La non-validation de la candidature du président du Centre des libéraux réformateurs (CLR) à la prochaine présidentielle, loin de surprendre, laisse plutôt penser que l’oncle d’Ali Bongo, habitué au chantage, a une nouvelle fois obtenu ce qu’il voulait.

Jean Boniface Assele, lors du dépôt de sa candidature à la présidentielle de 2023. © Twitter

 

Jean Boniface Assele ne fait pas partie des 19 candidats en lice pour l’élection présidentielle du 26 août, selon le Centre gabonais des élections (CGE) dont la liste définitive a été rendue publique dimanche 23 juillet. La non-validation de la candidature de l’oncle d’Ali Bongo, lui-même candidat pour un troisième mandat, n’a pas été justifiée. Et chose curieuse, le général de police à la retraite connu pour ses coups de sang et son franc-parler ne s’est pas officiellement exprimé sur sa mise à l’écart par le CGE. Un silence qui laisse penser que des tractations ont eu lieu ces derniers jours.

Sinon, comment comprendre que la candidature du président d’un aussi grand parti que le CLR ait été rejetée quand celle de nombreux candidats indépendants a reçu le quitus de l’institution dirigée par Michel Stéphane Bonda ? Selon les extrapolations de certaines sources, bien qu’ayant annoncé publiquement son retrait de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE), Assele ne l’avait pas formellement quittée. Il aurait dû le faire quatre mois avant sa déclaration de candidature. Ce qui serait le motif de la non-validation de son dossier de candidature par le CGE. Il reste que certains, et bien nombreux sont-ils, croient que Jean Boniface Assele a lui-même demandé le retrait de sa candidature après qu’il a conclu une entente avec son «fils». Il faut dire que le patriarche des Assele Dabani a habitué l’opinion au même stratagème à chaque fois qu’il a besoin de plus d’attention de la part du chef de file de la majorité.

Ces dernières années, en effet, Jean Boniface Assele a multiplié les menaces sans vraiment jamais les mettre à exécution, laissant penser qu’il s’agissait à chaque fois des appels du pied à l’adresse d’Ali Bongo, son neveu. L’annonce puis le dépôt de sa candidature à la présidentielle ce mois étaient sans nul doute de nouveaux appels du pied. Et il semble que l’octogénaire a encore gagné à son propre jeu.

 
GR
 

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