Raymond Ndong Sima : la poussée d’adrénaline
Après avoir tenté en vain d’observer le mutisme, l’ancien Premier ministre a cédé à la tentation d’apporter des éclaircissements sur les informations dites «factices» distillées à son encontre.
Se privant des moyens traditionnels de communication, l’ancien Premier ministre vient de publier sur son blog, http://www.ndongsima.cluster1.easy-hebergement.net/ , un billet au titre évocateur : «Puisque mon silence dérange». Une chronique à travers laquelle Raymond Ndong Sima explique les raisons de son silence tout en s’épanchant sur sa posture actuelle et sa vision de la gestion du pays. «Je me suis mis en retrait pour ne pas donner l’impression soit de contester une décision que le président de la République était tout à fait fondé à prendre en application des dispositions de l’article 15 de la Constitution, soit de marchander une nouvelle fonction», explique-t-il, dans ce qui est visiblement un coup de gueule, avant de fustiger les assertions selon lesquelles «il attend d’Ali Bongo Ondimba une autre fonction digne de lui». «Certains ont par ailleurs laissé entendre qu’un pécule, représentant une indemnité de départ, m’avait été versé. Au contraire, mon salaire de Premier ministre a été coupé dès le début du mois de mars 2014, soit un mois après ma sortie de la primature, contrairement aux textes en vigueur», souligne-t-il.
La loyauté et le pragmatisme dont se targue le député du canton Kyé, n’ont pas favorisé son maintien au gouvernement. Bien au contraire, ces vertus semblent avoir participé à son discrédit auprès du président de la République, qui n’a pas manqué de qualifier, dans les colonnes de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, son gouvernement de «défaillant». «Tout le temps que je suis resté au gouvernement, je me suis efforcé d’être loyal en disant la vérité sachant qu’une telle posture pouvait entrainer mon éviction. Je n’ai pas attendu d’être débarqué pour dire ma réprobation de certaines pratiques. C’est peut-être même pour avoir exprimé des désaccords que j’ai été écarté car je ne change pas d’avis au gré des promotions. Je ne réprouve pas une option le matin parce que je suis à l’Orient pour l’approuver le soir rendu en Occident», affirme-t-il comme pour revendiquer son indépendance d’esprit.
Les foyers de tensions sociales qui se multiplient semblent donner raison à celui que l’opinion publique nationale taxait de «Pompier des climats sociaux délétères» pour sa disposition à la négociation. «Peut-être faut-il leur demander maintenant, ainsi qu’à leurs véhicules de propagande, si la fermeté dont ils font désormais preuve porte ses fruits, si les écoles, les hôpitaux et les services publics sont revenus à un fonctionnement normal, si les projets s’exécutent mieux, si la présumée symbiose retrouvée entre le gouvernement et l’Assemblée nationale a accru l’efficacité de ces 2 institutions bref, si plus généralement l’accalmie sociale est revenue», demande l’ancien Premier ministre.
Si pour l’instant, le «falot» préfère conserver sa carte de membre du Parti démocratique gabonais (PDG), il n’en demeure pas moins qu’il se range à l’idée que le «Gabon s’achemine inexorablement vers un régime tyrannique». «Un tel régime est insidieusement en train de prendre ses quartiers dans notre pays avec ces provocations répétées, ces menaces sibyllines, ces assiettes chinoises, russes, roumaines ou tout simplement gabonaises, ces agressions suspectes mais aussi ces avis à l’emporte-pièce qui en révèlent la montée en puissance. Est-ce bien de cette façon que le Gabon restera digne d’envie ?», s’interroge Raymond Ndong Sima.
En effet, selon l’ancien Premier ministre, tout désaccord avec une voix autorisée sur n’importe quelle question, conduit à une déchéance professionnelle, sociale, civile et même sanitaire brutale. «En quoi mon avis ou ma présence ici ou là sont-ils importants ou attentatoires à la loyauté envers les institutions en place ? Finalement, pourquoi mon silence est-il si préoccupant, si peu normal, si bruyant ?», sont autant de questions que se pose Raymond Ndong Sima.
27 Commentaires
Puisse le Dieu Tout-Puissant avoir miséricorde de notre beau pays, à cet allure-là…
Tu parles, on te tue. Tu te tais, on te tues. Alors parles et meurs en hommes libre!
Brave Homme, ah les émergents. Mr le PM vous un exemple pour beaucoup de jeunes gabonais, au parcours scolaire et professionnel irréprochable. Seulement quittez s’il vous plaît ce parti de suceur de sang. Vous pouvez mieux aider le peuple gabonais autrement. Allez jusqu’au bout, l’opposition actuellement nous fait honte et se mue comme des tapettes. Vous aviez une expérience et une tenacité que tout le monde vous connaît. Vous aviez commencé beaucoup de réformes lorsque vous étiez en fonction..(paiement de la créance des fonctionnaires…), nous avions besoin d’un changement véritable. Vous pouvez être cet homme. Changez le cours de l’histoire de ce pays svp. Le peuple a besoin des vrais homme, pas des gens qui changent comme vous dites au gré du vent…ALLEZ JUSQU’AU BOUT.
Dieu ! que résertves-tu à nous qui vivons dans les mattitis !?
Le silence fait peur parce que c’est le calme qui annonce la tempête!
Monsieur le Premier Ministre, je vous respecte. Tout a été objectivement dit là.
Eh ben…
Excellence quittez ce parti et rejoignez l’opposition vous en serez que plébicité; le PDG sombre et ce parti doit rendre des comptes
Il est temps que tous les fils du Gabon qui aiment vraiment ce pays disent NON.Du PDG comme Rémond et de l’opposition comme Ping-MBA Obame-MIBOTO et les autres.La société civil et les centrales syndicales aussi.Ca ne va plus, nous nous sentons mal.C’est devenu effrayant de vivre au Gabon il faut que ca s’arrête.Ce pays n’est plus ne notre, je ne reconnais plus mes frères et soeurs nous avons un nouveau type de Gabonais (féticheur-tueurs-prostitué-homosexuel-lesbienne-assasin-voleur). C’est très grave le pays est en danger il faut se lever et arrêter l’hémoragie.
Si des sondages d’opinion étaient réalisés au GABON comme c’est les cas ailleurs, l’on se rendrait bien vite compte que cet homme jouit d’une grande côte de popularité et de confiance auprès des gabonais.
Je ne comprends pas comment et pourquoi, ALI BONGO a pu se séparer si tôt d’un tel homme? enfin c’était son droit. Ce que j’observe cependant, c’est que la perle rare qui a remplacé NDONG SIMA à la primature ne semble briller qu’aux yeux de celui qui l’a déniché, à savoir ALI BONGO ONDIMBA.
Le problème est que l’opposition s’oppose sans un véritable projet de société ! Pour s’imposer en politique il d’abord une organisation humaine, financière et même matériel. Ce n’est pas que les discours démagogique qui compte. Aujourd’hui il n’existe pas au Gabon un parti politique qui s’affirme être crédible ?! Si ce ne fût l’Upg qui était le PDG avec son charismatique leader. Vivement que notre opposition apprenne à être cohérent dans leurs actions. J’avoue que vous ne pas une élection avec seul slogan l’injure et la calomnie.
Le sujet ici n’est pas l’opposition, on parle de l’ex-premier ministre. Si ALI a des problemes avec ses gouvernemants c’est pas la faute de l’opposition que vous qualifiez de ne pas avoir veritable projet de société, je vous signale que nous sommes pas rentré en campagne presidentielle meme si l’on constate que le PDG est en campagne depuis 2009 et c’est pour cette raison que rien ne marche au gabon depuis 2009, les membres du gouvernement passent leur temps dans leur province pour presenter leur projet d’ALI sans conviction reelle juste il faut le repeter comme un perroquet sans maitriser le contenu.
Le disque nomme « opposition affamee » est deja rayee. Greves dans toutes les administratins publiques depuis trois ans au mieux, administrations dans la deche alors que les budgets des annees presentes et passees ont ete regulierement annonces, et jamais executes selon les procedures legales. Doit-on chercher a savoir dans ces conditions, si l’opposition a faim ou le ventre plein. Vous divertissez les gens et leur fzites perdre le temps avec vos idioties. Je vous demande de repondre a ndong sima : apres son depart, le gabon a-t-il retrouve sa serenite ?
Bravo Monsieur NDONG SIMA Raymond, ces petites gents si pauvres viennent à leurs dépends de s’apercevoir que LE SILENCE EST LE CRIS LE PLUS PUISSANT. Il n’ y a pas de réponse à donner à leurs manigances contre votre personne vous n’êtes pas du même acabit.
Lire cri et non pas cris s’il vous plait!
Monsieur Le Premier Ministre, vous faites bien de rompre le silence, surtout en ce moment précis. Vous jouissez d’une bonne image dans l’opinion nationale. Les discussions avec les partenaires sociaux, la régularisation des situations administratives et financières des Agents publics, … sont quelques points à mettre à votre actif. Nous avons également été témoins à distance de vos prises de vue avec l’ANGT, tout comme vos différends avec accrombessi que tous les Gabonais haïssent à raison car sa prédation pour la chose publique est avérée.
Monsieur Le Premier, nous attendons de vous une prise de position franche car le peuple souffre et manque de Leader. Il se dit, la première personnalité administrative de votre province d’origine, que vous êtes désormais avec le camp d’en face c’est-à-dire l’opposition, alors réagissez. Les mêmes rumeurs disent que vous êtes avec Eboué
Monsieur Le Premier Ministre, prenez vos responsabilités et prononcez-vous clairement. Pourquoi nos Leaders politiques ne se prononcent pas l’actualité de l’heure: Ali qui serait le fils adoptif de Bongo Ondimba? C’est terrible, comment vous pouvez laisser la rtpdg et compagnie intoxiquer la population sans que personne n’ose lever le bout de son doigt? Vous avez tous déjà rendu les armes alors que la bataille n’a même pas encore débuté? Occupez le terrain comme les autres. C’est un appel M. Le Premier Ministre.
Monsieur le Premier ministre, je vous respecte. Je vous respecte parce que vous étiez le Premier ministre du Gabon, à la manière d’un Casimir OYE MBA, d’un Jean EYEGHE NDONG. Biyoghé Mba, lui, était le Premier ministre du MCD, et votre successeur, Daniel Ona Ondo, est le Premier ministre du Woleu-Ntem.
Que dire de plus, Mr le Premier Ministre, vous etes un vrai gabonais, vous avez fait montre de probité intellectuelle et morale pour dire rien que la verité, mais comme dans ce pays on n’aime pas cela on vous ejecté tant mieux aujourdh’ui vous etes une homme libre, car on dit souvent qu’on ne jette des pierres qu’à un arbre qui porte des fruits.
Au vu de tout ce que vous dénoncez, de la position qui a été la votre, de la sympathie que vous avez pu acquérir auprès des population. Si vous ne vous engagez pas ouvertement pour protéger l’avenir de notre pays. RNS vous serez compté parmi les plus grand traître, les plus grands coupables si l’issue de tout e qui se passe est le cahot. Votre engagement pour état qui donne une place à tous ses enfants quelque soit leur coloration politique par la promotion du mérite a été noté lors de votre discours de voeux au président de la république, appelant à un retour aux concours pour certains postes de responsabilité. Cette invitation est passé dans les oreilles d’un sourds. Ali Bongo se à une administration soumise bien que médiocre, résultat du règne du népotisme et la politisation à outrance de notre administration qui tue la compétence et élève la médiocrité avec toutes les conséquences incalculables et redoutables sur le developpement de notre pays.
Ndong Sima a montré son incompétence aux yeux du monde. Au travers de sa lettre , il s’enfonce de plus belle dans les annales de l’oublie. Un 1er ministre qui s’oppose à son président est un traitre et on le fait démissionner , heureusement que c’est fait. Adieu
Lorsque la politique du chef d’etat ne cadre plus avec les aspirations du peuple un 1er ministre peut aussi demissionner pour ne pas cautionner cette politique.
Voilà un homme intègre, compétent, digne et fier qui a refusé de se laisser marcher sur les pieds. Le Gabon a besoin d’homme comme vous, voilà pourquoi nous te demandons de quitter ce parti de buveurs de sang dirigé par Ali Bongo et le béninois vaudouiste Acrombessi. Après avoir lu le livre de Pierre Péan je suis d’avis que vous serez encore plus radical.
Mr le premier quand on a parcours comme le votre on accepte pas d’occuper un poste de premier ministre même si en terme de rémunération c’est consistant avec de tels gouvernants, il était préférable pour vous de capitaliser votre activité dans le domaine du transport. Aujourd’hui vous aviez été débarqué malgré le travail abattu, vous seriez humilié, lessivé. Vous êtes un homme prenez votre destin à main ne laissez pas les autres écrire l’histoire pour vous.
C’est d’hommes comme Raymond Ndong Sima dont le Gabon a besoin. Malheureusement au pays des borgnes et des jaloux, les talents ne peuvent pas évoluer.
Pascaline Ferri Bongo Ondimba doit être poursuivi pour crime de haute trahison, car selon la constitution : « Tout acte portant atteinte à la forme républicaine, à l’unité, à la laïcité de l’Etat, à la souveraineté et à l’indépendance, constitue un crime de haute trahison puni par la loi ».
Et si c’est pour cette raison qu’il a claqué la porte ?
http://www.youtube.com/watch?v=CySAh1z-Yd4