Relance de l’économie : Le Gabon négocie un nouveau programme avec le FMI

Le ministre de l’Économie et de la Relance a annoncé, dans un entretien accordé au journal L’Union, que le Gabon négocie un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci devrait permettre d’atteindre les objectifs du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Le premier programme courait du 19 juin 2017 au 19 juin 2020.

Le Gabon compte à nouveau s’endetter auprès du FMI. © Gabonreview/Shutterstock

«Nous sommes en discussion avec le FMI en vue de conclure un nouveau programme», a informé le ministre de l’Économie et de la Relance. Selon Nicole Janine Lydie Roboty-Mbou, le programme avec le Fonds monétaire international (FMI) devrait permettre au Gabon d’atteindre les objectifs du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Notamment, la transformation économique et sociale du pays par une accélération des moteurs de la croissance, d’une part, et une densification des filets sociaux, d’autre part.

En clair, il s’agit d’asseoir une stabilité macroéconomique pour une croissance durable et équitable. Un objectif que poursuivait déjà le premier programme entre le Gabon et l’institution de Bretton Woods.

Le pays avait conclu le 19 juin 2017 un programme économique triennal soutenu par le FMI et qui a pris fin le 19 juin 2020, a rappelé le ministre dans cette interview accordée au journal L’Union le 9 mars. À en croire son propos, ce programme a permis d’obtenir des résultats positifs avec un redressement du cadre macroéconomique et budgétaire. «Nous avons ainsi pu enregistrer une croissance positive de 3,9 % en 2019, un rééquilibrage des comptes des finances publiques ainsi qu’une reconstitution des réserves monétaires», a soutenu Nicole Janine Lydie Roboty-Mbou, évoquant des «résultats prometteurs» qui ont motivé le gouvernement à poursuivre la coopération avec le FMI.

«Nous avons indiqué cette volonté bien avant la fin du précédent programme. Sur le front des réformes, des efforts restaient à poursuivre. Et comme pour mettre à jour cette fragilité, la crise de la Covid-19 est venue remettre en cause les progrès enregistrés» a-t-elle expliqué, affirmant que «la mise en œuvre harmonieuse du PAT nécessite d’avoir des rapports sains avec les différents partenaires au développement et la conclusion d’un accord avec le FMI en constitue le socle».