Pour prévenir tout risque de conflit à la suite des élections générales du 26 août prochain, la plateforme Copil Citoyen a déposé ce vendredi 4 août au siège des Nations-Unies au Gabon un courrier adressé à Savina Ammassari, entre autres, pour lui demander de sensibiliser les autorités gabonaises sur la nécessité de mieux organiser ces scrutins pour préserver la paix.

Au nom du Copil Citoyen, Geoffroy Foumboula Libeka a écrit à la Coordinatrice des agences de l’ONU au Gabon. © GabonReview (Montage)

 

Prévenir plutôt que guérir. C’est l’option prise par le Copil Citoyen en déposant ce vendredi au cabinet de Savina Ammassari un courrier visant à attirer son attention sur le «risque élevé d’un conflit post-électoral» au Gabon. La plateforme citoyenne, qui parraine plusieurs candidats dans le cadre des élections générales du 26 août prochain, craint en effet que les initiatives gouvernementales de ces dernières semaines donnent lieu à de nouveaux heurts comme en 2016, voire pire. D’autant plus que celles-ci seraient, selon elle, «en contradiction totale» avec plusieurs recommandations contenues dans le Guide de prévention des conflits électoraux produit par le PNUD en 2016.

Ces recommandations, rappelle-t-elle à la Coordinatrice résidente des Nations-Unies au Gabon, portent notamment «la nécessité de renforcer la confiance entre les principaux protagonistes ; l’importance d’élaborer un système électoral qui bénéficie d’un soutien étendu parmi les parties rivales et les candidats ; le rôle clé de l’appropriation locale et la participation essentielle des parties prenantes locales aux initiatives réussies de prévention des violences ; la nécessité d’impliquer un vaste éventail de groupes d’intérêt et de pôles d’influence, notamment les médias, les services de sécurité, les partis politiques, les dirigeants de la société civile et autres dans les programmes de prévention de conflits».

Aussi, le Copil Citoyen s’interroge-t-il sur l’inaction de Savina Ammassari face au risque de conflit post-électoral plus que perceptible dans le pays. «Votre silence face à des actes qui préparent inéluctablement un scrutin non apaisé au soir du 26 août 2023 peut laisser transparaître votre volonté à laisser le Gabon sombrer, peut-être pire qu’en 2016. Dans un continent connaissant chaque jour des déstabilisations des gouvernements (Mali, Niger, Burkina Faso, etc.), il serait imprudent pour vous de croire qu’il serait inutile de prévenir de tout conflit électoral et vous limiter uniquement aux propos du gouvernement. La prudence recommanderait que vous sensibilisiez votre partenaire du Gabon sur la nécessité de mieux organiser pour éviter tout conflit», lui a-t-il adressé.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    bonsoir,

    Scène 1: dialogue

    Mme Ammassari: J’entends très bien. J’ai vous ai écouté. Je vous ai compris. Si vous voulez la démocratie, démerdez-vous!

    PDG: Oyé! Oyé! Oyé! Soutien! Bilolo! Bassé! Etô, mbêmbê!

    Cordialement.

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