Révision du fichier électoral : Dialogue de sourds entre l’opposition et le gouvernement
Alors qu’on s’attendait à un accord entre les deux parties sur la question de la participation à l’opération de révision du fichier électoral, la rencontre du ministère de l’Intérieur et de l’opposition, ce 20 octobre, n’a abouti que sur la prise d’un autre rendez-vous.
Neuf des dix points de revendication amenés par les partis de l’opposition bloquent jusqu’à présent le lancement de l’opération d’enrôlement des populations visant le toilettage du fichier électoral actuel. Au terme d’une première rencontre il y a quelques semaines, les deux parties s’étaient donné rendez-vous, afin que l’opposition puisse soumettre au ministre de l’Intérieur ses propositions sur ladite opération. Mais, cette deuxième réunion, tenue le mardi 20 octobre courant, s’est achevée sur un relatif échec. C’est en tout cas ce qu’exprimaient les visages des uns et des autres, après quatre heures d’une intense discussion. Alors que certains opposants accusaient Pacôme Moubelet Boubeya et son délégué, Guy Maixent Mamiaka, de «camper sur leur position», refusant d’accéder à leurs différentes revendications, la partie accusée quant à elle laissait entendre que l’objet de la réunion n’était pas de répondre immédiatement aux revendications des uns et des autres mais de prendre connaissance desdites revendications.
Pour le ministre de l’Intérieur, il s’est agi en réalité d’«une demande d’audience formulée par certains partis de l’opposition», alors qu’elle-même est divisée sur la question. Il s’agissait donc de «voir les contours de leur participation» au processus de révision du fichier électoral, tout en leur donnant la position du gouvernement sur ce sujet. «Nous avons écrit une lettre au ministre, nous l’avons accompagnée de commentaires et nous avons dit au ministre que nous attendons des réponses précises sur des points précis ; des points consensuels obtenus à la suite de la mise en place de la commission ad hoc sur la question de la biométrie», a fait savoir Pierre Claver Maganga Moussavou, a indiqué être dans l’attente de la réaction du ministre dans quelques jours, non sans émettre le vœu d’une rencontre avec l’opérateur français Gemalto, qui aurait reconnu plusieurs erreurs dans la conception du fichier électoral actuel.
Au titre des points de revendications à solutionner avant leur participation à la révision du fichier électoral, les partis de l’opposition énoncent, entre autres, l’«élaboration d’un plan média associant l’opérateur technique Gemalto et les partis politiques, et visant à expliquer les mécanismes de fonctionnement de la biométrie», l’«implication des partis politiques dans toutes les étapes, notamment dans le suivi de la traçabilité des mises à jour du système informatique», l’«usage de la carte nationale comme pièce référence dans toutes les opérations électorales, suivi de l’original ou de la photocopie légalisée de l’acte de naissance ou du jugement supplétif», la «dotation de moyens supplémentaires au ministère de l’Intérieur pour relancer les campagnes pérennes d’établissement des cartes nationales d’identité à l’ensemble des Gabonais» et l’«organisation d’audiences foraine dans les zones rurales pour permettre à tous les Gabonais de se faire progressivement établir des cartes nationale d’identité». Or, a regretté Pierre Claver Magaganga Moussavou, «à ce jour, un seul point sur les dix a été acté, et a fait l’objet d’un texte réglementaire ou législatif : le passeport qui figure parmi les documents exigibles pour le vote». Rendez-vous est donc pris pour la prochaine rencontre avec Pacôme Moubelet-Boubeya.
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Mais pour tant toutes ces revendications sont belles et biens légitimes, et ne souffrent d’aucune ambiguïté ou une zone d’ombre pouvant compromettre les chances des émergents.
Cordialement.
C’est bien la révision de la liste électorale , bravo !!!! Mais ma question : Les autorités n’ont -ils pas honte de voir un bâtiment très sal comme celui de la DGABD (Archives nationales )? Ecoutez, si vous n’avez pas honte, moi j’ai honte , ok !!!!!
Ce qui est grave, c’est que les autorités passent tous les matins par le bord de mer. Comme quoi, le mot propreté ne les concernent pas
A Mengué Mba,
Pardon, je comprends ta frustration, mais laisse-moi te dire que la plupart des bâtiments publics (patrimoine de l’état) sont dans un état de délabrement avancé, nous sommes tous pour la plupart logés à la même enseigne et malgré cet état de chose, nous nous rendons tous les jours à nos lieux de travail.
L’émergence n’a pas le temps de refaire les bâtiments publics,ils sont occupés à construire leurs chateaux. Allez calme toi si tu commences à te préoccuper de ces choses là, tu vas faire un AVC.