En vue de manifester contre la récente intrusion de manifestants au domicile de Jean Ping à Libreville, l’opposition a (mal) organisé un sit-in à Port-Gentil, le samedi 17 janvier dernier. Résultat des courses : un flop retentissant.

La lecture de la déclaration…

La lecture de la déclaration…


 
Du côté de Port-Gentil on ne dira plus que le pouvoir est toujours coercitif pour ce qui est des manifestations de l’opposition. Après avoir autorisé le meeting du Front de l’opposition pour l’alternance le 22 novembre dernier, le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime a encore agréé une manifestation de l’opposition. Six formations politiques (7 MP, EPI, PGP, UDPS, UPG et RNB) membres du «Front» devaient donc organiser, le samedi 17 janvier dernier, un sit-in devant le domicile de Jean Ping dans la capitale économique.  Contre toute attente, la manifestation a plutôt brillé par l’absence totale des militants de ce camp politique.
face à trois pelés et un tondu, devant le domicile de Jean Ping à Port-Gentil. © Gabonreview/Louis Mbourou

face à trois pelés et un tondu, devant le domicile de Jean Ping à Port-Gentil. © Gabonreview/Louis Mbourou


En effet, alors qu’un important dispositif des forces de l’ordre censées encadrer la manifestation était déployé sur les lieux de la rencontre depuis midi, jusqu’à 16 heures le sit-in annoncé pour 14h30 n’enregistrait que la présence de la dizaine de responsables des partis politiques qui l’organisait. Ceux-ci se sont finalement résolus à lire leur déclaration devant le quarteron de journalistes présents devant le domicile de Jean Ping à Port-Gentil.
Chargé de cette déclaration, Sten Doupassou, membre de l’Energie du peuple indépendant (Epi), a d’entrée de jeu décliné l’objet de la manifestation : «Nous sommes ici réunis en guise de soutien à un compatriote gravement menacé par le système de l’émergence qui sans l’ombre d’un doute s’est juré de faire de tout véritable opposant un martyr de la démocratie ou de l’alternance dans notre pays.» Pour les organisateurs du sit-in fantôme «ce qui est arrivé le lundi 12 janvier au domicile du compatriote Jean Ping, peut demain arriver à tous les citoyens rompus au combat pour la libération du Gabon, avec en tête tous les leaders du Front uni pour l’alternance
Après avoir salué la mémoire de Bruno Mboulou Beka, «sauvagement abattu le 20 décembre 2014 par le système terroriste PDG» et dit leur indignation quant aux tribulations de Jonas Moulenda, le journaliste de Faits Divers qui déclare être en danger de mort, la Coordination port-gentillaise des partis politiques de l’opposition est revenue sur l’article 12 du titre Il de la Constitution de la République portant sur le serment présidentiel, pour souligner qu’Ali Bongo ne s’est pas conformé à ce serment.
«Comment voulez-vous qu’un sans papier qui n’avait même pas le droit d’être candidat, à la lumière de notre Constitution puisse respecter ce serment ? La violation de l’article 12 par cet opportuniste, qui ne cherchait qu’à se faire appeler Monsieur le Président de la République, est quotidienne et en permanence applaudie par certains compatriotes qui refusent de voir la vérité toute nue et continuent de boire des fleuves de mensonges», a lancé le porte-parole de l’opposition pour la circonstance. Pour l’essentiel, un chapelet de griefs contre le pouvoir a été égrené, non sans poser une série de questions sur la récente intrusion au domicile librevillois de Jean Ping.
Pour rappel, les organisateurs de ce flop ont d’abord lancé aux habitants de Port-Gentil, le 4 janvier dernier, un appel à la cessation de toutes les activités afin de protester contre «la crise politique, économique et sociale, très grave, que connaît le Gabon». Ce mot d’ordre n’a nullement été suivi et la ville pétrolière a continué à fonctionner normalement depuis lors.
Vraisemblablement, une guéguerre a lieu actuellement à Port-Gentil entre les partis politiques et les associations proches de l’opposition. L’absence de Féfé Onanga, coordinateur des associations soutenant le Front et grand artisan du dernier meeting de l’opposition à Port-Gentil, a été fort remarquée et en dit long sur l’unité de forces du «Front» dans la capitale économique. Les partis politiques auraient écarté les associations de l’organisation du sit-in préconisé samedi dernier. Pourtant, celles-ci sont connues pour arpenter le terrain et être plus près des populations. Une stratégie qui a fait dire aux observateurs qu’une question d’égo et d’argent divise les deux groupes à Port-Gentil. «Lors du meeting du Front en novembre dernier, la communication était remarquée. Il y avait des prospectus, des affiches, des voitures avec hautparleurs et des gens sur le terrain pour rabattre les militants. Rien de tout ça n’a été vu pour annoncer ce sit-in qui a tourné à l’échec. Nos leaders ont-ils vraiment une stratégie ?», interroge l’un des rares militants présent sur les lieux du flop.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Lesly Charlène Beshi dit :

    Ce sit-in sans effet est la preuve que les port-gentil lais sont fatigués de toutes les vacherie politique de l’opposition gabonaise. Au lieu de passer votre temps à offrir aux gabonais la politique comme seul et unique repas, vous ferez mieux de vaquer à vos occupations. #otambiA

  2. Samyra Jaboun dit :

    La honte ! Les gabonais ne sont pas stupides. #otambiA

    • Valérie pretty azizet dit :

      Vraiment pas stupide,donc au lieu de tout le temps faire chier proposez de vrais projets au lieu de vouloir nous détruire le pays sans pourtant avoir un projet pour le reconstruire.

      • Mike Gabonais dit :

        Valérie arrête un peu stp de tout le temps donner dans l’injure.
        Si tu ne le sais pas, un projet se décline lors de joutes électorales.
        Par contre je ne suis pas du tout étonné de voir qu’une fois encore l’opposition donne des signes d’amateurisme. Il faut absolument être mieux organisé que cela et s’éviter inutilement de se décrédibiliser. Les émergeants n’attendent que ce genre de situation.

  3. Mone Afirikara dit :

    « En effet, alors qu’un important dispositif des forces de l’ordre censées encadrer la manifestation était déployé sur les lieux de la rencontre depuis midi, jusqu’à 16 heures le sit-in annoncé pour 14h30 n’enregistrait que la présence de la dizaine de responsables des partis politiques qui l’organisait. » Mon cher Gérard, comment affirmez-vous que la présence policière était là pour l’encadrement?
    Depuis quand les manifestations de l’opposition ont été encadrées? Depuis quand?
    En plus c’est pas le nombre qui compte, mais le geste de soutien. Même si c’était une seule personne, le message est passé?
    la preuve, BOKO HARAM décime des milliers de personnes au Nigéria. Qui se lève? Mais 17 français sont tués, le monde entier marche à Paris.

    • Pas Possible dit :

      Analyse de la dernière phrase: Boko Haram + 17 français tués….
      ça n’augure rien de bon. Ce rassemble était donc un appel au terrorisme…? question?
      Les portgentillais sont fatigués de se faire tirer dessus comme des lapins. Mobilisons nous plutôt pour apporter un plus dans le développement de la ville. Ce n’est pas possible que Port-Gentil ressemble à ce que je vois chaque jour. Pas de route, et ceci est un euphémisme, et des quartiers qui s’inonde à la moindre rosée. Non il n’y a pas que la politique, il faut construire le pays. Trop c’est trop.

  4. Marcel gomez dit :

    Vraiment les pères fondateur de l’opposition gabonaise doivent être deus de leurs héritier politique vous rendez un peu compte de tout ce qui c passe dans c pays des opposants font un sit in parce que soi disant des gens sont aller faire du tapage chez un opposant vous pensez que c’est ce genre d’opposition que le Gabon a besoin ? On veu d’une opposition exemplaire comme de l’époque de feu Mamboudou , feu Agondjo ogawé l’histoire nous rappel que maître Mamboudou a contribué à la naissance de la biométrie o Gabon o lieu de faire du bruit sur la politique du chef de l’Etat même quand profité de c avantage ou de cette amélioration des condition de vie vous venez criée dite un jours une conférence ou vous dite o chef de lEtat que Monsieur le PRÉSIDENT. Vous avez fait des bonne chose en 5 ans déjà mais sur certain nous pensons que pour le bien des Gabonais nous pensons que il est mieux de faire sa de faire cela et c’est ce que nous les Gabonais nous attendons de l’opposition c’est pas cette opposition qui appel à l’insurrection ou qui c rabaisse à toute de la nationalité du chef de l’état après 5 ans de mandat sur quel base on ne c pas arrêtons et il la dit lors d’un interview accorte à média d’Afrique que si certaine personne ne sont pas satisfait ou ne voie pas c qu’ils fait comme travail pour le Gabon le peuple qui la élu vas le juger en 2016 laissons parler la voix démocratique et arrêtons les appel à l’insurrection arrêtons #otambiA

  5. Blaise nicolas dit :

    Ils sont stupides ces opposants #otambiA

  6. Le Rapporteur du Palais dit :

    Le Gabonais n’a pas de conscience politique que la regab ou l’argent ou la peur ne peut acheter ou detruire.L’opposition au Gabon est une blague. Il y a autant de chefa que de tribus, et en dehors de leurs parents et amis ou allies de village, ils ne representent que leur personne. Attendez et voyez, Ali est la aussi longtemps qu’il voudra, car son alliance a lui est plus large.

  7. Blaise nicolas dit :

    Ils nous fatigue ces opposants ils veulent que le peuple puisse souffrir au lieu d’aller au dialogue pour la bonne marche du pays #otambiA

    • imagine56 dit :

      Bravo mes amis emergents, je vois que vous vous délectez de ce flop de port-Gentil
      je ne vous donne pas tort, absence totale de coordination, mais attention
      qu’à cela ne tienne,nous avons manqué un rendez-vous important, et vous vous marquez un point…
      On va rebelote et cette fois-ci, se sera la bonne, donc au prochain épisode.

      • Mouthou dit :

        En effet, rendez-vous au prochain épisode. Ce n’est qu’un coup d’épée dans l’eau, mais l’épée n’est pas tombée. Elle est toujours dans nos mains. Demain, mardi 20 janvier 2015 est un autre jour…….!

  8. Mike Gabonais dit :

    A condition que cela soit bien organisé et coordonné.

  9. xber360 dit :

    « face à trois pelés et un tondu, devant le domicile de Jean Ping à Port-Gentil. « Jsuis mort de rire!!! Un des plus laids sit-in au monde! Trop drôle. Vraiment,quelle idée! Doit-on déranger les gens toutes les fois qu’une personnalité politique se fera vandaliser? Quel homme politique a organisé un sit-in devant la maison d’un pauvre Gabonais braqué ou vandalisé? C’est ri-di-cu-le!

  10. Patrick ANTCHOUET dit :

    19 h 15 : fin de l’interrogatoire de Jean Ping à la PJ.

  11. Bassomba dit :

    Je dis hein! 2016 est loin pour beaucoup? On va bien se défouler lors des présidentielles, et je vois déjà qui viendront déverser leurs larmes sur ce site à la proclamation de la victoire d’Ali!

  12. Willy dit :

    S c ki arrive lorsqu’on se laisse instrumentaliser par ds faux opposants, mais experant qu’ils ont compris que le peuple gabonais n’est plus dupe

  13. Clarisse dit :

    La politique est l’art de mentir et de tromper le peuple. Il y a le mot  » ÉMERGENT  » que la population récite tous les jours sans voir un réel progrès. Qu’est ce que l’émergence ? En 2009 on nous a promis le logement décent, il est où ?

  14. manami dit :

    S’il vous plaît O.B.O a dirigé ce petit pays riche pendant 40 bonnes années, on avait tout compris ou presque de la bouche du grand chef les propos du genre « Je peux faire d’un chien un ministre  » vis versa , ou encore la tueuse  » Le chien aboie la caravana passe »,verset satanique repris par sa dircab de fille,sans oublier les slogans pompeux que nous avons connus . De tout cela, le peuple passif et sans intérêt politique, dansait et dansait encore et encore sans état d’âme.Mais que soudain , O.B.O remarqua que le quotidien des Gabonais pendant 40 berges se dégradait sérieusement,et ce malgré les roulements de tam-tam.Ainsi vint un jour où il s’arrêta et dit » DIEU ne nous a pas dit de faire de ce pays ce que nous sommes entrain de faire » AVEU d’ECHEC.Et les tam-tams se tairent à jamais laissant les Gabonais dans la misère absolue,certains logeant dans des espèces de hutes de forêt en pleine ville, d’autres fouillant sans espoir dans les décharges publiques de grandes villes, sans compter les maladies qui arrachent à la vie ceux des plus téméraires d’entre-eux, enfin bref. Voilà le resultat !!! Le pays est parterre
    Et puis, comme si cela ne suffisait pas ,apparu un jour de 2009 un certain A.B.O , rejeton présumé d’O.B.O , qui dans ses valises amène l’EMERGENCE , mais pour son plus grand malheur, les danseurs et les tam-tams ne reprennent pas les choeurs, rien ne bouge,rien n’avance ,les Gabonais sont plutôt préoccupés à fouiller dans les décharges publiques pour assurer leur pitance. Comme il l’avait si bien reconnu « Le train est toujours en gare ». Nous, on attend l’homme BLANC comme se fut le cas en 2009, qui viendra désigner le President de la colonie, et de là reprendra la danse au son des tam-tams . Ah Gabon!!!!!!!

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