Transport maritime : au bord de la faillite, la CNNII y croit encore

Si elle rencontre d’importantes difficultés depuis quelques années, au point d’avoir récemment suspendu son service de transport de passagers, la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) espère pouvoir sortir la tête de l’eau en 2023, grâce à la réhabilitation de deux de ses navires actuellement en réparation et le retour du Hawa III du Nigéria.

Le Setté-Cama, un des navires exploités par la CNNII est actuellement en réparation. © D.R.

Ça passe ou ça casse. En 2023, la CNNII devrait relancer son service de transport de passagers suspendu ce mois de décembre 2022. Autrement, la compagnie publique de transport maritime qui connaît d’importantes difficultés depuis quelques années sera contrainte de déclarer faillite. 

Au siège de Port-Gentil où l’on informe que le bateau Hawa III (d’une capacité de 500 passagers) est actuellement au Nigéria pour un retour dont la date n’est pas officiellement connue, on garde néanmoins un petit espoir sur les navires actuellement en réparation dans la capitale économique. Ceux-ci, au nombre de trois, pourraient être remis en circulation dès janvier 2023 pour au moins un d’entre eux si aucun autre incident n’est à déplorer à l’exemple de la noyade subie par le LTC Cassanga, le 7 décembre dernier, 24 heures seulement après être sorti d’une maintenance de deux mois.

L’espoir des responsables de la CNNII vient notamment du fait que les travaux de réparation sont en voie de finition sur le LCT Setté-Cama et le Ntchengue Express. Les travaux sur ces deux navires, a récemment expliqué un responsable à nos confrères de l’Union, «sont concentrés sur les œuvres vives (partie immergée du navire) et sur les œuvres mortes (toute la partie visible du navire à l’exemple du pont et de la passerelle)».

La CNNII ne reçoit plus de subvention de la part de l’État depuis 2013. La compagnie est pourtant parvenue à maintenir la tête hors de l’eau depuis bientôt 10 ans. Ce qui semble convaincre ses responsables d’y croire encore.