Transparence du commerce des matières premières : le Gabon s’outille à Abidjan
Les membres du collège de la société civile au Groupe Multipartite et le secrétaire technique permanent de l’ITIE-Gabon participent du 14 au 15 novembre 2023 aux travaux de l’atelier régional de renforcement des capacités sur la transparence du commerce des matières premières organisé à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Le Gabon participe depuis ce mardi 14 novembre, et ce, pendant deux jours, à l’atelier régional de renforcement des capacités sur la transparence du commerce des matières premières, organisé à Abidjan. Conscient de sa mise sous surveillance active depuis le 9 octobre dernier par le Conseil d’administration de l’ITIE, le pays, à travers ses ambassadeurs : Raïssa Oyeasseko, Georges Mpaga, Guy René Mombo Lembomba et Marcellin Nziengui, entend saisir toutes les opportunités de renforcement lui permettant de retrouver la situation normale en évitant la suspension à l’échéance du 9 janvier 2024.
Cette rencontre de la capitale ivoirienne vise à offrir aux participants, des outils permettant de mieux comprendre et étudier les transactions complexes liées à la vente du pétrole, du gaz et des minerais représentant une part importante des recettes gouvernementales issues du secteur extractif et les négociants en matières premières d’une part et à améliorer la qualité de la divulgation des données par les entreprises et les gouvernements d’autre part. «L’importance des flux de paiements associés à ces matières premières en fait un sujet d’intérêt public et de l’ITIE dont l’exigence est de promouvoir la gestion ouverte et redevable des ressources pétrolières, gazières et minières, en plus de contribuer à la lutte contre la corruption», estiment les organisateurs.
Ainsi, au cours de ces assises réussissant l’Angola, du Cameroun, du Tchad, de la Côte d’Ivoire, la République du Congo, le Ghana et le Nigeria, le collège de la société civile au GMP souhaite que l’aspiration des communautés locales impactées par les activités extractives soit entière en ce qui concerne la gestion durable transparente et redevable des ressources naturelles par l’État.
«Les efforts à saluer, déjà entrepris par l’État gabonais, méritent d’être amplifiés autant souhaitables que possible. L’engagement des parties prenantes et la volonté au plus haut niveau d’agir, ferments essentiels de la dynamique transformationnelle du processus de l’ITIE, sont les seuls gages de résultats avec un très fort impact permettant de contribuer à une croissance économique équitable, à la cohésion sociale et au travail décent pour tous au Gabon, même en contexte difficile», assure le point focal du collège de la société civile gabonaise, à la mise en œuvre de l’ITIE, Raïssa Oyeasseko.
À terme, les échanges favorisés au sein de ses assises devront permettre de fournir aux participants les informations sur les dispositions de la norme ITIE relatives au commerce des matières premières, partager les bonnes pratiques, échanger et recueillir les points de vue et retour d’expériences des participants et enfin, pour chaque pays, en tirer les enseignements pour la prise en compte des dispositions dans leur processus de rapportage ITIE et proposer des recommandations.
«Le Gabon dont le deuxième rapport ITIE 2022 est en cours de préparation, mettra donc tout en œuvre pour tenir son objectif d’adhésion à l’ITIE à savoir assurer une gestion responsable et accrue des recettes publiques provenant de la vente du pétrole, du gaz et des minerais afin de contribuer à une croissance économique. Cela passe entre autres par cette problématique sur le commerce des matières premières, par une formulation précise des questionnaires de déclaration 2022 et une documentation des exigences de la norme ITIE 2.1, 2.5, 2.6, 4.2, 4.4, 4.5, 4.7, 5.1 et 6.2, dans le rapport ITIE 2022 dont la publication est attendue vers mars/avril 2024», promettent les membres du collège de la société civile au GMP.
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