Succession d’Idriss Deby : ’’Tournons la Page’’ dénonce un coup d’Etat militaire
Pour la succession au président-maréchal Idriss Deby Itno du Tchad, mort au front le 20 avril, un Conseil militaire de transition (CMT) présidé par le commandant, fils du défunt président, Mahamat Idriss Déby, a été mis en place remplaçant ainsi les institutions. Pointant du doigt une démarche contraire à la Constitution tchadienne, le mouvement Tournons la Page (TLP) dénonce un coup d’Etat militaire.
Le peuple tchadien vit-il un coup d’Etat militaire ? La mise en place d’une transition militaire incite le mouvement Tournons la Page (TLP), à répondre par l’affirmative. A travers une communication, quelques heures après la mort du président Idriss Deby Itno, le mouvement présidé par le gabonais Marc Ona Essangui, s’est indigné de ce que la déclaration du Conseil militaire de transition (CMT), ait annoncé que l’un de fils du défunt, Mahamat Idriss Déby, 37 ans, Général de corps d’armée, et commandant de la Garde présidentielle, prenne la tête du CMT qui suspend et remplace toutes les institutions de l’État.
«Cet acte est un coup d’État militaire, une pratique d’un autre temps qui revient en force en Afrique faute d’alternance démocratique, de limitation du nombre de mandats, et à la suite d’élections frauduleuses à répétition, toutes choses que Tournons La Page dénonce depuis sa création en 2014», peut-on lire dans le communiqué de TLP. Faute de mise en place du Sénat réinstauré par la révision constitutionnelle de décembre 2020, TLP dit se référer à la Constitution tchadienne de 2018 qui stipule, en son article 81, «en cas de vacance de la présidence de la République […], les attributions du président de la République, […] sont provisoirement exercées par le président de l’Assemblée nationale. Dans tous les cas, il est procédé à de nouvelles élections présidentielles 45 jours au moins et 90 jours au plus, après l’ouverture de la vacance».
Pour TLP la communauté internationale devrait accompagner le Tchad
«C’est une situation exceptionnelle et nous avons pris des mesures exceptionnelles», se défend le pouvoir tchadien dans un contexte où les inquiétudes sont vives quant à l’issue de cette transition. D’aucuns craignent une détérioration de la situation sécuritaire si la transition n’est pas réussie. Interviewé par certains confrères, Jacques Nguarassal, coordinateur du collectif TLP au Tchad, a indiqué qu’à N’Djamena la crainte gagne du terrain avec, à la clé, la fuite de la capitale par certains tchadiens. «Il y a des gens qui fuient le centre-ville pour passer le fleuve car ils craignent les règlements de comptes. Ils partent vers le sud du pays ou le Cameroun. D’autres veulent rester hors de N’Djaména pour voir ce qui va se passer durant les jours à venir», a-t-il témoigné.
Pour TLP, «il est indispensable, pour le retour à un État de droit, que l’ordre constitutionnel soit restauré, des élections transparentes organisées et que la communauté internationale accompagne le pays dans ce sens». Un certain flou entoure les circonstances de la mort du président maréchal, et TLP qui rappelle que ce «décès survient au lendemain de la proclamation par la CENI, de résultats provisoires qui plébisciteraient le président sortant dès le premier tour», souligne qu’il avait déjà dénoncé un processus électoral entaché de fraudes multiples. TLP dit apporter son soutien aux membres de TLP-Tchad et à tous les activistes et défenseurs des droits humains dans cette période trouble.
2 Commentaires
Pour le Tchad, c’est peut-être mieux de RESTER avec la dictature Déby Itno. Car un régime islamiste serait pour ce pays un véritable CHAOS. Les Tchadiens pourraient même regretter Déby. A Ntare Nzame !!
Connaissant bien les renseignements, je me suis posé une question: et si tout ça n’était que du cinéma ? Pour le moment, nous n’avons pas vu le corps soi disant d’Idriss Déby. Et si cette même France avait montée cette mascarade d’e putsch, de guerre civile, en accord avec Idriss Déby qui avait déjà l’intention de se retirer du pouvoir ? On appelle ça effacer ou faire disparaître volontairement une personne avec son accord.
En fait, je voudrai tout simplement dire ceci: tout ce que nous voyons, n’a t’il pas déjà été préparé depuis, avec l’accord d’Idriss Déby lui-même, pour une sortie du pouvoir avec tous les honneurs et mener après une double vie discrète chez lui et en France, dans le reste du monde ? A Ntare Nzame !!
Je ne vous citerai pas le nom d’au moins un gabonais qui continuent paisiblement sa vie sous une autre identité. Si les renseignements étaient déjà assez développés de mon temps sur le plan technologique, qu’est ce que c’est aujourd’hui ?
Je conclue, sans preuve, que le président Idriss Déby n’est, en réalité, pas mort. C’est un coup bien monté par les renseignements français-tchadiens pour le maintien du même régime favorable à Paris. Nous sommes une nouvelle fois manipulés par le Quai d’Orsay. Pauvre Afrique subsaharienne. A Ntare Nzame!!