L’ancien questeur de l’Assemblée nationale vient d’être remis en liberté. Manque de preuves contre lui ou effet de la pression populaire ?

Jean-Pierre Doukaga. © D.R.

Jean-Pierre Doukaga. © D.R.

 

Arrêté en avril dernier pour «subtilisation de documents comptables», l’agent comptable de l’Assemblée nationale a recouvré la liberté dans l’après-midi du 3 juin courant.

Si aucun élément officiel ne donne de précision sur les motivations de cette remise en liberté, des sources proches de Me Lubin Ntoutoume, avocat de Jean-Pierre Doukaga Kassa, indiquent que le dossier étant toujours en instruction, une demande de liberté provisoire a été introduite qui a prospéré.

Commentant l’information, d’aucuns ont pensé que les autorités ont cédé à la pression éditoriale autour de cette arrestation ayant fait couler beaucoup d’encre et de salive, alors que d’autres soutiennent que les faits retenus contre l’ancien questeur n’ont pu être prouvés.

Il est plausible que la crise en cours au sein de la magistrature ait relativement fait un perdre la main au pouvoir : les magistrats qui maugréent encore contre quelques nominations de la dernière séance du Conseil supérieur de la magistrature, retrouvent d’une certaine manière la liberté que leur consacre le principe républicain de la séparation des pouvoirs. La demande de liberté provisoire n’ayant été introduite qu’un jour avant la relaxe temporaire de Jean-Pierre Doukaga, la réactivité du juge d’instruction a de quoi étonner dans une affaire aux relents politiques. Dans tous les cas, les réseaux sociaux sont en ébullition depuis la circulation de cette rumeur, finalement confirmée.

Jean-Pierre Doukaga Kassa a été arrêté le 19 avril dernier suite à une plainte du nouveau questeur de l’Assemblée nationale, Ferdinand Evariste Mbadinga Mombo. Il lui est reproché d’avoir tenté, le 30 mars, d’emporter chez lui plusieurs pièces comptables liées aux activités de l’Assemblée nationale sur la période 2006-2015. Le contexte politique du moment a laissé penser que cette arrestation visait à intimider l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, dont il est un proche. Dans tous les cas, la réaction du principal concerné est appelée de tous les vœux par une large communauté sur les réseaux sociaux, qui saluent par ailleurs la libération de l’agent comptable.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. imagine2016 dit :

    très bonne nouvelle, enfin ce monsieur va retrouver sa famille et s’il n’avait pas l’intention d’intégrer H§M c’est le moment de le faire, ses amis ont toujours été là pour lui et ont fait tout leur possible pour la libération de Mr Doukaga.

  2. axelle MBALLA dit :

    Nous espérons que ce dossier va prospérer. Donc peu de commentaires pour moi. Ces émergents qui l’ont mis en prison ont maintenant obligation d’y mettre de la lumière dans cette affaire qui sonne « très faux » comme toujours dans cette (ém)(im) érgence là. Il vaut mieux qu’ils investissent « dans les prisons à construire ». ils auront au moins le mérite d’avoir mis tous les gabonais qui s’opposent à eux en prison.. peut-être que là-dessus, au moins, il ne s’agira plus des maquettes…

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