Afin de mettre en place une loi et une autorité pour la protection des données à caractère personnel au Cameroun, une délégation du Centre national de développement de l’informatique (CENADI) séjourne à Libreville depuis quelques jours. Ce, afin de s’imprégner de l’expérience gabonaise en la matière auprès de l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel et de la vie privée (APDPVP). 

Le CENADI du Cameroun à l’école de l’APDPVP, le 7 août 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Dans le cadre des échanges d’expériences sous-régionales, une délégation du Cameroun s’est rendue ce mercredi 7 août 2024 à Libreville avec les membres de l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel et de la vie privée (APDPVP). Cette rencontre avait pour objectif pour le Centre national de développement de l’informatique (CENADI) du Cameroun de s’imprégner de l’expérience du Gabon dans la protection des données à caractère personnel. 

«Nos amis du Cameroun, souhaitant mettre en place une loi et une autorité pour la protection des données de la vie privée dans leur pays, se sont rapprochés auprès de nous pour s’imprégner et savoir comment au Gabon la pratique des données et la protection des informations privées s’organisent», a indiqué Samuel Moussounda Ikamou, vice-président de l’APDPVP. 

La délégation du CENADI très attentive à la présentation de l’APDPVP. © GabonReview

Disposant d’une loi et d’une autorité en la matière, le Gabon est un leader dans la sous-région en matière de protection des données personnelles. Il s’est agi au cours des échanges de donner les rudiments qu’il faut en matière de pratique des données et le cheminement pour pouvoir aboutir à une structure légale. «C’est-à-dire qu’il faut disposer d’une loi et d’une autorité ainsi que d’une reconnaissance internationale, ce qui est notre cas. Nous sommes affiliés à plusieurs organismes sous-régionaux et internationaux. C’est ce cheminement, ces conseils avisés que nous avons donc souhaités pour nos collègues du Cameroun», a fait savoir le vice-président de l’APDPVP. 

C’est au cours d’une rencontre en Tunisie en 2022 que le CENADI s’est intéressé à l’APDPVP. Les échanges ont eu lieu lors d’une séance de travail dans la capitale tunisienne, et depuis lors le CENADI a pris le temps d’étudier ce qui se passe au niveau du Gabon, car le Cameroun ne disposant pas de loi sur la protection des données personnelles. 

«C’est depuis 2020 que nous essayons de nous battre pour avoir une loi. Mais n’étant pas très aguerris dans ce domaine-là, nous nous sommes dit qu’il fallait approcher ceux qui avaient plus d’expérience et c’est comme ça que le cas du Gabon a commencé à nous intéresser. Et avec les nouvelles améliorations qu’il y a eu dans la loi gabonaise, ça nous a encore plus marqués, car ça représentait plus la réalité par rapport aux autres pays africains. C’est pour cela que nous avons voulu avoir ce partage d’expérience», a expliqué Christiane Nantin Guetchoua, chef de service à la division des études et projets du CENADI, avant de poursuivre, «Au sortir de ces travaux nous pensons que nous serons assez édifiés pour pouvoir mener ce petit plus dans notre pays». 

 
GR
 

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