Prison centrale de Libreville : Le président de SPG interdit de visites
Le président de l’association d’assistance juridique aux prisonniers, Lionel Ella Engonga, n’est plus autorisé depuis le 8 mai à accéder à la prison centrale de Libreville. Selon un poste de SOS prisonnier Gabon (SPG) sur sa page Facebook, le directeur de la prison ne délivre plus de permis de communiquer à ce dernier.
Echaudées par ses révélations sur la gouvernance de la prison centrale de Libreville, les autorités pénitentiaires ont décidé de museler le président de l’association SOS prisonnier Gabon. Ce dernier n’a plus accès à la prison centrale. Cette énième interdiction résulterait des publications sur le décès brutal dans la matinée du 1er mai du détenu du deuxième quartier de la maison d’arrêt de Libreville, Gloire Emmanuel Mouanda, à la suite d’une bagarre avec un autre détenu, Mboubanda Bienvenue.
«Le Directeur a donné l’ordre qu’on ne te délivre plus le permis de communiquer à cause de votre article sur le prisonnier qui est décédé. Tu peux seulement déposer les affaires aux prisonniers, mais tu ne peux plus parler à un prisonnier. Le Directeur est fâché contre toi, nous avons déjà reçu plusieurs demandes d’explication à cause de toi donc on applique les ordres », auraient déclaré plusieurs agents, à Lionel Ella Engonga, le 10 mai dernier.
En effet, chaque fois que l’association qui lutte pour la réinsertion des prisonniers dans la société et le respect de la dignité humaine dénonce un fait qui s’est passé à la prison centrale de Libreville, ses membres subissent des menaces et intimidation accompagnées des mesures restrictives de visite. « Il faut faire attention à ta vie. Tes publications dérangent tout le monde ici », a averti un autre agent de sécurité pénitentiaire.
L’association a sollicité du directeur de la prison centrale de Libreville, la lever de cette mesure arbitraire et de laisser le président de SOS Prisonniers Gabon communiquer avec les détenus en toute quiétude. « SPG rappelle à l’administration pénitentiaire que nous sommes avant tout des partenaires, mais ce partenariat ne veut pas dire que SPG doit se taire ou fermer les yeux sur les violations des droits Humains en milieu carcéral».
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