Souveraineté alimentaire du Gabon : Vers une stratégie de substitution des importations
Dans le cadre de la Task force pour la promotion des investissements privés, le ministre en charge de la Promotion des investissements a lancé, le 19 mai, les activités de la Stratégie de substitution des importations. Ces travaux qui s’inscrivent dans le cadre de la bataille N°4 du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise ambitionne de renforcer la souveraineté alimentaire du pays. Objectifs : réduire de 50%, les importations à l’horizon 2025 avec un premier plan de passage de 35% en 2023.
La Task force sur la promotion des investissements privés se poursuit au Gabon. Après les travaux sur l’élaboration du Code des investissements il y a un mois, ceux sur la stratégie de substitution des importations ont été lancés ce 19 mai à l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon), par le ministre en charge de la Promotion des investissements.
«Cette stratégie est en appui de la bataille N°4 du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de notre économie, notamment pour renforcer notre souveraineté alimentaire», a déclaré Carmen Ndaot. Les travaux, animés avec la participation du ministre de l’Agriculture, réunissent dans le cadre du Haut conseil de l’investissement (HCI), les acteurs aussi bien du secteur public que du privé concernés par la filière alimentaire afin de regarder les opportunités et contraintes de cette stratégie.
Pour le ministre de l’Agriculture, la substitution des importations par la production locale permettra la réduction du coût de l’alimentation et contribuera à l’accélération de l’industrialisation des secteurs prioritaires du pays ainsi que la création d’emplois directs et indirects dans les secteurs de l’agroalimentaire. «Les importations constituent aujourd’hui un cancer qui empêche l’économie locale de se développer», at-il indiqué. «C’est une concurrence économique entre les différents pays producteurs et ce que nous voulons aujourd’hui, c’est développer notre souveraineté alimentaire», a ajouté Biendi Maganga Moussavou. «Ce genre de rencontre nous donne l’occasion de renforcer la transversalité de l’action gouvernementale puisque les sujets sont traités de manière collective et de se rendre compte de ce qui existe comme efforts faits par le gouvernement pour les producteurs et par les producteurs en faveur de notre autonomie alimentaire», a-t-il poursuivi.
Les importation un frein au développement de l’économie locale
C’est dans cette perspective que Ghislain Mboma, directeur général de l’ANPI-Gabon, chef de projet de la Task force sur la promotion des investissements privés et secrétaire permanent du HCI, a présenté l’état des lieux des secteurs visés par la stratégie. Laquelle découle de l’analyse de la balance commerciale ayant permis d’identifier les produits de consommation courante les plus importés. «L’idée es de faire face à ces produits étrangers qui nous empêchent d’avoir des emplois que nous méritons, d’avoir la création de richesse que nous méritons. Et c’est ça les objectifs du PAT sur cette bataille N°4 qui est de voir la production locale se substituer aux importations», a renchéri Biendi Maganga Moussavou.
«Pourquoi continuer avec les produits qui viennent de l’extérieur alors que nous avons vu, avec la Covid-19, combien les pays producteurs de ces denrées ont été perturbés par les confinements ? Nous avons enregistré des hausses des cours de matières premières, des perturbations logistiques. Pourquoi continuer à être aussi dépendants, aussi fragilisés alors que nous pouvons nous-mêmes, en étant tous impliqués, faire en sorte de renforcer notre économie. C’est ça l’enjeu des discussions», a ajouté le ministre de l’Agriculture.
Dans le cadre du PAT, a-t-il signalé, l’enjeu est de réduire de 50%, les importations à l’horizon 2025 avec un premier plan de passage de 35% en 2023. Dans le cadre du déploiement de cette stratégie, a-t-il indiqué, il s’agira de produire 279 000 tonnes supplémentaires de manioc, 267 000 tonnes supplémentaires de bananes, 35 000 tonnes de volaille, poulets de chair, de transformer 21 000 tonnes de thon pour densifier la filière thonière, d’accroître les surfaces cultivées de 100 000 ha et de former 700 jeunes gabonais dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme
3 Commentaires
Si on peut faire mieux et moins cher par rapport aux anciens fournisseurs étrangers pourquoi pas.
Depuis combien d’année tenons nous ce discours?
Le maçon est jugé au pied du mur, non pas sur le chemin.
Le manioc local,la banane locale sont plus chers que le riz importé, sans parler du riz local qui est hors de prix, la viande local produite par le papa du sinistre de l’agriculture quant à elle se vendait au prix du caviar avant que la ferme ne ferme…
Les vivres sont presque totalement distribués par le secteur informel (autrement dit une maffia hors contrôle)dans ce cas, les lois sont inopérantes.
Bien sur nous n’échappons pas à l’effet de mode avec un couplet covid…Comme si nous étions indépendants avant sa venue.
Quant aux emplois, il y en a déjà trop c’est pourquoi nos voisins et amis du monde entier viennent chercher des opportunités ici et en trouvent !
la création de richesse ? Commençons par répartir ce que l’on a plus justement et le reste suivra.
Comme pour me donner raison, le n-ième plan de sauvetage propose la formation de 700 jeunes pour réaliser 279 000 tonnes supplémentaires de manioc soit 400 tonnes par jeune, 267 000 tonnes supplémentaires de bananes soit 380 tonnes par jeune, 35 000 tonnes de volaille , poulets de chair soit 50 tonnes par jeune, de transformer 21 000 tonnes de thon soit 30 tonnes par jeunes
Et tout cela en même temps !
Il nous faut 700 super héros de bandes dessinées ou virer tous les loufoques qui nous gouvernent !
Avez vous remarqué qu’une des publicités sur cette page est à propos de ciment importé moins cher …ET une autre fait l’apologie d’une zone protégée pour l’import export…
Voici deux jeunes filles à papa qui ne font preuve d’aucune efficacité étant donné qu’elles ignorent la réalité des démunis qu’elles ne côtoient qu’en se bouchant le nez pendant les campagnes électorales.
Pour célébrer l’égalité entre homme et femme, le féminin l’emporte sur le masculin en grammaire française pour les deux prochains millénaires…