Dans le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo, trois présumés trafiquants d’ivoire ont été interpelés. Répondant aux initiales K.R, M.F et S.B.B et respectivement caporal-chef à la Sécurité pénitentiaire et agents contractuels à la direction provinciale des Travaux publics, ils ont pris le 7 août par une équipe conjointe composée d’agents de l’administration des Eaux et forêts et de la Police judiciaire, appuyés par l’ONG Conservation justice. Ils avaient six pointes sectionnées et dissimulées dans des cartons, pour un poids total de 25,7 kg.

Une partie des pointes d’ivoire trouvées. © Conservation justice

 

Selon un communiqué de l’ONG Conservation justice (CJ), trois présumés trafiquants d’ivoire ont été interpellés le 7 août à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Répondant aux initiales K.R, M.F et S.B.B et respectivement caporal-chef à la Sécurité pénitentiaire et agents contractuels à la direction provinciale du ministère des Travaux publics (TP), ils étaient en possession de six pointes d’ivoire sectionnées en douze morceaux qu’ils s’apprêtaient à vendre. Au moment de l’interpellation, B.S.B, le premier présumé trafiquant d’ivoire à être interpellé a reconnu avoir acheté deux pointes d’ivoire qu’il tentait de vendre en toute illégalité.

Les deux autres quant à eux, ont dit avoir trouvé chacun deux pointes d’ivoire en forêt sans toutefois avoir informé l’administration des Eaux et forêts. Comme le premier, ils tentaient de vendre illégalement ces pointes. Selon CJ, au sens des articles 390 et 398 du Code pénal, ces faits constituent des infractions de détention et de tentative de vente d’ivoire sans autorisation préalable des administrations compétentes. Ils sont punis d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à dix ans de prison. Aussi, suivant l’article 200 du Code forestier, s’abstenir d’informer les services des Eaux et forêts de la découverte ou trouvaille d’ivoire constitue une infraction de violations des dispositions relatives aux pointes d’ivoire trouvées.

Gardés à vue à l’antenne de la Police judiciaire de l’Ogooué-Ivindo, M.F et S.B.B ont été transférés vers Libreville où ils ont été présentés au parquet spécial. Caporal-chef à la Sécurité pénitentiaire, E.R a été mis à la disposition de son administration dont l’inspection examinera son cas. Pour CJ, cette énième arrestation des présumés trafiquants d’ivoire dans l’arrière- pays rappelle la gravité du phénomène de trafic d’ivoire au Gabon. Et montre combien de fois il est urgent de se mobiliser pour accentuer les actions de terrain, tant en termes de contrôle que de sensibilisation des populations.

 
GR
 

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