À l’approche de la rentrée scolaire 2024-2025, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) interpelle vivement les autorités de la transition pour résoudre des problèmes cruciaux qui impactent le système éducatif gabonais. L’organisation syndicale met en lumière plusieurs lacunes et appelle à des mesures concrètes pour garantir une rentrée sereine et équitable pour tous les acteurs du secteur.

Des membres de la Conasysed, le 26 août 2024. © GabonReview (capture d’écran)

 

À la faveur d’un point presse ce lundi 26 août 2024, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation a souligné que pour assurer une rentrée réussie, il est impératif que les conditions soient optimales pour les élèves, les enseignants et l’ensemble du personnel éducatif.

Parmi les principaux enjeux de son interpellation à l’endroit des autorités de la transition figurent la régularisation des situations administratives, le paiement des rappels de soldes, le règlement des vacations, l’organisation des concours internes, la gratuité des inscriptions et les infrastructures scolaires.

Concernant les situations administratives, la Conasysed déplore l’inefficacité du gouvernement de la transition. Malgré les annonces de régularisation par le ministre de la Fonction publique, l’organisation estime que ces mesures ne traduisent pas une avancée réelle, mais relèvent plutôt de la communication politique. Les enseignants affectés par ces retards subissent des impacts sociaux et économiques importants, et la Conasysed appelle à une gestion plus sérieuse de ces questions.

Pour le paiement des rappels de soldes, la Conasysed exige une enveloppe de 25 milliards de francs CFA afin de régler les sommes dues aux enseignants. Cette demande survient alors que les syndicats ont convenu avec le ministère de l’Éducation nationale que les vacations soient payées immédiatement après les examens. La Conasysed demande que ces paiements soient effectués avant la rentrée prévue du 2 septembre 2024.

Les concours internes, suspendus pendant plusieurs années, posent également problème. Malgré leur rétablissement, la Conasysed critique l’âge limite de candidature maintenu à 52 ans et le nombre insuffisant de places. L’organisation demande une révision des critères de sélection et une augmentation du nombre de places disponibles pour améliorer la progression des carrières des enseignants.

La question de la gratuité des inscriptions dans les établissements publics est également soulevée. La Conasysed déplore que cette mesure soit appliquée sans résoudre les problèmes de mise en œuvre. Les établissements scolaires continuent de faire face à des difficultés de fonctionnement dues à des budgets insuffisants, surtout au début de chaque année scolaire.

En matière d’infrastructures, la Conasysed appelle à un plan de construction des établissements scolaires pour répondre à la forte demande actuelle. L’organisation demande également la relance de la construction de cités pour enseignants dans les neuf provinces du Gabon afin de remédier à la mobilité professionnelle constante des enseignants.

De ce fait, la Conasysed exhorte les autorités de la transition à prendre des mesures concrètes pour répondre aux préoccupations exprimées. L’organisation insiste sur la nécessité d’une action rapide et efficace pour résoudre les problèmes de régularisation administrative, de paiement des soldes et des vacations, d’organisation des concours internes, de gratuité des inscriptions et d’infrastructures scolaires. La réussite de la rentrée scolaire 2024-2025 dépendra de la capacité des décideurs à aborder ces enjeux de manière proactive et résolue.

 
GR
 

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