L’opposition exige la satisfaction d’un certain nombre de préalables avant d’inviter les populations à s’inscrire sur les listes électorales.  

Pacôme Moubelet Boubeya (au centre) et ses collaborateurs, lors de la réunion du 20 octobre 2015 à Libreville avec les membres de l’opposition. © Gabonreview

Pacôme Moubelet Boubeya (au centre) et ses collaborateurs, lors de la réunion du 20 octobre 2015 à Libreville avec les membres de l’opposition. © Gabonreview


 
Plus d’un mois après sa rencontre avec le ministre de l’Intérieur, l’opposition attend toujours l’application effective de l’accord visant à garantir la transparence électorale. «A ce jour, seul un point sur les dix, a été acté, c’est-à-dire qu’il a fait l’objet d’un texte réglementaire ou législatif : le passeport biométrique qui figure parmi les documents exigibles pour le vote», explique le porte-parole de l’Union nationale (UN). «Les neuf autres points n’ont, à ce jour, fait l’objet d’aucun examen par le gouvernement», poursuit-il.
Selon François Ondo Edou, les partis politiques de l’opposition souhaitent que le gouvernement respecte ses engagements. «Avant d’engager leurs militants dans une quelconque opération de révision des listes électorales, les partis politiques de l’opposition souhaitent une nouvelle rencontre de clarification avec le ministre de l’Intérieur», a-t-il laissé entendre, signifiant qu’ils n’entendent pas communiquer la liste de leurs représentants au sein des commissions d’enrôlement en l’état actuel des choses. «Toute formation politique ou tout leader se réclamant de l’opposition qui irait à l’encontre de cette démarche en envoyant des listes au ministère de l’Intérieur ou en demandant aux citoyens gabonais de s’inscrire sur les listes électorales, dans les conditions actuelles, cautionne la fraude en préparation», tranche-t-il.
Pour rappel, les autres préalables sont les suivants :
L’élaboration d’un plan médias associant l’opérateur technique Gemalto et les partis politiques, et visant à expliquer les mécanismes de fonctionnement de la biométrie ;
Usage de la carte nationale d’identité comme pièce de référence dans toutes les opérations électorale, suivi de l’original ou de la photocopie légalisée de l’acte de naissance ou du jugement supplétif ;
Recours aux témoins munis de leurs pièces d’état-civil en vigueur lors de l’enrôlement, dans le cas où l’identité de l’intéressé est mise en doute ;
Lancement par le ministère de l’Intérieur d’une vaste campagne de sensibilisation visant à distribuer le stock des cartes nationales d’identités actuellement disponibles dans les services du ministère ;
Dotations des moyens supplémentaires au ministère de l’Intérieur pour relancer les campagnes pérennes d’établissement des cartes d’identité nationales à l’ensemble des Gabonais ;
Implication des partis politiques dans toutes les étapes, notamment dans le suivi de la traçabilité des mises à jour du système informatique ;
– Prise en compte des partis politiques (majorité et opposition) dans la composition de la Commission nationale pour le traitement des données à caractère personnel (CNTDCP)
Mise en place d’un comité de suivi des recommandations de la commission.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Graig Maboule dit :

    Moi, je pense qu’il ne faut pas empêcher seulement les électeurs de l’opposition d’aller s’inscrire sur les listes. Vous voulez alors que qui puisse vous voter le moment venu, puisque d’une manière ou d’une autre, il y aura des élections au Gabon! A mon avis, c’est une très très mauvaise stratégie pour l’opposition, qui pourrait même par cette façon de faire laisser la voie libre au système Bongo-pdg. sans même avoir essayé de résister. De grâce, c’est belle et bien cette façon de faire là qui est entrain de sembler diviser l’opposition aujourd8, puisqu’il y en a une bonne franche, et pas des moindres, qui pensent qu’il faut que le peuple de l’opposition aille s’inscrire lui aussi déjà sur ces listes électorales, au meme titre que tous les autres gabonais qui s’inscrivent sur ces listes là en ce moment. Tout simplement, parce que le moment venu, transparence ou pas transparence, nous puissions exprimer nous aussi notre ras-le -bol par un vote sanction! Vous vous imaginez des listes électorales remplies que par les seuls militants du pdg-Bongooo! qui eux vont continuer à s’inscrire, puisqu’ils ont commencé dpuis à le faire. Et finalement lorsqu’on va dire que y a maintenant les elections, qui ira voter pour l’opposition si les noms du peuple de l’opposition ne sont sur les listes.
    Bref, si vous n’avez pas de moyens pour empecher l’enrolement actuel sur les listes electorales, de grace, ne demandez pas à une franche de ne pas le faire au risque de vous taxer vous-memes de complice du pouvoir! On vous dit depuis qu’Ali, pire que son pere, est un violent, un arrogant et un dictateur vereux, il n’est pas capable de comprendre souvent certains langage que seul un vrai democrate peut comprendre. Boycott, greve de la faim, immolation… le gourou s’en tape!
    Et c’est là ou Ping, lui séduit et d’aucuns vont encore croire l’attachement des gabonais pour Ping aujourd8 est gratuit! Mais noooon§ tout csimplement, parce quil nous dit: affaire de bandit, se regle en bandit! si Ali est bandit, on va pas sciller ses bottes, transparence ou pas transparence, on va au vote! Avec Ali ou sans Ali, on va au vote, et on va gagner! et on ira jusqu’au bout, par tous les moyens, Ali ne sera plus President du Gabon apres 2016.
    Ping pense que si MBA ABESS, MAMBOUNDOU, AMO ont tous svt gagné les elections ds les conditions actuelles, c’est que nous aussi on va gagner ds les memes, si Ali pense qu’on ira pas aux elections parce qu’il ne veut pas mettre en place les conditions de transparences qu’on lui reclame depuis-là, il se trompe, pcq’on se battra jusqu’au bout, aussi bien pour la transparence electorale, et meme en cas de non-transparence!
    AMO n’a pas été president en 2009, c’est parce que la Communauté internationale ne l’a pas soutenu! idem pour PM en 1998, et pour MBA ABESS en 1993. Cette fois, on va gagner non seulement sur le terrain, mais aussi avec la Communauté Internationale.

Poster un commentaire