Présidentielle 2023 : Un agenda caché pour Paul Biyoghe Mba ?
La présidentielle 2023 se prépare déjà. Si officiellement aucun candidat n’a clairement exprimé ses velléités, officieusement les états majors s’attèlent à tout mettre en œuvre pour être prêt le jour-j. Mieux, au-delà des fusions-absorptions qui témoigneraient entre autres de la revitalisation et de la régénération du parti au pouvoir, des sources bien informées assurent que certains barrons sont prêts à retourner leurs vestes et Paul Biyoghe Mba serait en tête de liste.
«La tortue va-t-elle sortir de sa carapace ?», a interrogé dans sa parution du 7 juillet, le journal La Loupe. L’hebdomadaire qui se questionne sur la présidentielle 2023, croit savoir que Paul Biyoghe Mba est un potentiel candidat à cette élection. Alors que ses ambitions politiques alimentaient déjà les conversations pour la présidentielle 2016, pour l’échéance de 2023 la « Tortue » serait partant. Viré du gouvernement d’Ali Bongo et même du Comité permanent du Parti démocratique gabonais (PDG) en 2018, d’aucuns indiquaient qu’il payait le prix d’une ruse politique perçue par le « Distingué camarade président » du PDG et « les émergents ». Il n’a d’ailleurs plus eu de postes « jouissifs ». Et si La Loupe assure qu’il est malgré tout resté fidèle à son parti, le journal souligne qu’il n’est «sûrement pas (resté) sincère».
«On peut bien se poser la question de savoir si l’allusion des agendas cachés balancée par Ali Bongo Ondimba pendant son discours au Parlement ne visait pas des personnalités qui se cramponnent au PDG», commente le journal qui laisse entendre que la Tortue pourrait sortir le grand jeu de la déstabilisation. «A moins que le pouvoir ne le tienne quelque part, marginalisé au sein du PDG, Paul Biyoghe Mba pourrait très vraisemblablement se porter candidat à l’élection présidentielle de 2023», spécule l’hebdomadaire qui souligne que Paul Biyoghe Mba ne manque pas d’atouts pour arriver à ses fins. Il fait entre autre allusion aux cadres qu’il aurait placés aux affaires et ses « relations » au-delà de la politique.
Discret depuis son éviction du gouvernement, Paul Biyoghe Mba a plutôt fait parler de lui non plus en tant qu’homme politique, mais en tant que philanthrope via ses fondations dont l’une œuvre pour la mer et les espaces aquatiques maritimes gabonais et l’autre pour la protection sociale et le bien-être des populations. D’ailleurs à ceux qui lui tendent le micro pour parler politique, il préfère d’abord parler « rentabilité sociale ». Ses projets, a-t-il récemment dit à nos confrères de Gabon Matin, concourent à la mer, à la sauvegarde des mangroves et à la protection sociale. Entre recherche de partenariats et mise en place d’une banque alimentaire pour aider les nécessiteux, dans le cadre de ses fondations, il a récemment fixé son horizon : «politiquement, je suis un libéral social, je mets un accent très fort au niveau de la production économique et celle qui profite à ceux qui vivent dans la localité».
Il envisage plusieurs projets pour l’amélioration des conditions de vie des populations, allant de la construction des écoles à celle des centres de santé de proximité. «Je pense que l’une des grades batailles que nous politiques nous devons mener dans les années à venir c’est de multiplier par 10, 20 ou 30 l’offre sociale dans notre pays», a confié Paul Biyoghe Mba à Gabon Matin, dans sa parution du 7 juin dernier. Les grandes lignes d’un agenda caché pour 2023 ?
3 Commentaires
Tant pis pour ce qui veulent croire à ce genre de blague. Les membres de la secte PDG qui sont évincés du gouvernement ou des postes jouissifs ont besoin de montrer leur mécontentement, d’aller même très loin dans ce mécontentement pour par la suite bien marchander leur retour à la maison mère. Regardez vous-même les tous récents exemples avec le retour de certains bras cassés. C’est pas fini, ce n’est que le début. Il faut avoir le courage de quitter le PDG quand cela se passe sur la base de convictions personnelles fortes et non pas attendre d’être virés. Combien sont-ils les ministres ou les hauts cadres du PDG qui ont un jour un démissionné du gouvernement ou de leur postes dans le parti? Si j’exclu NZOUBA NDAMA qui avait posé un acte plus que courageux en 2016 en démissionnant de la présidence de l’Assemblée Nationale, on en compte pas grand monde.
La majorité est dans les stratégies de positionnement quand ALI aura été conservé à son poste en 2023. Ils le savent tous.
N’emmerdez pas les Gabonais avec des farfelus comme la tortue et autres NDEMEZO’O ou MAGANGA-MOUSSAVOU, l’avenir du Gabon ne saurait être imaginée avec ces minables hommes du passé. La conscience populaire s’éveille, le Gabon change. Les PDGistes devraient s’en prendre conscience et s’en méfier.
Avant Nzouba, il y a eu Zacharie MYBOTO alors tout puissant Ministre d’Etat sous l’ère d’Omar Bongo
Bjr. Du déjà vu et entendu.