Tribune libre : Circulez, il n’y a rien à voir ici
Noël Bertrand Boundzanga, enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo souvent publié ici, revient, à travers la tribune libre ci-après, sur l’étudiant auto-sacrifié par le feu et les commerçantes amenées à l’impudicité pour avoir «cessé de croire en la justice», mais aussi sur les déboires du journal La Loupe comparé «à Radio Mille Collines pour justifier l’injustice». Pour cet intellectuel, «il n’y a pas d’un côté ceux qui sont nés pour commander et profiter des richesses nationales et, de l’autre, des gens qui ont les gênes de la soumission et qui passeraient leur existence à regarder et subir les autres»
Trois évènements m’interpellent ; j’en suis indigné. Des commerçantes ont été vues nues dans les réseaux sociaux en situation de maltraitance et d’humiliation publique au motif qu’elles ne se seraient pas acquitté du paiement d’une quittance de je ne sais quelle nature. Enfermées dans les geôles de la police pendant environ un mois, elles ont été ensuite condamnées par la justice à trois mois de prison avec sursis. La même police serait impliquée dans l’immolation d’un jeune étudiant de sociologie, Bérenger Ntoutoume, commerçant à ses heures perdues, pour soutenir sans doute ses études. Alors qu’il vendait sa marchandise, une altercation avec la police l’aurait exaspéré au point de s’immoler par le feu. Il en est mort quelques jours plus tard. Enfin, loin des marchés et des tracasseries policières, l’hebdomadaire La Loupe est mis à l’index par le Gouvernement qui s’est fendu d’un communiqué accusant le journal de susciter la xénophobie, la haine et la désobéissance civile. Et d’ici quatre matins, le Conseil National de la Communication et autre Procureur de la République pourraient mettre leurs mains dans la patte pour donner un coup fatal à l’irrévérencieux journal. D’un côté donc, des commerçantes face à des policiers ; des humiliations, des coups de matraque, le feu, la prison, la maltraitance des femmes et d’un jeune unis dans le commerce. De l’autre, un journal face au gouvernement ; la veille informative contre la terreur lexicale, et bientôt contre la machine judiciaire. En tout, des commerçants et la presse face à l’institution publique. Ils sont tous accusés de troubles à l’ordre. Et alors que le Front des indignés voudrait organiser une marche pacifique pour soutenir les femmes victimes de maltraitance policière, la même police leur apprend que la route appartient au Régime et qu’ils ne peuvent donc l’emprunter sans son consentement. L’abus du pouvoir et le pouvoir de l’abus, tout ensemble, pour empêcher la libre expression d’opinions.
Le trouble à l’ordre public
Avant toute chose, il me faut m’acquitter du devoir de respect à l’égard du service public pour lequel je suis moi-même agent. Le policier comme le ministre agissent en tant que dépositaires de l’autorité publique et la finalité de leurs actions est le maintien de l’ordre public autant que de la vie nationale. C’est du moins ce qu’on en attend et ce qu’ils prétendent faire. Mais… parce qu’il y a un « mais », l’ordre brille chez nous par son absence. Outre l’insécurité dans les quartiers, il y a désormais l’insécurité institutionnelle. Et c’est donc le désordre qui sévit ici, au point de se demander à quelles conditions les actions policières et les propos du ministre de la Communication sont-ils dans l’ordre. L’ordre public se caractérise par la paix, la sûreté et la sécurité publique ; mais elle n’est pas réductible à l’espèce de tranquillité publique apparente ! Les femmes qui se sont dénudées ont sans doute commis un attentat à la pudeur, mais les policiers qui les ont maltraitées ont ostensiblement méprisé la dignité humaine. Ceci a causé cela. En plus, parce que ce sont des femmes, symboles de la maternité allaitante, c’est-à-dire un symbole de notre République, on aurait jamais dû leur infliger un tel traitement public et des conditions exécrables d’incarcération. Le médiateur de la République, si elle peut être une, Laure Olga Gondjout, ainsi que l’Union nationale ont requis des sanctions exemplaires contre les policiers. Peut-être faut-il rappeler à ces derniers, ainsi que le garantit la Constitution de la République gabonaise, que « Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation et d’emprisonnement », et que nous devons « agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité », selon l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Quant à l’étudiant, l’évidence des choses nous oblige à reconnaître qu’il est victime du harcèlement des policiers, à la suite des femmes de l’ancienne Gare routière. Et puis, il y a cette affaire d’Etat qui fait trembler la République, celle de La Loupe qui aurait troublé l’ordre public, en écrivant qu’il « n’y aura plus de Gabonais dans vingt-cinq ans ».
Le désordre engendre le désordre
Pour qu’il y ait ordre public dans un Etat de droit, il faut une hiérarchie des normes, une séparation des pouvoirs et une égalité des sujets devant la loi (droits fondamentaux). Notre pays brille par la confusion des normes, le mélange des pouvoirs et l’inégalité des sujets devant la loi. La puissance publique est donc la première à initier le trouble à l’ordre public. En conséquence de quoi, elle ne peut évoquer, pour condamner La Loupe et les femmes dénudées, la règle juridique, puisqu’elle-même ne la respecte pas. Pour lui donner une garantie de légalité et de légitimité, la puissance publique a le devoir de se plier devant la loi. Or, sous le Régime qui nous dirige malgré nous, l’Etat est au dessus de la loi. Comment voudrait-on donc qu’on soumette à l’autorité de celui qui est le premier à bafouer la loi ? Ceux qui troublent l’ordre public sont ailleurs. Ils sont au moins dans une alliance interdite, d’un président de la République qui pilote la rente Delta Synergie, qui peut faire du faux et usage de faux, dans une justice qui ne voit pas cette faute, dans une Assemblée nationale qui regarde passivement et dans une Cour constitutionnelle qui cautionne autant de brouilles. Et peut s’imaginer l’ampleur des trafics d’influence, de conflits d’intérêts, de concurrence déloyale et de l’enrichissement illicite ? Et l’on voudrait abusivement faire passer un journal, La Loupe, pour fauteur de troubles, alors que le quotidien de ce Régime est un trouble à l’ordre public permanent ? La principale faute de La Loupe est sans doute de rappeler à ce Régime qu’il est un danger pour lui-même, un danger pour les autres et un danger pour la République. On pourrait gloser sur de fâcheuses associations d’images, sur son goût pour le sensationnel, mais on ne peut nier qu’il est une alternative à l’information institutionnelle. Comme le sont d’autres journaux, à l’exemple d’Echos du Nord (presse écrite), Gabonreview (presse en ligne) et TV+ (presse audiovisuelle). On voudrait le comparer à Radio Mille Collines pour produire des effets inattendus et justifier l’injustice. Il faut bien connaître l’histoire du Rwanda pour comprendre le lien entre cette radio et la tragédie qu’il y a eue dans ce pays. D’ailleurs, si on voudrait prévenir de telles dérives, il faut faire en sorte que la puissance publique tire sa légitimité du consentement du peuple. Or ce n’est pas le cas aujourd’hui. Malgré toute la sympathie qu’on voudrait avoir pour Billie-By-Nzé, ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, les multiples transfuges qui jalonnent son histoire politique, ne lui donnent ni l’élégance ni la justesse d’esprit pour faire une telle lecture des évènements.
Qui vole à l’Etat, vole au peuple. Dans les hautes sphères de la République, on ne peut pas dire que les deniers publics aient toujours emprunté le chemin orthodoxe et l’objet pour lequel ils ont été affectés. Les détournements de fonds et de biens publics sont monnaie courante et constituent un trouble à l’ordre public. Et quoiqu’on ait créé des structures de lutte contre l’enrichissement illicite et qu’on ait organisé mille séminaires contre ce fléau, ni policiers ni justiciers ne peuvent se déclarer exempts de toute complicité, de toute indifférence, ni même parfois d’activisme dans le crime qu’ils condamnent pourtant. Bien sûr qu’il faut une efficacité du service public, des nouveaux modèles de management du service public opérant avec des moyens pour des résultats définis, mais bien faire son travail ne signifie pas agresser les usagers et les menacer. On ne peut demander aux femmes qui vendent des tomates de payer au quotidien des amendes qui n’en fissent jamais. Sinon on fait du harcèlement. Le service public est, à l’égard des commerçantes, coupable de harcèlement. Et les femmes doivent être entièrement acquittées. On ne peut pas voler au peuple en haut, dans les budgets publics, et les voler encore en bas dans leurs petits commerces. C’est une évidente double infraction que ni la police nationale ni l’institution judiciaire ne peuvent ni ne doivent tolérer.
Si dans les hautes sphères de la République, on peut cambrioler sans risque d’être puni, pourquoi dans les simples sphères, on ne ferait pas autant ? De toutes les manières, selon une culture devenue tradition, « le mouton broute où il est attaché ». Tel est le crédo de milliers d’agents publics et de services publics qui créent des recettes parallèles et des extorsions de fonds, déniant à l’Etat central l’organisation des recettes publiques et leur recouvrement. Normal, quand l’ordre brille par son absence, il n’y a pas d’Etat. On ne peut donc pas s’étonner que des policiers, sans aucun sentiment de culpabilité, traque les commerçants et les taximen pour réclamer leur pain quotidien. C’est une culture qui se retournera infailliblement contre notre société.
Le totalitarisme est un mal en soi
Le Régime est devenu totalitaire ; il en a toujours été ainsi depuis au moins 1967. Le totalitarisme est pour moi le fait de s’assurer sa présence dans tous les organes, dans la micro-société comme dans la macro-société, aux fins de les contrôler et de les conduire selon sa convenance. Le totalitarisme débouche sur une ubiquité institutionnelle de l’homme au pouvoir lorsqu’il transforme l’Etat en un régime et qu’il place dans chaque pan de cet Etat un de ses représentants. Tout le pays est ainsi gangréné des représentations du chef de l’Exécutif. Faut-il illustrer un propos qui est une évidence ? Oui, quand même, parce qu’il y en a qui refuse de voir les évidences ou qui, avec juste intelligence, doutent des évidences. A la Cour constitutionnelle, on place une maman ; à l’armée, on place tel parent ; à tel autre endroit, on positionne tel ami ou tels beaux-parents… Une République de la parentèle qui refuse aux hommes libres tout accès aux fonctions publiques.
Le désir de tout contrôler donne lieu à la violence, parce que le totalitarisme est une violence. Comme il y aura toujours des récalcitrants dans le système, le désir totalitaire essayera toujours d’éliminer ces récalcitrants, semant ainsi la violence et créant aussi parallèlement les germes d’une contestation systémique. Et c’est ce qui a commencé. C’est un mouvement irréversible qui finira par la chute du Régime. Car non seulement les représentants peuvent commettre plus de violence qu’il n’en faut, et c’est le cas des policiers aujourd’hui, mais en plus ils peuvent en devenir incontrôlables. Leur pagaille rencontrerait alors la vive colère citoyenne qui, lasse de tolérer l’impunité et les fouets qui s’abattent sur de paisibles enfants du pays, rompra avec le laisser-faire, le « on va encore faire comment ? ».
Une justice qui a renoncé à son impartialité ne défend plus la Justice et se risque à toute contestation. Quand la justice ne reflète plus la Justice, quand elle n’est plus qu’un bras séculier du Régime, elle cesse d’être un rempart pour les usagers. Les femmes qui se sont dénudées ont cessé de croire en la justice et à la capacité des forces de l’ordre d’établir l’ordre. On les soupçonne de travailler pour leur propre bien comme s’ils travaillaient en dehors du cadre légal, quand ils ne travaillent pas pour le Régime.
Qui menace vraiment l’ordre public au Gabon ? Le Régime ne peut continuer à prospérer en pensant qu’il a le monopole du Mal. Il y a partout, des gens bien et des gens mauvais. Asséner des coups tordus à La Loupe sous prétexte qu’il est un danger à l’ordre public, c’est manquer de se voir soi-même. Des décisions arbitraires sont prises et l’on pense que ça ne blesse personne ! Le pays est sous tension et il faudra bien que nous lavions ensemble le linge sale ; il n’y a pas d’un côté ceux qui sont nés pour commander et profiter des richesses nationales et, de l’autre, des gens qui ont les gênes de la soumission et qui passeraient leur existence à regarder et subir les autres. Ce n’est pas bien grave si le Régime en venait à nous tuer, nous autres – la terre ne refuse personne -, mais s’assurera-t-il une sérieuse tranquillité ? Ce Régime est en soi un trouble à l’ordre public ; il ne représente pas les intérêts de l’Etat. La violence qu’elle exerce au nom de l’Etat est illégitime et mérite donc qu’on refuse de se soumettre à sa loi. Nous sommes victimes d’un système de rente qui fait croire qu’il agit pour l’ordre public alors qu’il agit pour ses intérêts. Et l’on voudrait qu’on se taise en subissant le monde comme s’il ne nous appartenait pas à nous tous ! Un jour, il faudra bien qu’on consente à faire de notre pays une démocratie et un Etat de droit.
Noël Bertrand Boundzanga
Universitaire/Membre du Club 90
16 Commentaires
Bravo à cet enseignant. Voici un exemple d’une élite capable de réveiller les intelligences. Bravo pour cette démonstration de nos maux.
Il fallait un universitaire pour faire un tel texte. En effet, qui est né pour souffrir et d’autres pour jouir des biens du pays. Nous devons nous battre pour notre pays, c’est le nôtre!!!Merci pour cette qualité de la plume.
Et puis quoi ?… Les Gabonais vont ils se decider à vouloir gerer leur pays ? Dans le debut de votre propos (éclairé) vous avouez :il me faut m’acquitter de mon devoir « de soumission » au respect de la chose publique ! vous devriez le quitter, tout court … car tout les Gabonais attendent que l’etranger agisse, L’Onu, Dieu , la France … que diantre, un peu d’action, un peu de courage , votre discour pertinent devrait être un moteur suffisant..
J’ai des larmes aux yeux. Triste réalité.
Gab231
je ressens la même chose à la lecture du texte de ce brillant professeur, des larmes, des larmes .
Pourquoi ne sommes nous pas fiers de nos intellectuels? 05/20
note attribuée par le rapporteur du palais au professeur B.Noël Boudzanga…qui a déjà lu un ouvrage du rapporteur ou un de ses textes? « la critique est aisée, l’art difficile »
Analyse plus que parfaite et rien à redire, je voudrais seulement savoir comment faire pour adhérer au club 90 M. BOUNDZANGA? aussi, votre adresse électronique ou compte facebook m’intéressera.
Cordialement.
Malgré ces faits, le peuple ne s’indigne pas en temps que corps social. La lutte dans le désespoir vaut la peine d’être menée.
L’amour est la valeur qui manque à toute la classe politique de notre pays.
05/20 (Cinq sur vingt), voila ma note. Copie trop longue. Du bavardage ! Et sur des faits divers de moeurs, Monsieur le Professeur !
Les femmes au Gabon usent la nudité publique pour protester ou maudire, et le suicide est courant. Même les élèves du secondaire ont des bourses d’études et n’ont pas besoin de vendre pour cela. Apprenez et pensez réalités Gabonaises. Çà évite les aberrations et les larmes de crocodile .
Vous maudissez le messager au lieu de bien lire et intégrer son message que partage la quasi-totalité des gabonais.
Vous vivez dans la crainte de la confrontation alors qu’elle est devenue inéluctable.
C’est à vous, parce-ce que vous disposez de la puissance public, de choisir la nature de cette confrontation:
– soit autour d’une table si vous appartenez à la communauté nationale;
– ou dans la rue car la communauté nationale dans son ensemble y sera descendue et vous en aura au préalable exclue.
Les révolutions aboutissent quand le glaive et le bouclier de la puissance publique refusent de faire face au peuple majoritaire pour le bénéfice du tyran. Combien de MBOOULOU BEKA pensez-vous que l’armée nationale acceptera?
POUR LE BIEN DE NOUS TOUS, choisissez la confrontation autour d’une table, choisissez dès maintenant d’appartenir à la communauté nationale !!!
« Même les élèves du secondaire ont des bourses d’études ». En tout que Révolutionnaire du Palais, votre cynisme est tout ce qu’il y a de normal dans ce pays où le Palais devient le sanctuaire de la paupérisation du peuple et de l’immoralité. A 28 ans pensez-vous que 80000 Frs de bourse permettent de vivre à Libreville? A combien êtes vous payez monsieur le révolutionnaire du Palais. Vous êtes un militant d’Ali Bongo parce que vous n’êtes qu’un médiocre partisan du moindre effort et vous venez cracher sur des gabonais qui ont choisi de vivre dignement sans offrir leur… mais en travaillant durement pour survivre.
Je comprends votre méprise.Je prône une révolution non de palais ni de rue mais de Mentalité. Votre Professeur élucubre hors des réalités Gabonaises. La nudité est normalité et votre vendeur n’est pas un étudiant aux abois. Le faux conduit au faux. De quelnegociation ou partage parlez-vous ? Apprenez, cela c’est l’histoire de l’humanité : Richesse ou Propriété ne se négocie pas mais s’acquiert.Le Partage est l’utopie des pauvres.
A la très Haute attention du Habin de Palais,
Par pitié arrêtez de vous prendre comme votre maitre pour ce que vous ne serez jamais. Vous ne pouvez rien prôner vous n’en aurez jamais les pré-requis. Il est des domaines tels que l’intelligence ou le talent ou la nature est juste binaire on l’a ou pas. La preuve vous n’avez plus honte de rien même respecter la mémoire de quelqu’un qui n’est pas encore en terre ne vous effleure même plus. Que vaut votre blabla paranoïaque, triste mélange de complexe d’infériorité et d’arrogance séide devant la pertinence de faits vécus et évoqués surtout par d’aussi illustres intervenants? Epsilon sinon rien !!!C’est toute honte bue et ayant tout compris à l’envers vous énoncez avec componction votre dictionnaire permanent de la bêtise séide omettant volontairement comme votre maitre le principe de base : la licéité de ce que vous évoquez. Vous parlez de votre propriété (surement pour rire sic) la vérité et vous le savez trop bien est que personne ne vous fait l’aumône : il s’agit d’argent et de biens publics (volés) qui sont réclamés par leurs légitimes propriétaires : les Gabonais. Des Gabonais qui souffrent révoltés et indignés et qui (ca vous l’ignoriez) ont le droit de refuser de vivre dans la misère pour que de grassouillets irresponsables pervers puissent entretenir leur train de vie excessif. C’est aussi injuste que mortifère et vous en êtes le parfait échantillon
Présenter la situation du Gabon comme 1 fatalité ou autre chose que la résultante du système que vous tentez en vain de défendre si séidement c’est insulter des milliers de victimes. Affichez moins d’arrogance et plus d’humilité devant les (trop ?)nombreuses victimes de l’incompétence de vos maitres
» La paix est impossible sans la justice. » Desmond Mpilo Tutu
Eli e virebe ke bèra tèbe [l’arbre qui est courbé ne se relève plus] Proverbe Fang
Ce régime est « un danger pour lui-même, un danger pour les autres, un danger pour la République ». Tu as tout dit! Le bonjour de Ninon et sa valise de pourquoi…
Je voudrais ajouter à ce texte un autre scandale. Le week end dernier, c’est un enseignant-chercheur de l’UOB qui a été également tabassé sauvagement par des éléments de la garde républicaine.
Je n’aime pas beaucoup le côté pamphlétaire de cet article qui lui ôte toute objectivité dans l’analyse scientifique du climat socio-politique et économique de notre Pays, le Gabon! Il y a des vérités dues à une réalité palpable qui sautent aux yeux de tout le monde; les rappeler donne l’impression d’enfoncer des portes ouvertes. En revanche, on peut convenir avec l’auteur quand il affirme l’absence de l’Etat de droit dans certains domaines bien précis. C’est ainsi qu’on peut aisément affirmer avec lui que l’ordre ne règne pas au Gabon. C’est plutôt son antonyme qui prend le dessus: le désordre!. Mais cette situation n’est pas nouvelle! elle date de plus d’un demi-siècle. Le patriarche disait en son temps qu’il préférait l’injustice au désordre. Quelle est la pertinence d’un tel argument lorsque pendant cinquante ans, le gabonais a eu le sentiment de vivre dans l’injustice et dans le désordre parce que les deux sont intimement liés? regardez du côté de Héritage et Modernité et demandez-vous (demandons-nous) qu’est-ce qu’il y a de propre dans l’héritage qui caractérise la Nation gabonaise aujourd’hui. Que les fondateurs de ce mouvement nous l’expliquent en long et en large. Sinon, on serait tenté par l’envie de faire table rase du passé: effacer tout pour tout recommencer à zéro!
Première réaction sur le texte de l’éminent professeur de socio-politique ou de futur opposant…
Cher Monsieur, je vous tire mon chapeau devant la réactivité de vos textes qui semblent coller à l’imaginaire collectif quotidien. Cependant, très cher Enseignant et donc SCIENTIFIQUE, si je partage votre propmtitude, je suis gêné de constater que vos analyses et commentaires, notamment de cet article ne reposent sur aucune objectivité (caractère infaillible de scientificité) pour deux raisons tout au plus.La première est qu’il est toujours bien de regarder la source des informations, car les femmes que vous défendez si bien étaient déjà déshabillées quand les policiers sont arrivés.La vérité est que c’est en voulant leur donner les habits et devant le refus catégorique de ces dernières que lesdits ploiciers avaient été obligés de les embarquer de force dans les voitures (pour faire dissiper les images atroces aux passant). Sachant pour votre information que l’une des dames est elle même une raquetteuse de plusieurs autres dames dont le manger lui allait être retiré(plusieurs journaux de la place en on fait état). La deuxième raison est que l’immolé-Paix à son âme- n’était AUCUNEMENT ETUDIANT. Devant ces deux faits contradictoires, je vous prie de vérifier préalablement vos sources avant de vous jeter dans un verbiage autoréfutant. Ce qui est une bonne chose pour vous certainement, mais pas pour vos lecteurs qui vous préfèrent en homme de science qu’en »homo politicus » incertain qui risque de tomber dans les mêmes travers que tous les autres. Au fait, vous avez tout de même une jolie plume.