La Société des nouvelles activités de presse (Sonapresse), éditeur du journal L’Union, a adressé à 12 de ses collaborateurs le 2 novembre, des notifications de licenciement économique. Ces licenciements devraient prendre effet ce 31 décembre 2020. Les licenciés regroupés en Collectif dénoncent un vice de procédure. Le 17 décembre, ils ont sollicité de la Direction générale du travail, l’ouverture d’une enquête pour constater les irrégularités et solliciter une intervention pour la mise en place d’un plan social.

Les licenciés du journal L’Union réclament un plan social. © D.R.

 

Le 2 novembre, la Société des nouvelles activités de presse (Sonapresse), éditeur du journal L’Union, a adressé à 12 de ses collaborateurs des notifications de licenciement économique. Elle  justifie cette option par des récifs financiers ayant conduit à «des mesures drastiques de restructuration dont la réduction immédiate des effectifs». La décision devrait prendre effet ce 31 décembre, date à laquelle les certificats de travail et soldes de tout compte seront payés y compris la dispensation de l’exécution du préavis qui sera intégralement versé à la fin du contrat. Toutefois, ces acquis ne satisfont pas les licenciés. Réunis en Collectif, ils ont adressé  le 17 décembre un recours à la directrice générale du Travail.

A en croire le Collectif, officiellement déclarés au nombre de 8 agents et 4 prestataires par Sonapresse, la donnée serait manipulée par cette dernière d’autant plus que 2 des 4 prestataires déclarés seraient des agents engagés par l’entreprise. «S’il est vrai que les contrats respectifs de ces derniers leur confèrent un statut de prestataire, il est cependant évident, dans les faits, que nos deux collègues ont toujours faits partie de l’effectif des agents de l’entreprise depuis de nombreuses années», peut-on lire dans le recours adressé à la direction générale du Travail.

Le collectif en veut pour preuve le fait que jusqu’à un passé récent, leurs noms figuraient dans l’ours du journal, une «chose exclusivement réservée aux agents reconnus de la rédaction». De plus, informe le Collectif, ces derniers ont occupé des responsabilités qui ne peuvent être confiées à des prestataires. Notamment, celles de Chef de service, Rédacteur en chef adjoint, Secrétaire principal de rédaction.

Une enquête pour voir clair

«Il s’agit en réalité de 10 agents licenciés et 2 prestataires», insiste le Collectif qui tient à la mise en place d’un plan social d’autant plus que, selon les dispositions de l’article 59 du Code du travail, il est obligatoire lorsque le licenciement d’ordre économique touche au moins 10 salariés. Fort de cela, le Collectif a la faiblesse de penser que «les véritables raisons de ce licenciement massif sont loin d’être économiques», les délégués n’ayant «presque pas été impliqués dans la concertation préalable». «Aucun procès verbal comportant les informations des travailleurs susceptibles d’être licenciés  ne nous a été présenté à ce jour», fait savoir le Collectif qui sollicite une enquête minutieuse.

Laquelle enquête, permettrait d’aboutir à la conclusion selon laquelle «l’employeur fait tout pour éviter la mise en place d’un plan social et que la sélection des agents à licencier ne respecte guère certaines dispositions du Code du travail, notamment en son article 59 sur la procédure pour motif  d’ordre économique». Aussi, cette enquête à mener au sein de la Sonapresse, estime le Collectif, pourrait-elle permettre de constater d’autres irrégularités susceptibles de convaincre qu’il ne s’agit d’un licenciement économique.

Ceci, d’autant plus que l’entreprise continuerait à employer des agents atteints par la limite d’âge, à l’instar du secrétaire général de la rédaction qui serait un retraité de la Fonction publique depuis plusieurs années. «Que L’Union nous laisse partir avec le sourire», a déclaré l’un des licenciés qui souhaite, à l’instar de ses camarades, l’intervention de la direction générale du Travail pour faire respecter l’ensemble du dispositif réglementaire en la matière.

 
GR
 

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