Tchibanga : La mairie se charge de ses fous
Pour empêcher les malades mentaux de déambuler dans les rues de Tchibanga, la mairie avec l’appui des services de santé de la localité a lancé une opération d’administration des soins.
A Tchibanga dans la province de la Nyanga, au sud du Gabon, la mairie a décidé de se charger des fous qui déambulent dans la ville. Pour le maire de Tchibanga qui estime que ces personnes jouissent des mêmes droits fondamentaux que les autres citoyens, les pouvoirs publics, notamment les collectivités locales, doivent se joindre aux secteurs spécialisés comme la Santé pour leur offrir des soins afin de les aider à retrouver un «équilibre socio-sanitaire». «Aujourd’hui c’est toute une équipe mise en place pour localiser, identifier et discuter avec les parents des malades. Identifier les malades eux-mêmes, pour faire en sorte que tout le monde participe à l’administration de ces soins», a fait savoir Jean-Charles Yembi Yembi sur les antennes de Radio Gabon.
Selon lui, l’opération a débuté avec 6 malades qui présentaient des signes de gravité de la maladie. «Nous les avons récupéré et prodigué des soins, mais il faut dire que cette première phase sera relayée par une seconde. L’action sera normalement pérenne et à l’intervalle d’un mois pour que les malades soient revus par le personnel médical. Donc ce sera un cycle au cours duquel nous évaluerons la progression des soins», a-t-il précisé.
Selon les blouses blanches de la capitale nynoise, la maladie mentale étant une maladie de longue durée, les malades reçoivent dans un premier temps l’administration des médicaments qui permettent de mieux les observer. «Tous n’ont pas la même maladie. Mais comme on ne peut pas poser un diagnostic précis, on a préféré les injecter, leur donner le traitement de la rue. Mais au fur et à mesure qu’on avance, on découvre que tel est schizophrène, tel a une psychose chronique. Déjà, on ne peut même plus parler de notion délirante parce que c’est des malades qui déambulent depuis longtemps. Donc on les classe dans le tableau des schizophrènes», a expliqué Odile Mougonga, infirmière d’Etat en santé mentale.
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Est-ce particulier à Tchibanga ?