Règlement de la dette intérieure : Les assurances de Jean-Marie Ogandaga
Le paiement de la dette intérieure se poursuivra après les résultats de l’audit en cours du cabinet international d’audit, d’expertise-comptable et de conseil PricewaterhouseCoopers Gabon (PwC Gabon). C’est ce qu’a indiqué à l’issue d’une rencontre avec le patronat, le ministre de l’Économie qui assure que dans le cadre du règlement de cette dette, environ 200 milliards de francs CFA ont déjà été décaissés.
Le ministre de l’Economie (à droite), lors de la rencontre. © Communication gouvernementaleAlain Bâ Oumar à l’issue de la rencontre. © Gabonactu.com
La dette intérieure du Gabon. L’on en parle toujours et les entreprises bon gré mal gré, patientent pour entrer en possession de leur dû, d’autant plus que le gouvernement assure qu’il honorera ses engagements vis-à-vis d’elles. Si le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale l’a dit lors de la rencontre avec le patronat le 31 mai, le ministre de l’Économie Jean-Marie Ogandaga l’a réitéré à l’issue des travaux. «La dette va être payée», a-t-il déclaré. «Rien que cette année, il y a eu un paiement de plus de 200 milliards», a-t-il poursuivi.
En 2018, il a été mis en place le Club de Libreville pour résoudre la question de la dette intérieure. Dans ce cadre, une convention a été créée entre ce Club et l’État portant sur un montant de créances établies à 310 milliards de francs CFA rééchelonnées sur 74 mois. Soit, un peu plus de 6 ans. En janvier 2019, soulignait le directeur général de la Dette, 9 échéances pour un montant total de 45 milliards de francs CFA ont été réglées par l’État. À cela s’ajoutaient les créances du Club de Libreville rachetées à hauteur de 120 milliards de francs CFA par les banques locales ainsi que des règlements directs au profit des entreprises pour un montant de 26 milliards de francs CFA par le biais de son programme annuel d’Obligations du trésor assimilables (Ota). Ce qui représentait 191 milliards de francs CFA de créances réglées en janvier 2019.
Selon Jean-Marie Ogandaga, le paiement devrait se poursuivre, mais à une seule condition : que l’audit réalisé par le cabinet international d’audit, d’expertise-comptable et de conseil PricewaterhouseCoopers Gabon (PwC Gabon), donne ses résultats. «Il n’y a pas mille façons de savoir ce que l’on paie s’il n’y a pas d’audit. Il y a un audit qui est en cours et qui est réalisé par le cabinet PwC qui doit nous dire qu’est-ce qui est réellement dû et qu’est-ce qui a réellement été payé au titre de cette même dette», a-t-il expliqué. À en croire son propos, des entreprises seraient passées à la caisse plusieurs fois pour la même dette. Ce qui constitue une entorse au processus de règlement. «Il y a des doublons. Il y a des dettes qui ont été payées une, deux voire trois fois», a affirmé Jean-Marie Oganaga.
Si aucune date n’a été avancée quant à l’échéance de cet audit, le ministre de l’Économie a signifié qu’il est question de mettre en lumière tous les dysfonctionnements. L’idée, savoir le montant de la dette due aux entreprises et les créancières. Les entreprises de leur côté attendent ces financements pour promouvoir la croissance. «Pour promouvoir la croissance, il faut que les entreprises investissent. Pour qu’elles investissent, il faut d’abord qu’elles aient les moyens d’investir», a déclaré le président de la Confédération patronale du Gabon (CPG), Alain Ba Oumar. Il appelle tout aussi à une amélioration du climat des affaires via un allègement de la parafiscalité et du Code du travail qu’il juge trop contraignant.
2 Commentaires
C’est bien beau tout ça. Et à quand la dette de tous ces fonctionnaires qui meurent, se suicident sans toucher leurs rappels et ces morts-vivants retraités et fonctionnaires tous confondus qui trainent le diable par la queue et à qui le Gouvernement est incapable de payer? Espérons au moins que les survivants seront payés avec intérêt par ce Bongoland des morts vivants
Encore un audit! Quelle farce !