Tribune libre : «Une amitié bien française»
Fondateur du «Club 90», une «majorité citoyenne» en opposition à la majorité présidentielle, Noël Bertrand Boundzanga, jeune enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo déjà publié ici, s’attarde, à travers le libre propos ci-après, sur «la responsabilité de la France dans la fâcheuse histoire du Gabon». Pour que le Gabon parvienne à «s’affranchir de la dynastie Bongo et du tutorat français», il rappelle les contours de cette histoire pour demander à l’ancienne puissance coloniale de se «repentir en ressuscitant ce qui l’a toujours distinguée des autres nations du monde : les droits de l’Homme et du citoyen.»
Les relations entre les Etats ont beau être des relations d’intérêt, ils ne cessent pour autant d’activer des valeurs humanistes, la preuve que les intérêts ne sont pas seulement mercantiles et géopolitiques. Sans écrire ici l’histoire de la relation France-Gabon pour laquelle je n’ai qu’une modeste connaissance, il m’est cependant possible de faire écho, sans naïveté, d’une France humaniste face à un Gabon qui plonge dans la barbarie, depuis au moins la réédition de la dynastie Bongo en 2009.
Inutile de dissimuler que le Gabon a tourné le dos définitivement à la rationalité politique et administrative, les parlementaires ayant fait le choix de ne plus représenter le peuple et de se taire en laissant prospérer des inepties au sommet de l’Etat, et les juristes ayant opté pour le divertissement au moment même où ils peuvent entrer dans l’histoire. Et depuis les évènements du 20 décembre qui se sont soldés par la mort d’un compatriote du nom de Bruno Béka, auquel il faut rendre hommage et préparer des obsèques nationales, la France a montré qu’elle était vigilante et se tenait en alerte par rapport à ce qui se passe au Gabon. Ainsi le Parti socialiste a condamné non seulement les violences perpétrées contre le peuple gabonais mais également le viol de la démocratie. En effet, nul ne peut comprendre qu’un pouvoir, désormais illégitime par ailleurs, puisse interdire un meeting de l’opposition alors que, parallèlement, il autorise des milliers de marches des compatriotes frappés par une cécité qui fait peur. Si l’on peut excuser une politique économique sans résultat, on peut accuser la conjoncture internationale pour dissimuler son incompétence, on ne peut guère soutenir qu’un chef de l’Etat n’ait pas une pièce d’état-civil valide. C’est avec un acte de naissance qu’on fait une pièce d’identité, qu’on passe le baccalauréat, qu’on fait le passeport… Comment est-il possible qu’un individu devienne chef de l’Etat sans avoir un acte de naissance alors que c’est une pièce d’une extrême importance ? Et l’acte de naissance que le Régime a fourni au monde a fini de nous convaincre que nous avions un président déclaré qui n’a pas d’acte de naissance. On ne peut pas tricher ainsi avec la loi et avec le peuple. Nous sommes obligés de rappeler de telles évidences parce que plusieurs compatriotes tentent de l’esquiver. Si nous sommes un pays de droit, cette tricherie est insupportable, impardonnable, intenable…
Si la France gaulliste des Sarkozy et Chirac, habitués à la politique-business, a soutenu et applaudi la déclaration de victoire d’Ali Bongo, il n’en était pas ainsi pour les partis de Gauche, notamment le Parti socialiste. Ce dernier y a vu un recul de la démocratie et une affirmation de ce qui se profilait à l’horizon : la dynastie. Et la presse française ne s’est pas privée de rappeler tous les torchons sales que traine le Pouvoir gabonais. Elle a diffusé une vidéo des francs-maçons gabonais, un reportage sur les élections truquées de 2009 (Canal+) et un reportage sur les évènements du 20 décembre (France 24). Une couverture médiatique française qui a provoqué le courroux de ceux qui sont habitués à torpiller les autres, surpris d’être eux aussi désormais torpillés par les médias et la Gauche française qui se mêlent au combat permanent que mènent des Gabonais épris de Liberté à Libreville et à Port-Gentil. Une marche contre France 24, coupable d’être une télévision libre qui soutiendrait les Gabonais résistants, et une convocation par le ministre des Affaires étrangères des ambassadeurs accrédités au Gabon pour dire le mécontentement du Régime face au traitement de l’information relative aux soubresauts politiques. Et la France qui fait fi de telles intimidations diffusait plus d’une semaine plus tard, un reportage sur «les routes impossibles» du Gabon (Canal+), un pays où le pétrole coule à flot et où le bois fait rentrer d’importantes devises. Le Gabon a autant de paradoxes qu’une île maudite.
De telles prises de positions ressemblent fort bien, fort malheureusement à une ingérence pilotée depuis la métropole. Des mots aussi détestables que ce qu’ils veulent dire, quand l’on veut jouer aux airs d’intellectualisme africain. La France a-t-elle le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un Etat souverain ? Probablement que non. Mais non seulement le droit d’ingérence est un devoir, mais en plus qui peut affirmer que le Gabon est un pays souverain aujourd’hui ? L’amitié française est séduisante lorsqu’elle postule un universalisme républicain pour défendre les idéaux universels d’égalité, de liberté et de fraternité. L’ambition de se battre pour ces idéaux en dehors de son territoire est louable, à condition que cette bataille soit désintéressée, c’est-à-dire qu’elle soit profondément humaniste.
Historiquement, le peuple gabonais s’est battu pour sa liberté et faire de son histoire une affaire glorieuse. Ce fut le cas en 1964 lorsque des militaires firent un coup d’Etat contre Léon Mba qui n’a jamais souhaité au Gabon une identité souveraine. La France s’ingéra alors dans les affaires intérieures du Gabon grâce à son armée pour faire tomber les putschistes et réinstaller Léon Mba. Ce qui eut pour conséquence la mort politique d’un homme au destin illustre, Jean Hilaire Aubame. Il en fut ainsi en 1990 lorsque le Peuple gabonais voulait rétablir son histoire sans le nom de Bongo. L’armée française était intervenue notamment à Port-Gentil où les Français étaient aussi des cibles légitimes des manifestants. En 2009, la France de Sarkozy a soutenu la dynastie Bongo. Ainsi, la dynastie n’a pu se constituer que parce qu’elle avait un soutien de la métropole. Lorsque la France avait occulté volontairement les valeurs universelles pour défendre l’économisme à tout-va, le Régime ne criait pas haro sur la France, content qu’il était de recevoir un soutien de poids du colonisateur. La responsabilité de la France dans la fâcheuse histoire du Gabon est un secret de polichinelle. Elle aussi doit passer aux aveux et faire acte de repentance. Peut-être est-ce cela qu’il faut comprendre dans les voix des médias français, les sorties de Bourgi et le livre de Pierre Péan. Mais il en faut bien plus.
Ces derniers temps, la France tente de se repentir. Elle a commencé à regarder dans le rétroviseur pour voir le mal qu’elle a fait à tant de peuples en Afrique. Il lui faut maintenant se repentir en ressuscitant ce qui l’a toujours distinguée des autres nations du monde : les droits de l’Homme et du citoyen. Un tel réflexe qui me rappelle l’essai de Todorov, Mémoire du mal, tentation du bien, qui montre avec pertinence que le bien est le destin de l’Homme. Il faut donc toujours que le bien triomphe du mal, quel que soit le nom de la tragédie. Quand la France a soutenu les Bongo, jamais on a osé dire qu’elle déstabilisait le pays ; maintenant que, au lieu de défendre la dynastie, elle se surprend à défendre les valeurs universelles pour le bien du peuple gabonais, on l’accuse de vouloir déstabiliser le pays.
Les relations de la France avec ses anciennes colonies sont toujours ambiguës, et elles le demeureront tant que la France n’aura pas elle-même compris sa responsabilité historique dans le développement économique de ses anciennes colonies et dans l’accession à la liberté des peuples africains. Quelques intellectuels africains voudraient que l’Afrique résolve elle-même ses problèmes, un vœu pieux que nous portons tous au fond de nos âmes, mais la réalité est que l’Afrique n’a pas les moyens de s’occuper de ses propres problèmes. Non seulement elle peine à adhérer aux valeurs universelles vantées par la démocratie, mais en plus elle ne croit même pas au bien, singulièrement dans l’aire francophone.
En Côte d’Ivoire, par exemple, si la France n’était pas intervenue, on aurait assisté probablement à un génocide ; là où elle n’est pas intervenue, ou elle est intervenue maladroitement, on l’accuse d’avoir été indifférente, une indifférence active. Au Burkina Faso, il a fallu qu’elle exfiltre Blaise Compaoré. Les peuples d’Afrique ont à combattre deux monstres : les monstres politiques africains et les monstres de la mafieuse françafrique. C’est un combat difficile qui a déjà fait beaucoup de morts, et il en fera encore. Puisque, comme l’écrit un certain Grossman, «l’aspiration de la nature humaine vers la liberté est invincible, elle peut être écrasée mais elle ne peut être anéantie», nous allons continuer à lutter et souhaiter que la France soit notre amie dans ce combat. Avec une «Société des amis du Gabon» comme du temps de l’esclavage avec la Société des amis des Noirs où figuraient des noms aussi prestigieux que Condorcet, Lafayette et l’Abbé Grégoire. Le Club 90 que nous avons récemment créé travaille dans ce sens en favorisant la construction d’une Majorité Citoyenne pour que se mette en place un vrai Etat de droit. Le Gabon ressemble, à s’y méprendre, à un enfant attardé dont le cerveau n’a pas connu un développement normal. Toujours des occasions manquées, des opportunités dilapidées, des excuses pour se dédouaner… Un pays sans Raison.
La France doit soutenir le combat du peuple gabonais pour la liberté, parce que le Gabon doit s’affranchir de la dynastie Bongo et du tutorat français. C’est dans cette double condition que la France demeurera l’amie du peuple gabonais. Et si, comme on l’entend ici et là, le peuple gabonais devrait boucler les clivages par un grand meeting de discussions, la condition pour rendre ces discussions possibles est la démission d’Ali Bongo. Le peuple ne peut discuter avec lui que s’il a pris le soin, lui aussi, de se repentir et de laisser le pouvoir. Pour que vive l’amitié franco-gabonaise, comme le chantait Mackjoss.
Noël Bertrand Boundzanga
41 Commentaires
Belle analyse Monsieur Boundzanga,
Je l’ai lu trois fois et je ne trouve rien à reprocher à votre raisonnement et à la démarche intellectuelle qui vous conduit aux conclusions énoncées. Merci de cette tribune intellectuellement rigoureuse qui fait appel aux méninges du lecteur que je suis.
basssssssssssssssssééééééééééé
tres belle reflexion, j’hadere volontier a ce club…basse
Noël Bertrand, nous sommes fiers de toi! Monsieur Hollande, les français pensent que vous êtes faible. Moi je vois que c’est dans cette apparence de faiblesse que vous trouvez votre force. Si votre discours du sommet de Dakar était vrai sur votre soutien à tout peuple qui aspire à la démocratie et à l’alternance, vous aurez marqué un point dans la restauration de la confiance entre la France et les africains. Une chose qu’aucun français n’a pu faire jusqu’ici du fait de leur incompétence …
« En effet, nul ne peut comprendre qu’un pouvoir, désormais illégitime par ailleurs, puisse interdire un meeting »
ce n’était pas un meeting mais une marche vers la présidence pour demander le départ d’ALI alors vous montrez manifestement que vs faites de la mauvaise foi et donc à aucun moment vs ne faites preuve objectivité dommage
« elle se surprend à défendre les valeurs universelles pour le bien du peuple gabonais, on l’accuse de vouloir déstabiliser le pays ».
De quel peuple vous parlez? c’est qui exactement le peuple ? vous pensez que tout le monde se reconnais dans ça? une bande de mécontents qui instrumentalise une partie du peuple? désolé ce ne sont pas des opposants mes des mécontents vous enlever juste 3 d’entre eux BENGON NSI, et 2 autres le reste que des mécontents politiques
Mon Dieu, quel français, quel fluidité, j’aimerais avoir ta plume
et m’exprimer comme toi.
Belle analyse Noel Bertrand , je suis fière de t’avoir comme compatriote, moi qui me sens souvent frustrée quand je vois les
camerounais dans les médias, les Alain Focca, J-Baptiste Placca
denise Durand Epote pour ne citer que ceux là…
Nous avons le potentiel, il faut tout simplement l’exploiter
Noel Bertrand, je voudrais t’entendre sur France 24, RFI ou tout autre média international pour que l’on sache que au GABON, nous avons des intellectuels, des valeurs sures.
Ne fais pas attention à Tara, il aime contredire les gens,( il a certainement abusé de champagne en bon émergent c’est leur Regab à ces biens nés) en fait il vit mal les problèmes de son
champion qui n’arrive toujours pas à nous montrer son acte de naissance.
Bonne fête de fin d’année.
Il n’ n’a pas plus aveugle que celui qui refuse de voire ce que vous pensez personne ne pourra vous le changer à vous entendre mais bon que veux tu ainsi est faites la vie la contradiction est naturelle et on devrait l’aimer.
Bonne fête à toi et à tous les compatriotes surtout regarder le discours du président de la république.
« LA CONTRACTION EST NATURELLE »que DIEU te bénisse,maintenant va le dire au pouvoir en place.
« LA CONTRADICTION EST NATURELLE »va le dire au pdg et on verra bien S’ils le comprennent de cette oreille.
Tara bonne fête,
ceci dit, je dis comment je vois les choses….j’ai suivi le discours du Président
je suis déçue, bon c’est normal
mais que cela ne nous empêche pas de fêter cette année nouvelle
bonne fête à tous les intervenants, Pdgistes, émergents, opposants, malgré nos divergences, nous aimons tous ce pays
qui nous a vu naitre, et c’est cela le plus important
nous sommes avant tout gabonais, on ne ne vient pas au monde avec une étiquette politique…Nous sommes avant tout gabonais
Tara as tu vu J-Jacques? est-t-il en Europe? j’espère qu’il n’est pas allé au bénin faire les gri-gri…histoire de donner de la vitalité à son champion.
Tara, as tu vu J-Jacques? je ne le vois plus sur la toile
que lui arrive-t-il? j’espère qu’il ne s’est pas rendu au Benin
pour affaire de gri-gri…Au Gabon, ns avons des gri-gri pas besoin de faire le deplacement
A tous les internautes du blog, bonne et heureuse année, que cette année nouvelle nous apporte à tous le meilleur pour nos familles et à tous ceux qui nous sont chers…
Nous sommes une famille, il y a tout dans cette assemblée familiale, les émergents, les pdgistes et les opposants, mais qu’à cela ne tienne nous sommes tous les enfants du Gabon,
notre mère patrie que tous nous aimons, raison pour laquelle
chacun des camps propose des solutions pour que les choses aillent mieux et j’avoue que c’est essentiel…
Tara, j’ai suivi le discours du Président…déception totale
mais j’y suis habituée.
bonne année à tous opposants, émergents et pdgistes
nous aimons tous notre Gabon, raison pour laquelle chacun des camps propose des solutions en vue de la trouver des solutions qui favorisent le développement de ce pays, et ces échanges sont donc essentiels.
tara as tu des nouvelles de notre tète de turc, j-jacques?
si tu l’aperçois, dis lui de revenir, il nous manque à nous opposants.
j’ai suivi le discours du PR…deception totale
mais j’ai l’habitude
Vous vivez sur la planète mars on dirait; non soyons plus sérieux vous pensez en votre âme et conscience que l’opposition instrumentalise une partie du peuple? Non cher Môssieur vous faites fausse route c’est vous qui vivez dans une bulle pour ne pas voir la réalité du moment: le peuple gabonais en a marre de la manière dont le pays est dirigé, il est prit en otage par une oligarchie qui dicte sa loi sur les populations, tue(crimes rituels, vol(détournement des deniers publique) viol, intimide et j’en passe, oui Môssieur nous sommes dans une dictature sanglante et répressif oui Môssieur le pays va à vaut l’eau
Vous n’avez rien compris au développement de l’histoire et tant que vous n’assumerez pas votre passé, cher monsieur TARA, votre avenir se dessinera en pointillés; si à un moment de votre vie vous n’avez pas réussi à rompre avec ce qui vous fait mal vous ne serez jamais guéri; les religieux disent que: » si votre pied constitue pour vous un risque de jute, alors coupez le »…merci
Mr BOUNDZANGA toutes félicitations pour une aussi limpide analyse, que tous les Gabonais et toutes les Gabonaises éprises des valeurs démocratiques conjuguent avec toi et ton « club 90 »; j’y adhère.
cordialement
L’auteur établit que la France impose un tutorat au Gabon, mais qu’en même temps elle doit aider les Gabonais à s’en affranchir.
C’est comme si l’on demandait jadis au maitre esclavagiste de bien vouloir libérer ses esclaves.
L’auteur se trompe, et c’est une erreur typique d’un universitaire plongé dans ses livres.
La libération se produit par la force et pas par des demandes polies. Les français exploitent le Gabon parce qu’ils y voient un intérêt national (ressources). Ils ne vont pas nous « libérer » simplement parce qu’on les supplie, ils nous laisseront vivre uniquement lorsqu’on leur imposera une nouvelle réalité : une réalité où ils devront nous considérer comme leurs égaux.
La vraie libération ne viendra pas des français mais du jour où les citoyens gabonais comprendront cela. Des lors, nous serons prêts à imposer notre libération et redéfinir les règles du jeu a notre avantage.
C’est à se demander si cet article n’a pas été commande par l’ambassade de France à Libreville, en tentant de détourner les gabonais du vrai problème.
Parfaitement d’accord avec toi Lionel tu m’enlèves les mots de la bouche… ou plutôt du clavier
Merci
L’auteur ne se contredit pas, il fait preuve de lucidité.
la vérité est que la France garde une certaine influence en Afrique notamment dans les choix de nos dirigeants; et, ceci n’est pas prêt de s’arrêter certes à cause des intérêts, mais surtout des accords dont la responsabilité nous impose de les respecter.
cette influence est telle que nos propres dirigeants qui, pourtant vantent leurs légitimité populaires sont obligé de s’en référer.
la manif du 26 décembre à l’ambassade de France est une illustration de cette pathétique réalité.
l’auteur fait preuve d’un réalisme opportuniste, ce d’autant plus qu’une fébrilité est palpable dans le camp d’en face, en même tant qu’un agacement perceptible de la part de cette même France, vis-à-vis des autorités en place l’y encourage.
il l’a d’ailleurs bien rappelé en évoquant le début d’une repentance de la France. c’est conscient de la force de cette même France et de son influence politique au Gabon qu’il a fait le choix de sa démarche; elle me semble cohérente à divers égard car, la révolution tant évoquée telle une incantation ne saurait aboutir si la France n’y a pas cédé. reste à savoir comment emmener la France à respecter le choix du peuple est-ce par la force de l’argument ou l’argument de la force?
les dernières réactions de différentes entités françaises laissent comprendre que la force de l’argument a une chance; l’auteur l’a compris.Merci
bravo
En juillet 1954 lors de la signature des accords de Genève. Hô Chi Minh chef vietminh(par ailleurs intellectuel je peux dire français car formé en france et en plus franc maçon notoire donc suffsamment introduit dans les millieux francais n’en avait pas pour autant perdu son ame ) a tenu à repetter ce qu’il a toujours dit en arrivant : « Qu’il apporte avec lui le salut des frères vientnamiens à leurs frères gaulois. » Ca ne l’a jamais empéché d’administrer la correction appropriée à l’armée francaise à Diên Biên Phu.Je ne peux jurer des intentions de personne mais je dis que ceci est insufissant pour disqualifier un Gabonais aussi brillant surtout dans la situation ou nous sommes.Au pire l’esprit me parraissant trop aiguisé tout combat doit avoir une stratégie.
A travers le prisme de leur face gabonaise, les relations franco gabonaises sont vraiment stupéfiantes. Par exemple, comment s’expliquer que les descendants des grands noms français de la « Liberté, Égalité, Fraternité », des droits de l’homme et des peuples, ne s’appliquent pas à faire assimiler aux autres Nations, essentiellement anciennes colonies, ces concepts qui ont fait de la France un Etat de référence en matière des droits de l’homme ?
En fait, on peut croire que si les Français trouvent en face d’eux des interlocuteurs peu perméables à ces vertus, alors qu’ils sont intéressés par leur commerce, comment ne peuvent-ils pas s’en réjouir et faire comme si… Mais dès lors que ces affaires sont menacées, alors, ils réagissent. Au Gabon, ce constat se vérifie si bien qu’on peut s’etonner de deux choses : 1) même amenée à se tromper, comment la France peut-elle cautionner ouvertement le non respect des dispositions constitutionnelles d’un autre
Etat et paraître par la suite comme un digne représentant des libertés au sein des Nations Unies ? 2)Sans aller bien loin, avec le cas Ali Bongo, on s’aperçoit avec indignation que nos élites politiques ne se soucient que de leurs intérêts personnels. Devant les violations flagrantes de notre Loi Fondamentale et du peu de cas accordé à la liberté individuelle, d’association ou de réunion publique, nos elites préfèrent prendre une autre direction, celle des marches de soutien, pas le soutien à la Constitution, mais à celui qui viole cette Constitution, car ils lui doivent tout ce qu’ils sont devenus. Ils se murent dans un silence coupable et, en tant que leaders d’opinion, ils préfèrent donner d’autres explications contraires à la vérité qui permettrait pourtant de résoudre ce problème sans trop de sacrifices. Le Gabon est ainsi partagé entre deux camps.
Devant ce déchirement inutile de la République gabonaise, la France ne peut que prendre peur : economiquement parlant, le Gabon lui appartient à travers les capitaux
investis dans le pétrole, le manganèse, le bois, les BTP, etc. Le Gabon appartient à ceux qui investissent, procurent des emplois aux nationaux, contribuent à la mise en place du budget afin que nous puissions nous éduquer, nous soigner, etc. Combien de Gabonais nantis y ont pensé plutôt que de s’acheter des chateaux en Espagne et entretenir des harems ? Le désordre au Gabon ne profitera pas à la France et à ses affaires : il n’est donc pas question de continuer à cautionner ses auteurs, les hors la loi, d’autant que le vivier d’hommes capables au Gabon aujourd’hui, semble satisfaire ceux qui se sont ttrompés hier.
Le nécessaire toilettage de nos relations avec la France n’est possible que si la France commence par cesser de remettre en cause la démocratie qu’elle a elle même imposée au Gabon en désignant ceux qui doivent mener la destinée de notre pays.
En effet le profil de médiocrité requis à la tête des jeunes Etats africains par la France, obligée de donner en cascade « les indépendances aux africains » face à l’anticolonialisme américain libérateur du camp occidental à la 2ième guerre mondiale, consistait à identifier des quidam écervelés dont la seule ambition ne dépassait guère la satisfaction des seuls besoins alimentaire et ceux des dessous de la ceinture.Et nous voyons ce que ca donne au Gabon depuis 50 ans.
Cela avait le mérite d’assurer le prolongement du contrôle des anciennes colonies dont les richesses devaient garantir le développement économique de la France et ca continue d’ailleurs. Dans cette relation esclavagiste, le comble de l’illustration de la servilité est le Gabon ou bongo père, fabriqué par le génocidaire Foccart, a livrer le Gabon à tous les étrangers avec la bénédiction de la France: francais, congolais,libanais, maliens,nigérians,béninois qui sont les seuls à ce jour à profiter des richesses de notre pays.
Oui cher Monsieur BOUDZANGA, que la France nous aide à nous débarrasser de monsieur ALI BONGO, et nous devrons par la suite nous asseoir avec la France pour établir les bases d’une véritable amitié, elle nous doit des explications sans lesquelles, tôt ou tard elle sera un jour l’ennemi déclaré du Gabon…la France doit obligatoirement s’amender du mal fait au Gabon.
@lari yari,
Merci pour ce complément.
Monsieur Boundzanga, du haut de votre intelligence, je suis sûr que vous connaissez cette maxime: quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage ».
J’ai souvent du mal à comprendre la naïveté de nos « intellectuels ». Vous encensez la France en affirmant, entre autres, qu’elle « tente de se repentir » en laissant diffuser ou dire tout ce que vous connaissez déjà (état de nos routes, si vous les pratiquez; franc maçonnerie, élections truquées, filiation du Président de la République) ou comme vous le croyez, elle se « surprend à défendre les valeurs universelles pour le bien du peuple gabonais ».
Non Monsieur, la France soit, se cherche un nouveau cheval, soit elle vous fait croire qu’elle soutient le peuple jusqu’au moment où elle va nous n…er, en soutenant Ali. Votre club, c’est bien, mais vous n’y croyez même pas!
Monsieur, Boudzanga, vous me donnez l’impression de quelqu’un négocie un passeport français.Vous pensez que les médias français se préoccupent des gabonais.J’admet que vous luttiez, je ne sais contre qui?(Puisque l’heure est à la construction),mais s’il vous plait,restons gabonais et fière, pas de courbette.
Je me pose une question. Pourquoi faire la différence entre la gauche et la droite ? or au fond la source reste la même ce sont TOUS des Francais. Mieux, selon moi, si la France sous le contrôle d’Hollande ne soutien pas le président c’est juste parce que à coup sur les contrats France Gabon ont eu des modifications. Dans tous les cas ce n’est que mon avis.
Salut Noël, j’adhère au club, j’ai bu ton analyse comme du lait. Un frère qui te rendais visite au bâtiment F de la cité universitaire de Cachan (60-70 rue Camille Desmoulins) 94 Val de Marne.
Une opposition en quête de pouvoir une opposition sans ambition juste prête à tout pour diffamé cette opposition est juste là pour vous trompé car elle a pillé se pays ,la soif de pouvoir rend bête aveugle hypocrite jaloux quand il fut ministre de la défense il a redoré le blason de l’armée il a prouvé partout ou il est passé même dans le privé,voici pour quoi il est considéré par les l’armée comme le meilleur ministre de la défense que l’armée est jamais eu pendant que ses prédécesseur de l’époque pillaient le budget de se département, quand à la France on la connais tous elle n’a aucun ami que des intérêt elle n’ai que manipulatrice,et cette histoire de nationalité qui n’ai que complot ,non mais franchement ils se connaissent les gars ils savent qu’il ne sont plus au affaires et d’après vous ils sont maintenant vos parents non mais franchement les gars réfléchissez vous aussi et pourquoi ne pas fair d’abord un bilan d’ail au lieu de vous embarqué dans des sujets sans intérêt il a réalisé plus que l’on imaginais il n’y a qu’à fair un tour dans les villages de ses même opposant qui ont géré négativement leur propre fief et qui voudrons le fair maintenant avec le pays entié non pardon arrêté un peux!# autan ai
Mr.boundzanga Bertrand,pour commencer mon propos j tiens deja à vs dire d’emblée q votre club90 j n’y adhèrerais pas parsq j pense q l président Ali bongo a entamé des réformes et projet qui sont en cours d réalisation;il est mon président jusqu’à preuve du contraire!faudrait q vs sachiez q l débat sur la nationalité du président Ali bongo est un faux débat pour moi car il est un débat qui représente le début d l’escalade de la violence et de la discrimination dans notre pays;on en a pas besoin.
L’opposition gabonaise,jsuis desolé d le dire,est une opposition inerte,à chaque fois elle fait d la récupération,utilise tous ls moyens pour discréditer le président du Gabon.là elle utilise la mort d mon frère Bruno beka pour alimenter son actualité;mon frère Bruno beka n’est qu’un compatriote victime d l’agissement de l’opposition gabonaise!un moment donné faut etr sérieux et arrêtons d’être aveuglé au point d pas voir la cabale que mène l’opposition gabonaise contr le président Ali bongo ondimba.#otambiA
Mondjo Marc bouanga,
Bravo, pour votre réaction, mais vous êtes hors sujet comme d’ailleurs le sont tous les PERROQUETS du pouvoir, non seulement cette analyse n’est pas un appel à l’adhésion encore moins il ne vous a nullement demandé de la lire, vous avez raté une belle occasion de vous taire, certainement que le niveau de la rhétorique utilisé est trop fort pour vous.
Moi je tiens a souligner que s’il a des choses qui ne vont pas bien c’est qu’on est tous responsable donc c’est trop facile de déposer toute la responsabilité sur quelqu’un ou sur une famille, pour vous le partie au pouvoir est responsable de tout mais je suis désolé de vous le dire, vous n’avez rien de quelqu’un qui veut faire avancer le Gabon dans vos propos parceque lorsque l’opposition tu un citoyen pour la quête du pouvoir vous ne dite rien et accusé ceux qui ne sont point responsable de cela, changez un peut de mentalité.
Boundzanga merci pour cette analyse…Parmi ces enseignants chercheurs, tu es raisonnable, ton audace fait de toi un homme courageux.
Si la France peut nous aider à nous débarrasser d’Ali bongo, elle est la bienvenue au Gabon.
Vous êtes tous naïfs.
Les Français nous pillent et nous exploitent depuis des décennies et vous continuez à croire qu’ils nous aideront à virer ABO. Si ABO part grâce aux français, ils le remplaceront par quelqu’un de pire et qui servira encore plus leurs intérêts financiers.
A nous de montrer notre indépendance en obligeant aux français de nous traiter comme des hommes égaux, pas subordonnés. Si nous sommes vraiment libres, personnes n’a le droit de venir nous dire comment on doit se diriger, et personne n’a le droit de s’ingérer dans nos affaires internes. Les Français continuent de nous traiter comme leurs esclaves, et tant que nous n’aurons pas compris ça, rien ne changera pour le bien de notre pays et de notre peuple.
Assurément la Françe nous exploite et ne le fait pas seule mais surtout elle le fait avec le concours actif et indéfectible d’olibrius qui ne pensent qu’à accroitre l’obésité déja signficative de leur ventre.Ces derniers jours on inaugure un batiment dont il parait que le cout frole les 5 à 6 milliards lorsque ce genre de d’olibrius fait acheter avec l’argent des enfants du Gabon un hotel particulier dont le cout vaut presque que 20fois ça sans compter les travaux oui je dit oui vous etes forts de venir l’encourager et critiquer la france qui vous traite comme un esclave. Oui elle le fait mais parce que vous le voulez etl’encourageez à le faire.
Le peuple n’a que le gouvernement qu’il mérite!
Tant que les gabonais se comporteront en esclave sans vision à long terme, ils seront traités comme tel par le pouvoir en place, l’opposition ou même les partenaires internationaux incluant la France.
Le peuple doit prendre conscience de sa force, de ses droits et de ses devoirs pour la construction d’un pays stable et prospère dans lequel le président élu démocratiquement n’aura pour seule mission que le développement du pays, pas de son compte en banque et de celui de sa légion étrangère…
Le Gabon appartient a tous les Gabonais et nous conjugons un seul Verbe »LUTER » contre la pauvrete et la precarite.
Pourtant d’autres dilapident les biens publics, assassinent(crimes rituels dont les commenditaires ne sont inquietes, s’aiment l’injustice et la honte dans notre societe: voir les pratiques prohibes par nos us et coutuemes(reseaux d’homosexualites)
Mais ou aller chercher des Opposants le peuple tout entier s’oppose a toutes ces pratiques…Pourquoi siter un tel ou un autre? Pensez-vous que le silence n’est pas une forme d’expression?
QUAND LA MISERE ATTEINT DES PROPORTIONS INNEGALEES et QUE LE POUVOIR RESTE SOURD…CE PEUPLE RESTE SANS VOIX DEVANT LA CRUOTE DES DIRIGEANTS.
Le Gabon de la honte, devant le mutisme du peuple les dirigeants n’ont en aucun moment cogite…ils ont continue a s’empifrer, piller ect.
Pensez vous vraiment que nous Gabonais, sommes aussi faibles que vous fantasmes au point de nous laisser perir de faim, sans emplois, sans scolarite serieuse, sans hopitaux dignes ou simplement sans dignite?
Seuls les ennemis du Gabon y seraient hostiles. Les temps ont changer et la metropole le sais c’est une question urgente, la France qui a ces interets chez nous devra donc nous aider a restaure la visibilite democratique et institutionnel deja maintes fois foules aux pieds par ceux qui sont en charge de mener a bien la destine de ce Pays. La Paix est indipensable mais est desormais fragile car c’est la loi fondamantale de la republique qui a ete violee.
Nuls n’est au dessus de la loi…Que Dieu soutienne les justes.
Arrêtez avec vos chiffres sortis de votre imagination! 90% du peuple contre Ali? Vous prenez vos vessies pour des lanternes!
Elle est meme bien gentille en laissant suposer que les 10% restants lui soient acquis par conviction en réalité beaucoup font semblant comme vous par reflexe intestinal parce que faire semblant améliore votre ordinaire déja sérieusement malmené par votre ubuesque faux roi.Quand à prendre les vessies pour des lanternes vous devez bien savoir de quoi vous parlez c’est l’1 des 2 mamelles avec le vol de votre système mafieux que vous osez pompeusement appeler gouvernement.
Aimons le Gabon.
Il est toujours laborieux d’extirper un cancer surtout lorsque celui-ci a presque 50 annees dans un corp…Le malade s’habitue a sa douleur malgres tout.Certains Gabonais se sentent condamnes et ils ne trouvent plus espoir, ils pensent qu’ils en mouront s’ils arrivainet qu’on leur debarrasse de leur miserable maladie…C’est la raison pour laquelle certains n’ont plus espoir et se cramponne pitoyablement au cencer (PDG), seulement, desastreusement, ils veulent entrainer tout le Pays avec eux, dommage…
Meme les chiffres sont boudes, la realite est boudee ils deviennent aveugles acceptant les tards comme normales: vols, violes ,assassinas, crimes dits rituel, injustices sociales, mauvaises gestion des biens publics, corruption, fraudes electorales, violes des lois…la liste prendrait un livre.
Les chiffres de MissT sont bien reels: considerant la masse electorale selon les resultats de l’interieur ou de leur cour constitutionnelle seuls souvent 15 pour cent de la population inscrite participent au vote.
La derniere election (locale) montre dans leur resultats 55% de participation….sur un total de 579 669 inscrits(CNAP 2013).Ils revendiquent 46.33% sur le taux de particiaption ce qui veut dire les votes contres et les mecontents du sysheme qui pensent qu’il serait innoportun de participer car resultats pipes d’avance representent plus de 53,67%, a cela y ajouter la population ne desirant meme plus se faire inscrire car ne croyant plus a la democratie et a l’Etat de droit: Je rappel que lorsqu’on parle de la population il s’agit de tout le monde y compri ceux qui ne sont pas en age de voter. Ne pas tenir compte de la jeunesse qui revendique le plus c’est sacrifier l’avenir de tout le pays.
Tout ce-ci pour repondre a BASSOMBA…Sans fraude il ne peut avoir une veritable victoire presidentielle du cote de ceux qui tiennent les reines de l’organisation de ces elections. Toute cette cacophonie aura un salaire sale un jour car tout ce que l’homme a cree se corode.
Et apres 50 ans je crois que les chaines de l’esclavage sont usees et ne peuvent tenir jusqu’en 2016. Merci.
kiakiakiakiakiaaaaaaaa!mais seulement les personnes parachutées à la tête de notre pays reviennent d’une autre planète car ils refusent de voir la réalité en face puisque aveugler par la soif du pouvoir.ils sont prêt à liquider tous les gabonais et rester avec les étrangers pour ne plus être conteste.