S’ils disent poursuivre leur grève jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications, les agents du Conseil national de la communication (CNC) ont été reçus, le 26 mai dernier, par le président de l’institution à qui ils ont dressé un état des lieux.

© Gabonreview

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Après le dépôt, le 14 juillet 2014, d’un premier préavis de grève puis d’un deuxième le 4 mai courant, sans qu’aucune réponse ne leur ait été apportée, les agents du Conseil national de la communication (CNC) ont décidé de verrouiller les principaux points d’accès aux deux bâtiments abritant le siège de l’institution au centre-ville de Libreville. Une initiative prise le 18 mai dernier alors que le président du CNC était en voyage. La colère des agents qui se plaignaient d’une absence de communication, a visiblement donné le résultat escompté : le 26 mai dernier, les grévistes ont eu une première discussion avec Jean-François Ndongou. Des échanges qui ont porté essentiellement sur le rappel des différentes revendications contenues dans les deux préavis de grève restés sans réponse.

Jean-François Ndongou, comme un aveu d’impuissance ? © D.R.

Jean-François Ndongou, comme un aveu d’impuissance ? © D.R.

Si ce premier contact a permis la réouverture des accès aux bâtiments bloqués il y a une semaine sans mettre fin à la grève, c’est parce que rien de concret n’a été décidé. «Ce n’est pas parce qu’on a démarré les discussions hier (26 mai 2015) avec le président qui revient de voyage que nous allons arrêter notre grève. Il a souhaité nous entretenir pour qu’on lui présente la situation, mais rien de concret n’est sorti de là. Et ouvrir à nouveau les portails ne veut pas dire qu’on travaille», a expliqué le président du collectif des agents du CNC. Pour lui, il s’est agi d’informer le président de l’institution des conditions pour le moins difficiles dans lesquelles travaillent plusieurs agents, en plus des revendications liées au paiement immédiat des 30% de salaire des mois de janvier à mars de l’année en cours, et le paiement de la totalité du mois d’avril 2015. De même, les grévistes ont dit attendre des clarifications sur les modalités de paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), et une harmonisation de la prime interne.

Pour sa part, Jean-François Ndongou a reconnu que c’est «la communication (qui) a fait défaut». «J’ai tenu à les recevoir dès mon arrivée pour leur faire état des démarches entreprises, en vue de la satisfaction de certains points de leurs revendications. Il s’agit de la régularisation de la situation administrative des agents que j’ai trouvés sans statut depuis plusieurs année, et qui n’étaient ni fonctionnaires ni agents de la main d’œuvre non permanente», a-t-il confié au quotidien L’Union. «Pour ce qui est des primes internes, a-t-il ajouté, elles sont fonction du budget. 15% seulement a été mis à disposition depuis janvier, et j’ai déjà saisi la commission chargée de la PIP, pour savoir ce qu’il en est des personnels des institutions constitutionnelles». Tout n’est pas encore réglé au CNC, et les agents grévistes promettent de ne rien lâcher avant la satisfaction complète de leurs revendications.

 

 
GR
 

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