Pour Moukagni-Iwangou, «l’interpellation d’Accrombessi implique celle d’Ali Bongo»
Le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG) a commenté, le 8 août à Libreville, l’actualité nationale autour de la saga Maixent Accrombessi, ainsi que l’affaire Bruno Mboulou Beka.
Très attentif à l’actualité nationale, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG) a réagi, le 8 août dernier, sur l’arrestation du directeur de cabinet du chef de l’Etat et sur les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur au sujet de la mort de Mboulou Beka. Au titre de la première actualité, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou entend convoquer en session ordinaire, la conférence du front de l’opposition. Mais d’ores et déjà, a-t-il déclaré : «Je voudrais engager les différentes composantes de la diaspora gabonaise, à se porter partie civile devant la juridiction française compétente, au nom de la distribution des rôles que nous avons convenu d’observer désormais». Rappelant les chefs d’inculpation autour de l’enquête pour laquelle Maixent Accrombessi a été interpellé (blanchiment en bande organisée, corruption, recel, faux et usage et de faux), le président de l’UPG a souligné que l’arrestation de ce dernier pose forcément celle d’Ali Bongo. Car a-t-il expliqué, Maixent Accrombessi était membre du cabinet du ministre de la Défense (Ali Bongo – ndlr) au moment des faits, relevant ainsi directement des personnels agissant au et pour le compte de l’autorité à laquelle il était rattaché, par application de la loi 20/2005 sur l’organisation des services publics au Gabon.
«Fort de ce qui précède, la levée de la mesure de garde à vue (…) n’est qu’une fenêtre de respiration accordée à un système essoufflé, pour qu’il reprenne ses esprits afin de répondre en toute lucidité devant la communauté internationale», a lancé Moukagni-Iwangou, avant d’en rajouter une couche au sujet de la menace de réciprocité brandi par le gouvernement. «Pour le gouvernement qui, agite l’épouvantail de réciprocité à la justice française qui exerce en toute indépendance, son message n’a qu’un seul mérite : celui d’exprimer de manière la plus solennelle l’instrumentalisation de la justice gabonaise aux ordres du pouvoir exécutif», a-t-il ajouté. Comment comprendre, en effet, que le gouvernement menace son homologue français, alors que l’affaire dont il est question relève uniquement de la justice française, par ailleurs indépendante ? Selon le principe de la séparation des pouvoirs, il revenait donc à la justice gabonaise de réagir sur cette question, et non au Premier ministre. D’où l’allusion à l’instrumentalisation de la justice. «Toute chose qui, pour ne pas être découverte, est au moins un cinglant aveu», a-t-il ironisé.
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a ensuite abordé le second point d’achoppement, sur les déclarations du ministre de l’Intérieur sur la mort de Mboulou Beka. Récemment invité à s’expliquer à sujet, Guy Bertrand Mapangou avait soutenu que le front, qui n’a pas de personnalité juridique, devait répondre de ce triste évènement pour avoir tenu une manifestation qu’il avait interdite. «En attribuant la responsabilité de l’assassinat de notre compatriote au front de l’opposition pour l’alternance, cette déclaration qui interpelle notre devoir de mémoire, est une provocation gratuite, qui va relancer de manière légitime notre combat», a rétorqué le président du front, affirmant que le ministre de l’Intérieur est peut-être plus à plaindre qu’il n’est à condamner, en observant «tout l’acharnement qu’’il met à se projeter en dehors de ses missions, et tout le prix qu’il attache à violer celles qu’il se hasarde à entreprendre». Et le conférencier d’évoquer, notamment, l’appel du ministre de l’Intérieur à la candidature d’Ali Bongo. Selon Moukagni-Iwangou, le ministre de l’Intérieur, affranchi de ses obligations, ne peut s’inviter en dehors de sa mission que pour accélérer davantage la violation de la loi.
«Il va ainsi de l’interdiction d’une manifestation publique, dont la mesure n’est jamais sortie du bureau de sa secrétaire, selon son propre aveu, alors que cette prérogative relève des pouvoirs d’un maire», a relevé Moukagni-Iwangou avant de soutenir que «Bruno Mboulou Beka a été assassiné par une balle tirée par un agent de la gendarmerie nationale, embarqué dans un camion de marque IVECO, portant inscription MDN (ministère de la Défense nationale, ndlr), et immatriculation IM.GN 539». Dans tous les cas, a conclu Moukagni-Iwangou : «Toute gesticulation n’est que vaine et pure diversion qui n’empêchera pas le peuple de parvenir à la vérité, vers laquelle avance notre propre enquête».
0 Commentaires
M.moukagni avant de parler des autres EXPLIQUE NOUS D’ABORD où était ton fils? jusqu’alors tu n’a jamais donné les explications…
Tu as voulu le cacher pour accuser Mangaga , moubamba ou Mayila, ou Ndoungou.
Puisque savoir où était le fils de Moukagni t’intéresse tant, pourquoi ne pas aller le trouver à son domicile et lui poser ta question?
Nous parlons de choses sérieuses et crois moi, c’est un sujet préoccupant pour les gabonais.
Pendant qu’on y est J-Jacques, Accrombessi vous a t-il dit d’où sortent les capitaux avec lesquels il a mis en place ses sociétés.
En tous cas, Mr Moukagni, Ali et Accrombessi sont les deux faces d’une même médaille, ils sont complices, se sont leurs sociétés, je partage votre analyse.
Jean-Jacques,
Pas de diversion svp. Le sujet qui nous occupe ici ce sont les agissements d’ACCROMBESSI : les chefs d’inculpation autour de l’enquête pour laquelle Maixent Accrombessi a été interpellé (blanchiment en bande organisée, corruption, recel, faux et usage et de faux), corruption d’argent public. Tu en penses quoi de l’enquête ouverte par la justice Française, enquête qui implique ACCROMBESSI et plusieurs français ? C’est çà le vrai sujet Jean-Jacques……
Il est toujours hors sujet ce Jean jacques
À chaque fois que cet homme s’exprime je ne cesse de remettre en cause l’intelligentia des pdgistes. Il est très offensif et cohérent. Nous avons besoin d’un débat public entre lui et le camp d’en face. Plutôt que de répondre par la force faute d’arguments, il vous propose la force par des arguments. C’est aussi ça faire la politique.
Faux et usage de faux! Tiens donc, ça ne vous rappelle rien? Le Gabon ne mérite pas d’avoir que des faussaires au sommet de l’Etat. Blanchiment en bande organisée, rien que ça! Et dans cette bande il y a forcément, obligatoirement, Ali Bongo qui se planque derrière son immunité de chef de l’Etat imposé par Sarko aux Gabonais. Vous finirez très mal les gars. Le vaudou, les marabouts, les fétiches n y pourront plus rien.
Sachez que jean jacques est gabonais d’adoption (beninois)ancien eleve de l’IPES(actuel djoue dabani) voila pourquoi il parle tjour pour defendre son frere Acrombecile.
mais celui la vraiment