Dans une lettre ouverte, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) attire l’attention des enseignants non gabonais sur les conséquences éventuelles de leur attitude consistant à dispenser leurs enseignements, en dépit du mouvement de grève des nationaux.

Illustration. © Gabonreview/Shutterstock

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En grève illimitée depuis le 2 février dernier, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) s’offusque de l’attitude des enseignants expatriés. Dans un courrier, ces derniers sont taxés de «casseurs et torpilleurs de grèves déclenchées par les nationaux qui ne réclament qu’un juste partage du revenu national et de meilleures conditions de vie et de travail dans le pays qui est le leur». Estimant que les enseignants expatriés sont contre le bonheur de leurs collègues nationaux, la Conasysed leur adresse une mise en garde : «Vous êtes arrivés dans ce pays apporter votre force de travail au peuple gabonais. En retour, ce dernier vous a apporté son hospitalité. Mais attention, depuis que vous sabotez les mouvements de grève des enseignants, la Conasysed n’a jamais rien dit. Aujourd’hui, la coupe est pleine», lance le syndicat visiblement exaspéré. Pour cette coalition, il ne fait plus aucun doute que les enseignants expatriés sont de mèche avec le gouvernement pour «perpétuer la misère des enseignants nationaux».

Rappelant qu’en 1996 déjà, pendant que les enseignants observaient une grève pour réclamer l’augmentation de l’aide au logement, leurs collègues expatriés avaient tranquillement rejoint les salles de classe, la Conasysed estime qu’ils sont coutumiers du fait. Pourtant, affirme la centrale syndicale, «cette aide qui est de 150 000 francs n’a pas profité aux seuls enseignants nationaux. (Les expatriés avaient) été pris en compte». Même scénario en 2009 où, au plus fort de la crise qui avait secoué le système éducatif, les enseignants expatriés avaient, une fois de plus, fait défection en regagnant les salles de classe, quand bien même ils avaient refusé l’augmentation de l’aide au transport et celle de l’allocation de rentrée scolaire. Aussi, la Conasysed soutient-elle que lesdits enseignants percevaient la Prime d’incitation à la performance (Pip), alors que les nationaux n’y étaient pas éligibles parce que méprisés par les gouvernants. Et alors que le secteur éducation est de nouveau en crise, le groupement syndical déplore la reprise des cours par les expatriés, évoquant ainsi un sabotage du mouvement des nationaux qui ne réclament qu’un «mieux-être et une considération car, pour le moment, ils sont réduits au stade de mendiants avec des salaires et des pensions de misère».

Anticipant les accusations de xénophobie, la Conasysed rétorque d’ores et déjà qu’il n’en est rien, affirmant prendre des dispositions pour que leurs collègues «laissent les Gabonais régler leurs problèmes comme c’est le cas avec le nouveau système de rémunération, un nouveau point d’indice et le paiement de l’indemnité des services rendus dont (ils bénéficient) aussi». En conséquence, la Conasysed invite tous les enseignants nationaux, où qu’ils soient, à prendre leurs responsabilités quant au mépris qu’ont leurs collègues expatriés devant leur misère. «Ils porteront l’entière responsabilité des conséquences induites, comme le Gabon est un pays du possible», prévient le syndicat.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Carl Nguema dit :

    Que voulez vous? Si ce sont les étrangers qui apportent de l’importance à l’éducation de vos enfants franchement!!!

  2. Claude Elvire dit :

    Très bonne décision de l’état; ne doivent gagner de l’argent que ceux qui travail. Fini l’époque ou les gabonais étaient payé pour avoir fait des caprices.

    • Don Corleone dit :

      L’émergence(version gabonaise) a formater votre intelligence et votre esprit, avez-vous visiter une seule école publique dans notre pays pour avoir une idée et de voir dans quelles conditions travaillent les enseignants, le nombres d’élèves par classe, les écoles sans latrines; non monsieur ayez l’honnêteté de reconnaître que la grève des fonctionnaires du secteur éducation est bien fondée, nous ne pouvons pas accepter que l’élite de demain apprenne dans des tels conditions allez y dans le Gabon profond et vous me diriez des nouvelles; un état qui se respect ses employés et qui se respect ne prend pas des décision inique mais cherche à trouver des solutions au problèmes posés par les syndicats(s’il ya problème la solution existe)

    • akomamba dit :

      Vous êtes, par excellence, le reflet du niveau en baisse de notre système éducatif et que les enseignants souhaitent relever. Pour preuve, en une phrase vous faites plus de fautes que de mots…je ne fais que passer

  3. Bassomba dit :

    Le droit à la grève a pour corollaire le droit au travail. S’il y en a qui veulent travailler, c’est leur droit, vous n’y pouvez rien! Par ailleurs n’oubliez pas que les enseignants étrangers sont sous contrat, si vous ne risquez pas d’être radiés de la fonction publique, eux ils risquent la résiliation de leurs contrats; soyez compréhensifs; de toutes les façons les seuls cours des enseignants étrangers ne suffiront jamais à valider une année scolaire, donc ne leur faites pas prendre des risques inutiles.

  4. okoura dit :

    n’y a t il pas de lycées et collèges chez eux? Nous accueillons ces étrangers chez nous et ils viennent commander, ils apportent des pratiques qui ne font pas partie de nos us et coutumes, alors si on résilie leurs contrats, ils retournent chez eux de toutes les façons les Gabonais ne sont pas si bien traités en Afrique de l’Ouest

  5. Iboundji dit :

    @okoura tres bonnes questions merci mais preparez vous a lire les laudateurs qui vont tenter vous faire croire que ces gens preferent enseigner ici parce qu ils se soucient plus des eleves Gabonais que des leurs.La verite c est que ces gens sont payes pour un role de figuration dans le film de serie B qui consiste a faire croire que le Gabon fonctionne.Il en est de meme pour les laudateurs qui viennent nous debiter les vers de la doxa maboule emergente qui voient bien comme nous la verite et veulent faire semblant c est tout.
    Be koké na ba ndabo,buhèngè ba ka puhanaka [ Quand il n’y en pas assez pour ceux de la maison,ceux du dehors jeunent]Proverbe Benga

  6. AZOTH dit :

    Le cas GOUDOGBO!!!!!!

    Je me souviens de cette dame GOUDOGBO. Cette dame , soit disant professeur d’allemand au LEE dans les années 90. qui faisait cours meme quand on demandait a tous de ne pas faire .

    Au lieu de faire cours simplement comme Monsieur DEMBA, elle passait tout son temps a insulter les gabonais…. c’etait horrible, tous les jours a vilipender le peuple gabonais disant que nous sommes faineant, bete, voleur …..tuer la vivacité cerebrale des jeunes gabonais en somme!

    A moi particulierement, elle me disait que je vais m’arreter en classe de 4e , et que je ne fairais rien de ma vie, juste parce que c’etait pas une bonne pedagogue, et qu’elle m’avait degouté de ses cours .

    et hop, je vais a l’université , hooooo surprise, je suis en cours avec monsieur MAYER RAYMOND, je vois une binoclarde qui pointe son nez, je la reconnais bien sur , elle me demande , une fois dehors , elle me supplie d’aller faire le nombre a ses cours a la fac, car on venait de lui ouvrir, une place en tant que prof a l’uob, mais a une condition , elle devait avoir un nombre precis d’etudiant.

    Moi le vaut rien, elle est venue me chercher pfffff

    Et celui qui ne devait pas depasser la 4e , est aller a l’université , et ce jour , ce gabonais paresseux , ma chere GOUDOGBO , meme dans tes reves tu ne peux pas imaginer ce qu’il fait .

    BREF CES GENS VENUS D’AILLEURS, SONT UN VRAI PB AU GABON ils NE SAVENT PAS SE METTRE A LEUR PLACE, COMME NOUS GABONAIS, NOUS NOUS METTONS A NOTRE PLACE, DANS LES PAYS AUTRE QUE LE GABON

  7. jojo bam dit :

    Pourquoi les gabonais est comme ça ?? lassez les gens reprendre les cours.

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