Présidentielle 2023 : Réagir appelle à un front uni des forces de l’opposition
A peine transformé en parti politique, le mouvement Réappropriation du Gabon pour son indépendance et sa reconstruction (Réagir) affiche son ambition pour la conquête du pouvoir et appelle à une nouvelle coalition des forces patriotiques pour libérer le Gabon du joug du pouvoir Bongo-PDG.
Au terme de leur congrès extraordinaire du 19 au 20 mars dernier, les membres du nouveau-né des partis politiques de l’opposition, Réappropriation du Gabon pour son indépendance et sa reconstruction (Réagir), ont clairement affiché leur ambition pour l’alternance au sommet de l’État. Le parti va participer à toutes les élections prévues en 2023.
«Il va de soi que Réagir prendra activement part à toutes les compétitions électorales à venir, dans une dynamique de forces d’une opposition déterminée, sans concession, à libérer le Gabon de la forfaiture. Oui, conscient qu’aucun parti de l’opposition ne peut venir à bout de ce pouvoir illégitime qui s’impose par la fraude et un usage immodéré de la force et de la violence», a déclaré le secrétaire exécutif du parti, Jean Valentin Leyama. Ce dernier indique la disponibilité du directoire de Réagir à engager des discussions avec tous les partis de l’opposition pour mettre en place un front uni pour la prochaine élection présidentielle, comme en 2016. L’opposition doit se regrouper pour gagner et elle doit surtout se donner les moyens de faire respecter le verdict des urnes.
Les préalables d’une alternance démocratique
Pour éviter toute surprise des tenants du pouvoir, à 16 mois de l’organisation des élections générales de 2013 ; et pour garantir des conditions de transparence et de vérité des urnes, Réagir exige à la suite du Rassemblement pour la patrie et la modernité une concertation sur la question électorale ainsi que sur le financement des campagnes électorales. « Que faisons-nous ? La question électorale doit inlassablement demeurer une préoccupation pour la classe politique. Dans l’intérêt de la paix et la concorde nationale, lesquelles valeurs doivent être une réalité et quitter les tiroirs des simples slogans. La matière électorale a toujours figuré au premier plan, de l’ordre du jour de toutes les concertations de la classe politique depuis 1994 : accords de Paris en 1994, d’Arambo en 2006 et d’Angondje en 2017», a affirmé le secrétaire exécutif de Réagir. «Il est plus que temps que les 2 millions de Gabonais pour un corps électoral de 600 mille âmes puissent se choisir librement et de manière incontestable, leurs dirigeants. C’est l’acte n°1 de toute démocratie », estime Jean Valentin Leyama.
Dans le cadre de la refonte du dispositif électoral, Réagir propose, entre autres, un audit indépendant du fichier électoral, une révision conjointe de la liste électorale par l’administration et les partis politiques ainsi que sa publication en ligne ; l’allongement de la période de campagne pour l’élection présidentielle de 15 jours à un mois ; le recours à la vidéo afin d’établir de manière incontestable les opérations de dépouillement des résultats dans les bureaux de vote ; le financement équitable des campagnes électorales.
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FELICITATIONS VOUS AVEZ COMPRIS OU SE SITUE LA PRIORITE. L’ORGANISTAION ACTUELLE DES ELECTIONS NE PERMET PAS DES ELECTIONS CREDIBLES. BON COURAGE