Présidentielle au Gabon : Daniel Mengara candidat en 2025
Chef de file du Congrès des citoyens libres, ancien mouvement «Bongo doit partir», Pr Daniel Mengara, qui a fait son retour au Gabon lundi, a annoncé officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle de 2025. Comme les militaires au pouvoir qu’il accuse d’organiser la fraude électorale en entretenant le flou sur certaines questions, il entend lui aussi doter le Gabon d’institutions fortes.
C’était quelques heures avant son retour à Libreville qui s’est effectué le 19 août. Dans une nouvelle déclaration en direct sur ses réseaux sociaux, Pr Daniel Mengara a annoncé son intention de prendre une part active aux élections politiques de 2025 censées consacrer la fin de deux années de transition après le coup d’État du 30 août 2023. Aussi, s’est-il officiellement déclaré candidat à la prochaine présidentielle. Son ambition est de doter le Gabon d’institutions fortes.
Toutefois, le cofondateur de l’ex-mouvement «Bongo doit partir» a dit ne pas vouloir s’arrêter à la seule élection présidentielle. «Le Congrès des citoyens libres compte absolument présenter des candidats aux élections législatives et locales», a-t-il fait savoir, indiquant que l’un des objectifs de son retour au Gabon est de voir les possibilités d’implantation du mouvement dans le pays et donc de récolter des adhésions.
«Flou monstrueux» sur la question politique
Si son mouvement et lui-même sont déterminés à jouer un rôle l’année prochaine, Pr Mengara regrette toutefois le peu d’informations actuel à un an des prochaines joutes électorales dans le pays. Pour lui, les différentes déclarations et initiatives du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) sur la participation des partis politiques au débat démocratique et sur l’organisation des élections n’ont fait qu’entretenir le flou sur la question politique jusque-là. «Aujourd’hui, on ne sait pas exactement si les partis sont autorisés ou non», s’interroge-t-il, dénonçant «un flou monstrueux inacceptable» qui, selon lui, cache mal la peur des militaires de perdre le pouvoir au terme des élections à venir.
«Quand un gouvernement entretient le doute et l’incertitude sur le calendrier électoral, cela s’appelle de la fraude électorale, tout simplement […] La fraude, ce n’est pas seulement dans les urnes. La fraude, c’est aussi quand on manipule tous les processus qui précèdent l’élection», accuse-t-il, assurant qu’il n’entend pas se laisser surprendre et être mis sur le fait accompli. D’où sa déclaration de candidature.
4 Commentaires
Avec tout le respect que je dois à ce Monsieur, comment on peut passer toute sa carrière, donner toute sa jeunesse aux USA et vouloir être président du Gabon à l’âge de la retraite? Que connait-il encore du Gabon, de ceux qui font ce pays pour prétendre se sentir présidentiable et dignes de diriger son peuple? On salue tous ceux qui ont lutté d’une façon ou une autre contre le régime Bongo. Mais on devrait quand même se sentir une certaine légitimité qu’on acquiert pas seulement en créant un parti loin du pays pour combattre les Bongo. Vivez au moins 18 mois dans votre pays si les circonstances ne vous ont pas permis de lui consacrer même 10 ans, montrez que vous intéressez aux convolutions de vie des gabonais sur le terrain social, économie, éducation, etc., puis parlez de candidature pour que ça soit moins indécent alors que vous n’avez pas vécu avec les gabonais toutes ces années et vous venez seulement pour prendre le poste de président, même député dans ton département avant. Tu n’a plus aucune expérience des réalités gabonaises.
Cher compatriote Gabon, vous raison, pour diriger un pays il faut connaître les conditions de vie de vos compatriotes. Vous pensez sérieusement que les gabonais de la diaspora ignorent les réalités du pays ? Sans déconner le vrai Président sera quelqu’un qui n’a pas vécu toutes ces années au Gabon à cause du PDG. Tous les gabonais sont contaminés par le virus du PDG, ils ne s’en rendent même pas compte. C’est comme le sida ou le covid. Le bongoisme a détruit vos cerveaux. Pour nous en sortir, il faut un candidat anti-bongo PDG. Réfléchissez pendant qu’il est encore temps. Merci.
Cher compatriote Gabon,
La vertu de la démocratie est de laisser au peuple s’exprimer sur la légitimité ou la validité des candidatures. Cela passe par le bulletin de vote. Dites-vous bien qu’au pays d’où arrive M. Mengara, les USA, un ancien président tel que Donald Trump a été condamné récemment dans l’état de New York, ce qui en fait un criminel. Ce même ancien président, en 2021, avait incité ses partisans à s’attaquer au Capitole, le temple sacré de la démocratie américaine, pour contester l’élection de son rival Joe Biden. Malgré tous ces méfaits, Trump sera à nouveau candidat parce que la logique ici est de laisser les urnes s’exprimer. D’après votre logique de délégitimation de la candidature d’un compatriote qui a toujours lutté pour le Gabon et qui jouit de tous ses droits citoyens, une personnalité telle que Tidjam Thiam, qui a fait l’essentiel de sa carrière professionnelle dans de grandes entreprises européennes, en l’occurrence les assurances Prudential et la banque d’affaires Crédit Suisse, aurait dû voir sa candidature invalidée aux prochaines élections en Côte d’Ivoire quand bien même il aurait une expertise utile à apporter à son pays. Alassane Ouattara a lui-même fait une bonne partie de sa carrière au FMI avant de rentrer en Côte d’Ivoire. Que dire des diplomates gabonais qui passent l’essentiel de leur vie à l’étranger ? Ils n’auraient pas le droit de se présenter aux élections dans leur pays. Non, cherchez autre chose. Le Gabon a besoin d’institutions solides portées par des hommes intègres, probes aux compétences avérées à même d’aider le pays à écrire une nouvelle page de son histoire. Au peuple de s’exprimer par le vote.
Bravo, il faut se présenter, les abrutis comme celui s’appelle Bongo, il est aux pour la vie professionnelle, ton Gabon où on dit les gabonais diplômés au chômage, on leur dit d’entreprendre, faire les petits métiers. Il va se présenter, il a un projet de société pour Gabon. C’est ce genre des candidats qu’on veut, il n’a jamais travaillé avec les Bongos. On veut pas toutes personnes qui ont été du côté des Bongos.