S’il figure parmi les espèces emblématiques du pays, le Gabon, par l’entremise de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), entend faire du gorille de l’ouest un «produit d’appel» pour les touristes internationaux et même sur le plan local. Un séminaire y relatif s’est ouvert ce jeudi 27 avril à Libreville avec une ambition assumée : faire mieux que certains pays de la sous-région, à l’instar du Rwanda qui a réalisé 20 millions de dollars de recettes en 2021.

Moment du séminaire avec Christian Tchemambela (2e à l’extrémité) et le DG de l’Agatour (à sa gauche). © D.R.

 

Prévu pour 48 heures, à l’initiative de l’ANPN, un séminaire portant sur l’organisation d’un produit touristique au Gabon, le gorille de l’Ouest africain en l’occurrence, s’est ouvert ce jeudi dans la capitale. Avec ses différents partenaires, l’Agence entend donner la possibilité aux touristes internationaux et nationaux d’observer à nouveau cette espèce. Mais cette fois, après deux ans d’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19, elle souhaite en faire un «produit d’appel» pour relancer le tourisme.

«Notre pays, le Gabon abrite une des grandes concentrations de gorilles de forêt d’Afrique centrale. Sur une population estimée à 360 000 individus en Afrique centrale, le Gabon contient plus de 25% de tous les gorilles qui y vivent, soit environ 90 000 gorilles. Des études approfondies doivent être réalisées, mais les derniers inventaires les estiment à 30 000 individus», a revendiqué Christian Tchemambela qui souhaite faire mieux que le Rwanda en la matière.

Photo de famille au terme de la cérémonie d’ouverture, le 27 avril 2023. © D.R.

Un objectif économique 

«Le Rwanda a su impulser une dynamique économique dans le domaine du tourisme de vision basé sur l’observation des gorilles de montagne. Il a enregistré près de 1 500 000 touristes en 2021 et a vendu environ 15 000 permis pour un montant de 20 millions de dollars de recettes. Ce secteur contribue à hauteur de 14% du PIB du pays», a déclaré le secrétaire exécutif de l’ANPN, non sans opposer à son exemple que, entre juin 2016 et le début de l’année 2020, seulement 865 permis ont été vendus dans les parcs nationaux de Loango et Moukalaba, pour un gain de 425 000 dollars.

Aussi, à travers son nouveau produit «Vision de gorilles de l’ouest», l’ANPN ambitionne-t-elle de développer le tourisme dans les parcs nationaux, «un objectif économique important dans la valorisation de la riche biodiversité de notre pays», indique son patron, convaincu que «la vision des espèces emblématiques et notre faune sauvage restent une motivation première de plusieurs visiteurs». Et selon lui, «la vision des gorilles est indéniablement l’un des produits demandés par de nombreux visiteurs».

 

 
GR
 

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