Les trois commissions mises en place pour l’examen des différents titres et chapitres du projet Code du travail ont bouclé leurs travaux, le 7 février à Akanda. Un grand pas vers l’écriture définitive du Code qui sera désormais en vigueur au Gabon.

Les commissions ont bouclé leurs travaux le 7 février. © Gabonreview

 

Si la tripartite sur la réforme du Code du travail se poursuit, les trois commissions mises en place pour l’examen des différents titres et chapitres du projet de Code du travail ont bouclé leurs travaux, le 7 février à Akanda. Il ne reste désormais que la plénière qui devrait entériner l’écriture définitive du Code qui sera désormais en vigueur au Gabon.

Sylvain Mayabi Binet. © Gabonreview

«Toutes les commissions ont bouclé le travail qui leur était confié. Ce travail s’est déroulé dans une ambiance tripartite conviviale entre les employeurs, les travailleurs et les représentants de l’Etat», s’est réjoui le vice-président de la Confédération patronale gabonaise (CPG). Le projet du Code du travail, a indiqué Pierre Reteno Ndiaye, est attendu par toutes les parties parce qu’il devrait permettre de relancer le dialogue au sein des entreprises mais surtout, «créer un environnement permettant aux entreprises de pouvoir créer des emplois et aux travailleurs de travailler dans un environnement sécurisé, apaisé».

Le représentant du patronat estime que le Code du travail en examen, «répond aux aspirations du moment». «N’oublions pas qu’un Code du travail doit aussi s’intégrer, se situer dans le cadre de l’évolution de l’environnement de travail. Et le Gabon ne vit pas en vase clos, nous devons aussi nous ouvrir à un certain nombre d’avancées sur le plan international et d’ailleurs, la consultation qui est faite l’est dans le cadre de la convention 144 de l’OIT. C’est vous dire que nous adoptons aussi les normes internationales que le Gabon a ratifié», a-t-il souligné, rappelant qu’à la fin des analyses de chacune des commissions, une plénière devrait se tenir pour harmoniser les différents avis.

Pierre Retenot Ndiaye de la CPG. © Gabonreview

Le 8 février, les travaux devraient entrer dans la phase de la plénière, à en croire le secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep). «C’est au cours de la plénière que les écritures définitives seront arrêtées sur tel ou tel autre article», a affirmé Sylvain Mayabi Binet. Débutés le 4 février, les travaux en commission, a-t-il indiqué, n’ont pas pour seul but de rechercher le consensus. «Dans la commission, le but est que chacune des parties apporte son avis sur ce qui est écrit dans le projet. Et puis après on peut arriver à nous accorder entre le patronat et les travailleurs comme on peut avoir des propositions qui ne vont pas forcément dans le même sens. L’idée c’est qu’on note parce qu’en définitive, c’est la plénière qui va entériner l’écriture définitive», a-t-il expliqué.

Si le ministre du Travail a indiqué que la décision sera du ressort du gouvernement, initiateur de la loi, Sylvain Mayabi Binet reste dubitatif. «Lorsqu’on parle de consultation tripartite avec les 3 acteurs principaux du dialogue social notamment le patronat et le salariat, ça veut dire que quand on sort de là on ne doit plus avoir le gouvernement qui va revoir. C’est une interprétation que nous dénonçons et qui semble nous donner l’impression qu’on est dans un forum et à la fin, c’est le gouvernement qui va arbitrer (…) Au cours de ce forum, les travailleurs et le patronat doivent s’exprimer. Et au sortir de ce forum on devrait avoir eu un document qui a déjà eu tous les avis, tous les arbitrages et tous les amendements des travailleurs. En principe on devrait sortir d’ici avec un document consensuel», a-t-il indiqué.

 
GR
 

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