Les sénatoriales se tiendront les 30 janvier et 6 février prochains. Le parti au pouvoir est sûr de remporter au moins 22 des 52 sièges. Seul parti ayant pu positionner des candidats sur tous les sièges, le parti au pouvoir livrera des duels contre ses alliés sur certains sièges.

Sûr de remporter au moins 22 sièges, le PDG affrontera ses alliés sur d’autres © Montage Gabonreview

 

Le Parti démocratique gabonais (PDG) sera sans doute, une fois de plus, le grand vainqueur des sénatoriales 2021 au Gabon. Seul parti ayant pu positionner des candidats sur les 52 sièges de la chambre haute du Parlement, il est seul en lice sur 22 sièges. Il est sûr à l’issue de ces élections, de remporter au moins 22 de ces 52 sièges. Notamment, 6 des 8 sièges de la province de l’Estuaire, 5 des  11 sièges du Haut-Ogooué, 1 des 2 sièges du Moyen-Ogooué, 2 des 9 de la Ngounié, 1 des 6 de la Nyanga, 2 des 4 sièges de l’Ogooué-Ivindo, 2 des 4 de l’Ogooué-Lolo, 2 des 3 de l’Ogooué-Maritime et 1 des 5 du Woleu-Ntem.

Duel des alliés

Une belle moisson avant l’heure pour le parti au pouvoir qui, comme aux législatives et les locales, devra sur d’autres sièges, affronter ses alliés tels que le Cercle des libéraux réformateurs (CLR) de Jean Boniface Assélé sur 5 sièges, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis) d’Hervé-Patrick Opiangah sur le siège unique de Mounana, le Parti gabonais du centre indépendant (PGCI) de Carlos Okinda, par ailleurs porte-parole de la majorité présidentielle, lui-même en lice sur le siège unique d’Okondja, contre Luc Oyoubi. Ce duel focalise bien d’attention d’autant plus que battu lors des primaires de son parti, Luc Oyoubi a tout de même été investi pour cette joute électorale sur un siège considéré comme acquis, sur la base d’une alliance tacite, à cet allié qui est pour ainsi dire, le sénateur sortant.

Si l’on imagine qu’en investissant le perdant à la primaire en lieu et place du gagnant, le PDG tient à occuper ce siège. Cet affrontement sonne-t-il le glas de l’alliance entre ces deux formations politiques? Mais ce n’est pas tout. Le parti d’Ali Bongo affrontera tout aussi son fidèle Bloc démocratique chrétien (BDC) de Guy-Christian Mavioga sur le siège unique de Ndzomoe. Il en est de même pour le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) sur le siège de Mabanda, le parti les Socio-démocrates gabonais (SDG) de Juste Louangou Bouyomeka, lui-même en lice sur le siège unique de Mbigou, le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) de Séraphin Ndaot Rembogo sur 2 sièges ou encore Démocratie nouvelle (DN) de René Ndémezo’Obiang sur 2 sièges. L’on se rappelle d’ailleurs que ce dernier appelait le parti au pouvoir à lâcher prise sur certains sièges. Sera-t-il entendu ?

Une vingtaine de sièges brigués par l’opposition

L’opposition qui aura pour principal adversaire le parti au pouvoir, brigue pour sa part une vingtaine de sièges dont 6 pour Les Démocrates de Guy-Nzouba Ndama (LD), 6 pour l’Union nationale qui cherche encore un président, 4 pour le Parti social démocrate (PSD) de Pierre Claver Maganga Moussavou, 1 pour le Front populaire gabonais, et 4 autres sièges brigués via des alliances LD/RNB, ADERE/LD, LD/RHM, et UN/RHM. Cette élection qui compte en tout 90 candidats et 17 partis politiques, verra également la participation de deux indépendants dont l’un aura pour challenger le PDG sur le siège unique de Ndendé, et l’autre le PDG également sur le siège unique d’Iboundji.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Le bicaméralisme en Afrique est une hérésie. Nous copions bêtement la France. Avant la colonisation nous avions nos propres institutions, remettons les en avant. Il faut supprimer le Sénat, c’est un gouffre financier sans intérêt.

    • Serge Makaya dit :

      Merci « Rembourakinda » pour cette vérité. Mais vois-tu, ces gens sont sans scrupules. Ils be pensent pas COLLECTIF. C’est leur VENTRE qui compte. Le mot SACRIFICE, ils font tout pour l’ignorer. Peu importe ce que deviendra le pays demain, ou même leurs/nos enfants.

      La seule façon de mettre FIN à ce régime, c’est de ROMPRE DÉFINITIVEMENT avec le système instauré par le Quai d’Orsay. Car le départ même des Bongo ne réglera pas le problème du Gabon si c’est toujours ce même Quai d’Orsay qui décide de qui sera notre président.

      Mais Il ne faut surtout pas se décourager. La lutte pour la libération du Gabon doit continuer. A Ntare Nzame!!

  2. Isabelle dit :

    Sénatoriales: belle mascarade du PDG. Continuons ainsi, nous sommes dans la bonne voie de la démocratie. Vive la magouille pour que meure le Gabon.

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