Si le Premier ministre a affirmé détenir les preuves écrites que les récentes modifications du Code électoral correspondent aux propres «demandes» de l’opposition, il semble qu’il s’agisse d’un document qui date en réalité de plus d’un an, donc antérieur à la concertation politique de février dernier. Un document auquel le ministère de l’Intérieur à qui il avait été soumis n’a officiellement jamais répondu.

© GabonReview (Montage)

 

Réagissant le week-end écoulé aux critiques de plusieurs candidats de l’opposition et de la société civile après l’adoption par le Conseil des ministres et le Parlement des modifications de certaines dispositions du Code électoral à moins de deux mois des élections générales, Alain-Claude Bilie-By-Nze a affirmé que ces changements sont intervenus à la demande de l’opposition elle-même. Le Premier ministre a d’ailleurs promis de rendre publiques les preuves de ses dires le moment venu. Seulement, beaucoup doutent qu’il le fasse.

En effet, les prétendues preuves écrites que le gouvernement dit avoir à sa disposition datent en réalité de plus d’un an et précisément de 9 mois avant la concertation politique de février 2023 au terme de laquelle plusieurs modifications du Code électoral ont été demandées par la majorité et l’opposition puis adoptées peu après. Des sources révèlent qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze évoque un mémorandum soumis par un groupe de 10 partis de l’opposition au gouvernement, en juin 2022. Comment donc comprendre que ce soit seulement maintenant que ce document est pris en compte et que le gouvernement dont presque tous les membres sont candidats aux élections législatives et locales veuille bien mettre en application quelques-unes de «demandes» contenues dans ce mémorandum ?

Le mémorandum de l’opposition n’avait jamais reçu de réponse

L’on se rappelle en effet que le 31 mai 2022, Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Guy Nzouba-Ndama et bien d’autres avaient signé un mémorandum à la suite de l’appel lancé par la présidente de la Cour constitutionnelle à l’endroit de la classe politique l’invitant notamment à formuler des propositions en vue de l’amélioration du processus électoral. «Dans ce mémorandum, nous faisons des propositions concrètes à ces trois étapes : avant, pendant et après le scrutin. Nous devons nous battre pour que le pouvoir accède à nos propositions», avait précisé la présidente de l’Union nationale lors du congrès du Coted-Gabon tenu du 23 au 25 août 2022 à Libreville.

Seulement, jusqu’à lors, le ministère de l’Intérieur qui avait reçu le document n’avait pas officiellement réagi… avant la récente adoption des modifications des règles électorales.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Paul Mikouma dit :

    Merci à http://www.gabonreview.com pour cette mise au point.

    Par ailleurs, lorsqu’en juin 2022, dans le Mémorandum l’Union Nationale et les autres Partis politiques signataires ont proposé la suppression de l’enveloppe accolée, c’était pour passer au bulletin de vote unique. Cette proposition se présentait ainsi qu’il suit :

    Bulletins de vote :

    1-Suppression des enveloppes accolées ;
    2-Introduction du bulletin unique en format A3 et inscription des candidats par ordre alphabétique ;
    3-Le bulletin unique remis à chaque électeur doit être authentifié, en haut, par le président et, au bas, par les deux vice-présidents.

  2. Gayo dit :

    Ali bongo et Bilié Nzé deux enfants maudits qui ont vendu leurs âmes au diable et qui mentent comme il respirent. Ce sont de vrais clepto et de vrais mytho simplement. Dieu te frappera et frappera tes enfants Bilié Bi Nzé. Le mal que tu fais à ton pays pour de l’argent et le pouvoir que tu as suffisamment eu pour être juste envers ton pays et ton peuple, cette souffrance te seras retournéE même en enfer si tu ne te repends.

Poster un commentaire