Le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) a accusé ce jeudi 23 février le ministre de l’Enseignement supérieur de violer les textes légaux relatifs aux recrutements au sein des universités et grandes écoles. L‘organisation syndicale s’étonne par ailleurs de ce qu’aucun des enseignants en attente d’intégration depuis 10 ans au moins et bénéficiant d’un présalaire n’ait été retenu dans le cadre du processus en cours.

Des responsables du Snec, dont la vice-présidente (2e en partant de la gauche), le 23 février 2023, à Libreville. © Gabonreview

 

Au Snec, on ne voit pas d’un bon œil l’arrêté n°0051 mettant en place une commission de recrutement des enseignants-chercheurs, chercheurs,  personnels du supérieur, etc. À la faveur d’une sortie ce jeudi à Libreville, l’organisation syndicale a clairement accusé la tutelle d’avoir «violé de façon flagrante» les termes de l’article 6 du décret 866 du 20 août 1981 fixant le statut particulier des enseignants de l’Enseignement supérieur. Celui-ci stipule  que la demande de candidature des enseignants est présentée par le recteur à la suite d’une saisine du Doyen de faculté ou du chef d’un département après avis des enseignants. Les recrutements qui s’annoncent ne sauraient donc être l’initiative de la tutelle.

Le Snec, qui relève le caractère «descendant» du processus de recrutement actuel, évoque un «vice de forme» et même «un vice de procédure», d’autant que le ministère de l’Enseignement supérieur a institué une audition des candidats qui ne figure pas dans son propre arrêté. Pire, au nombre des candidats retenus jusqu’à lors, aucun de ceux en attente de recrutement depuis plusieurs années n’y figure, alors que certains bénéficient de présalaire ou exercent depuis 10 ans au moins.

«Au cours de la réunion du 21 février 2023, le secrétaire général du ministère avait laissé entendre que ces dossiers étaient bien dans le circuit de recrutement au niveau du ministère de la Fonction publique. Le Snec veut savoir, preuves à l’appui, à quel niveau se trouve réellement ces derniers, car c’est préjudiciable de perdre 10 ans dans une carrière», s’inquiète Nathalie Sima Eyi, vice-présidente du syndicat, qui souhaite un retour à la raison de la tutelle pour la poursuite d’un climat social apaisé au sein de l’enseignement supérieur au Gabon.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    Une très bonne initiative de surcroît

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