Projet Graine : L’indignation des autochtones de Lengoye
Du fait de l’occupation de leurs terres coutumières pour les besoins du projet Graine, les populations de ce village du département de Mulundu (province de l’Ogooué-Lolo) ont exprimé leur mécontentement, le 3 octobre dernier à Libreville, annonçant des actions à venir pour se réapproprier leur espace.
Réunis en assemblée générale le 3 octobre dernier, les filles et fils de Lengoye, dans le département de Mulundu (province de l’Ogooué-Lolo), ont exprimé leur mécontentement suite à la destruction de leur village pour les besoins du projet Graine. «Au moment où nous nous retrouvons, nous n’avons plus de repère. C’est donc suite à cette spoliation de notre village que nous nous indignons. Et comme nous tous ici présents, mon rêve, mon rêve que nous nourrissions tant, quant à un retour à nouveau à Lengoye, a été brisé», a déploré le secrétaire général du comité. «Et pourtant, à maintes réunions entre nous, nous avions émis le vœu de rebâtir notre affectueux Lengoye et avions réitéré le même souhait pendant les états-généraux de Mulundu, pour que soit pris en compte notre désir de voir la route rouverte afin de rallier facilement Lengoye, qui n’est plus dans la commune comme les autres quartiers à l’exemple de Limbenga, Missele et Mayoba», a-t-il poursuivi, avant de déplorer : «Hélas, force est de constater la diligence avec laquelle Lengoye a été dévasté». «Comment ferions-nous sans notre ancien village ? Sans cette terre où les uns et les autres ont vu la lueur existentielle pour la première fois et avions plus qu’un espoir de fonder Lengoye, cette terre qui nous a nourris pendant des décennies, voire des siècles ? Où irons-nous désormais vu que nous n’avons plus de terre ? », s’est encore interrogé Arnold Tsiaba. Autant de questions au sujet desquelles le comité interpelle les autorités et la société Aducatel, en charge du programme Graine dans la localité, leur demandant «de bien vouloir (leur) trouver (…) des réponses justes et favorables».
Intervenant à la suite du secrétaire général, le président du comité a, pour sa part, insisté sur la destruction du patrimoine de Lengoye, le tout en trois-quatre mois, sans consultation des populations. Au titre du patrimoine endommagé, Ikoussoulou Tonah a notamment relevé trois cimetières, le lac naturel de Tchanga, la source d’eau potable Itsara, des essences de bois, des usines traditionnelles de transformation d’huile de palme ou encore des temples rituels. Et le pire, s’est-il emporté, «c’est que ce patrimoine a été détruit sans concertation avec les populations locales alors que, sous d’autres cieux, notamment à Lambaréné, Mouila ou dans le département de Ndougou, il y a eu des discussions préalables avec les populations, suivies de compromis». Pire, certaines zones ont carrément été interdites d’accès aux populations puisque barricadées au motif qu’elles ont été acquises par Aducatel. Une situation qui a conduit les populations à concevoir un plan d’action, qui prévoit une descente à venir sur Lengoye. Et très certainement, un recours en justice en cas désaccord. N’empêche, le comité reste ouvert à toute proposition pouvant permettre aux populations de se réapproprier leurs terres.
6 Commentaires
deux chose:
1. il n,y as que 6 personnes dans la salles ( voir mirroir)
2. comment peut on prendre des terres qui sont donne au population.
Le nombre ne compte pas. Ce qui compte c’est la véracité des faits et le sentiment d’injustice exprimé par les six personnes dans la salle!
» Ce qui est fait pour nous sans nous est contre
Les logoveens méritent ça. Ils se plaignent qu’il y ait différence de traitement pourquoi?
Chez nous pour des projets comme ceux ci on parle en terme de PDG. Les responsable du PDG dans ce village ont accepté, et c’est fait.
Dans les autres provinces comme au nord, les populations s’organisent pour contester à l’administration décentralisée. Mais chez nous on s’adresse au Membre du Bureau politique en s’agenouillant.
Des vrais grognards, en verifiant ce sont les memes qui abandonnent leur « bled » pour venir envahir celui des autres a Essassa, Nkoltang, Oyane et consorts qui se plaignent d’un projet qui apportera du travail a plus d’un et ramènerait ces « déserteurs » dans leur village qui revivra grâce a ça. La terre appartient avant tout a l’Etat. Un point un trait. Sinon, que diront les autochtones de Glass, Louis, etc.?
Maintenant chacun vient faire son petit numéro. Tchiiiip!!!
Je crois qu’il est grand temps que les autochtones de Glass et de Louis pensent à sortir de Glass et de Louis pour aller s’établir à Lengoye et apprendre aussi à cultiver la terre. Pour le moment beaucoup d’entre eux glandent à Glass et à Louis. La terre appartient à l’Etat et l’Etat c’est tous les Gabonais qui doivent s’installer là où ils veulent. Pourquoi leurs bleds sont-ils abandonnés? Eh bien, c’est parce que jusqu’à présent ce même Etat s’est contenté de voir seulement Glass et Louis. Là où on lit plus l’héritage du colonisateur français!