Sécurité des patients : Le Gabon opte pour la médication sans danger
Le Gabon, assisté du bureau local de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mobilise du 29 novembre au 1er décembre prochain ses professionnels de santé autour de la problématique des pratiques dangereuses de médications et aux faiblesses des systèmes, dans le cadre de la célébration en différé de la journée mondiale de la sécurité des patients 2022, sous le thème la sécurité médicamenteuse, avec pour slogan « Les médicaments sans les méfaits ».
Comme chaque année, la journée mondiale de la sécurité des patients est portée par l’OMS, le 17 septembre. Le Gabon à travers le ministère de la Santé, s’est engagé le 29 novembre à travers le thème retenu : «la sécurité de la médication», avec le slogan « les médicaments sans les méfaits », à sensibiliser sur les effets des pratiques de médication dangereuses et les préjudices liés à la médication.
Pendant 72 heures, les professionnels de la santé, les parties prenantes à la mise à disposition des médicaments sur le territoire national et les acteurs de la société civile bénéficieront de sessions d’information et de sensibilisation, sur la sécurité du patient, l’utilisation rationnelle des médicaments, la mobilisation des ressources naturelles, la mise en place d’un système de pharmaco-vigilance, la vulgarisation des pratiques liées à la médication dangereuse et à l’automédication.
«Il s’agira de faire prendre conscience de la charge importante que représentent les préjudices dus aux erreurs de médications et aux pratiques de médications dangereuses, et plaider pour que les mesures soient prises au plus tôt dans le but de renforcer la sécurité médicamenteuse. C’est pour quoi au Gabon, pour garantir la sécurité de la médication et promouvoir la sécurité du patient, l’Agence de médicament a mis en place, la politique pharmaceutique nationale telle que recommandée par l’OMS, celle-ci a pour objectif de mettre à disposition, des médicaments de qualité à moins coût pour les populations», a indiqué le secrétaire général du ministère de la Santé, Patrice Ontina.
À l’échelle mondiale, la moitié de tous les préjudices évitables dans le domaine des soins médicaux sont d’origine médicamenteuse, un quart de ces préjudices étant graves ou potentiellement mortels. C’est pourquoi l’OMS appelle les pays à agir d’urgence pour parvenir à une médication sans danger. « Les médicaments sont des outils puissants pour protéger la santé. Mais les médicaments qui sont prescrits à tort, pris de manière incorrecte ou dont la qualité est insuffisante peuvent causer de graves dommages », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, estimant que personne ne devrait subir un préjudice alors qu’il demande des soins.
Les appels à l’action de l’OMS
Avant de prescrire un médicament, les professionnels de la santé doivent s’informer sur la médication, vérifier le médicament s’il convient au patient, la voie d’administration, la posologie et le moment de prise, et demander au patient s’il a bien compris. Les professionnels de la santé qui répondent à l’appel à l’action vont promouvoir une gestion des médicaments conforme aux normes les plus élevées et réduiront ainsi les risques qui entraînent des erreurs de médication et des pratiques de médication dangereuses.
Pour les patients et les proches aidants, cela signifie qu’avant de prendre ou de donner un médicament, vous devez vous informer sur le médicament, vérifier la posologie et le moment de prise, et demander au professionnel de la santé de fournir de l’information sur ce médicament. Les patients et les proches aidants qui prennent une part active aux traitements médicaux et aux processus d’utilisation des médicaments contribuent à atteindre l’objectif de la campagne « Les médicaments sans les méfaits ».
Selon la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, réitéré par la représentante du représentant de l’OMS au Gabon, Gislaine Moussouami : «les erreurs de médication sont le plus souvent dues à la précarité des systèmes de médication et sont aggravées par le manque de professionnels de la santé qualifiés, ainsi que par les mauvaises conditions de travail et environnementales liées à la prestation de soins de santé de qualité. Par conséquent, les droits des patients à une médication sans préjudice peuvent être compromis par des pratiques inappropriées de prescription, de transcription, de délivrance, d’administration et de surveillance des médicaments».
Selon les estimations mondiales, les erreurs de médication sont à l’origine de plus de trois millions de décès chaque année, une situation aggravée par des systèmes de santé débordés pendant la pandémie de la Covid‑19.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.