Pour se protéger contre le Covid-19, plusieurs personnes se tournent vers les décoctions. Le Comité en charge de la riposte contre cette pandémie qui dénonce cette inclination assure que la prise de ces remèdes à base de plantes médicinales peut entraîner l’insuffisance rénale. Dans les hôpitaux, de plus en plus de patients présenteraient les prémices de cette maladie.

Le Copil insiste sur le fait que la prise des décoctions (en photo l’Ikouk du Gabon) entraîne l’insuffisance rénale. © D.R.

 

Maladie grave entraînant une détérioration graduelle et irréversible de la capacité des reins à filtrer le sang et à excréter certaines hormones, l’insuffisance rénale au Gabon pourrait être stimulée, en cette période de crise sanitaire, par la prise de décoctions. Pour se prémunir contre le Covid-19, plusieurs personnes ont opté pour des traitements traditionnels. Selon le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil), cette option comporte un gros risque.

La prise de ces décoctions dont les doses ne sont pas vérifiées scientifiquement, expose les consommateurs à l’insuffisance rénale. «Nous constatons que les personnes qui se présentent ces derniers temps au niveau du CHUL, présentent également des débuts d’insuffisance rénale, certainement à cause de cette prise de décoctions» a déclaré lors de sa conférence de presse du 8 juin, le porte-parole du Copil.

Pour Guy Patrick Obiang, «Il n’y a pas de traitement préventif contre le Covid-19, il n’y a pas de traitement traditionnel contre le Covid-19». «Aucune décoction pour l’instant ne guérit le Covid-19», a-t-il insisté. Selon les tradipraticiens, a-t-il indiqué, certaines décoctions atténuent les symptômes tels que la fièvre, la toux, la fatigue, la diarrhée, mais ne guérissent pas le Covid-19. «C’est pourquoi, nous leur demandons d’être prudents, de ne pas céder à toutes les idées fausses qui sont véhiculées sur la consommation de décoctions prétendues guérir le Covid-19», a-t-il conseillé. Pour le Copil, le seul moyen de prévention est le respect des mesures barrières.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    jamais de statistiques!! ou de ratio!! ca veut dire quoi exactement de plus en plus de patients?! comment convaincre avec des informations autant evasives??

  2. actu dit :

    Il ne s’agit pas de comdamner la decoction sans preciser comment et quand il convient de les utiliser?.

    Pour rappel la chloroquine que le Copil recommande est extraite du Quinquina (Ekouk au Gabon) et qu’il serait plus responsable d’essayer d’encadrer ceux qui consomment la decoction plutot que de repeter les dictats de la France et /ou des industries pharmaceutiques. Il faut du bon sens et l’equilibre en toute chose.
    La decoction a base d’artemisia marche bien a Madagascar parceque le gouvernement Malgache encadre sa decoction COVI-ORGANICS. Le Gabon devrait faire de meme.

    De toute facon il ya plus de medicaments recommandes par LOMS qui causent plus de dommages, effets secondaires que les medicaments a base de decoction.

    De plus il est faux de penser qu’on peut constater l’insuffisance renale en quelques semaines alors que cela doit prendre des annees pour qu’une insuffisance renale se constate. Il semble que la decoction ne serait pas a l’origine des ces insuffisances renales mais plutot d’autres medicaments et/ou alcool consommes plusieurs annees auparavant.

  3. Steed dit :

    Pourquoi le COPIL ne parle pas des insuffisances rénales provoquées par la prise des médicaments issus de l’industrie pharmaceutique qu’elle essaie de défendre en usant de la peur?
    Tout le monde sait que les antipaludéens provoquent des insuffisances rénales. Raison pour laquelle près de 80% à 90% des antipaludéens utilisés au Gabon sont interdits en France.

    Voilà ce qui cause la hausse brutale des insuffisances rénales. Car une autre pandémie non prise en compte par les institutions autorisées, j’ai cité le paludisme, tue bien plus que le COVID19, dans le silence le plus complet. Est ce bien comme ça?

    Intellectuellement, le procédé du COPILL est blâmable car il manque de transparence.

  4. Mor ndiakhoum dit :

    Une overdoses, même avec les produits pharmaceutiques peut aussi entraîner cette insuffisance.
    Pourquoi ces peut-être inféodés aux Big pharma veulent faire dans la confusion…

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