gabonais se trouvent dans la diaspora. Même si à première vue, cette demande peut paraître légitime, j’ai du mal à lui trouver une sens ou une nécessité au repart de nombreux besoins primaires à satisfaire. Ça risque d’être rien d’autre qu’une distraction. La diaspora ce sont des gabonais qui ont quitté leur pays pour aller ailleurs. Le pays vous attend d’abord sur le plan économique et culturelle pour emmener le pays à un niveau ou on pourrait se permettre toutes les futilités.

  2. Maitre Kobayashi dit :

    Le sujet relatif à Mme NDONG est un faux procès car vous faites d’une généralité les actions de quelques personnes tout en éludant non seulement ceux qui ont défendu avec arguments cette nomination mais vous éludez l’existence de plus de 70000 à 1200000 citoyens gabonais établis hors du Gabon qui n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

  3. Maitre Kobayashi dit :

    Pour que le citoyen gabonais établi hors du Gabon soit présent sur les secteurs ou vous l’attendez, il faut mettre en place les conditions pour cela. La représentativité dans les institutions de la république en est un accélérateur.

  4. Maitre Kobayashi dit :

    Enfin, il faut être réaliste, aucun pays au monde ne demande a toute sa diaspora de rentrer surtout avec un taux de chômage aussi élevé.

    C’est pour cela que les gabonais établis hors du Gabon préfèrent être la solution et non le problème :
    – Ce sont des entrepreneurs
    – Ils investissent dans la santé, la formation et l’éducation de leur proches au pays
    – Certains apportent leur expertise ans divers secteurs (Santé ,éducation,…)

    Tout cela malgré l’absence de cadre relatif à cela

  5. Maitre Kobayashi dit :

    Enfin, la constitution ne distingue pas le citoyen gabonais.
    Le lieu de résidence de ce dernier ne défini donc pas ses droits et ses devoirs.
    Le citoyen gabonais établis hors du Gabon ne devrait donc pas se voir poser des conditions pour avoir les mêmes devoirs et bénéficier des mêmes droits que n’importe quel autre citoyen gabonais.
    Il les a déjà par le biais de la loi fondamentale aka la constitution.

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