Télécommunications : La Spin s’accorde avec Axione/Bouygues
Après l’obtention du prêt et des actifs de l’Etat en octobre 2014, la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin) a signé, le 8 avril dernier, une convention de délégation pour l’exploitation du Backbone national avec le groupe français.
Annoncé en 2010, le projet relatif à la connexion du Gabon au câble sous-marin «Africa Coast to Europe» (ACE), est en passe de connaître une nouvelle avancée, grâce à la signature, le 8 avril dernier, d’une convention de délégation de service public pour l’exploitation de la première phase du Backbone national. Après avoir obtenu de l’Agence nationale des infrastructures numériques et fréquences (Aninf) le prêt et les actifs de l’Etat le 31 octobre 2014, la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin) avait lancé un appel d’offres international jugé «ouvert, transparent et non discriminatoire» par son directeur général, Axcèle Kissangou-Mouele. Au terme dudit appel d’offres, le groupe d’entreprises Axione/Bouygues Energie et Services s’est vu attribuer le marché, qui consiste à l’exploitation, la maintenance et la commercialisation de la phase 1 du Backbone national terrestre et la branche gabonaise du câble sous-marin ACE, auprès des opérateurs et fournisseurs de services internet disposant d’une licence.
Soutenue par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), à hauteur de 56 millions de dollars (environ 28 milliards de francs), pour la mise en pratique de ce projet qui consiste en un linéaire de fibre optique sous-marine de 192 km, avec une boucle terrestre de 22 km, ainsi qu’un ensemble d’équipements de transmission, d’énergie, de froid et de sécurité, la Spin, créée en juin 2012, entend réduire considérablement la fracture numérique. Pour le groupe Axione/Bouygues, représenté par ses principaux responsables au cours de la cérémonie que présidait Pastor Ngoua N’Neme, ministre de l’Economie numérique et de la Poste, tout sera mis en œuvre pour la réussite de ce projet, d’autant que les deux entreprises sont parmi les pionnières dans ce domaine en Europe. «Depuis un certain temps déjà, Axione souhaitait développer son modèle dans d’autres pays, et en particulier en Afrique. Nous sommes donc très honorés d’avoir été sélectionnés par les autorités gabonaises et la Banque mondiale», a déclaré le représentant du groupe d’entreprises adjudicataires du marché, qui a promis faire démarrer les travaux sous peu.
Pour sa part, Sylvie Dossou, la représentante de la Banque mondiale à laquelle appartient la BIRD, a dit soutenir le projet du Gabon, d’autant qu’il «vise à accroître la couverture géographique des réseaux à bande passante de grande capacité et à diminuer les coûts de communication dans tout le territoire». Dans le cadre de cette première phase, il est prévu de déployer la fibre optique sous-marine entre Libreville et Port-Gentil, des liaisons optiques de Backhaul à Port-Gentil et Libreville, et de la fibre optique terrestre empruntant principalement l’emprise ferroviaire du Transgabonais entre Libreville et Franceville, puis Franceville à Lekoko jusqu’à la frontière congolaise.
6 Commentaires
C’est un projet très porteur pour le Gabon.
On espère vivement qu’après sa le problème d’Internet au Gabon sera réglé au point même de concurrencer les autres pays
Je suis ravis de voir que des solutions
Oufffffff on voit déjà les résultats de loin
Des solutions pour améliorer la vie des gabonais.
Enfin des solutions qui n’étonnent que les extraterrestres.
A quand la fin du monopole français en Afrique ?!
Tant qu’il y auras des intellectuelles qui ne comprennent rien vous irez loin.
Vive la France et vive les intellectuelles Africains !!!