C’est un aveu d’échec vis-à-vis des politiques sociales, notamment de santé publique, qu’a exprimé le premier vice-Premier ministre, ministre de la Santé, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, mardi 13 octobre, à la faveur d’un entretien sur Radio Gabon.

Paul Biyoghe Mba. © Gabonreview

Paul Biyoghe Mba. © Gabonreview


 
Chef du gouvernement de juillet 2009 à février 2012, avant d’assurer la présidence du Conseil économique et social (CES), Paul Biyoghe Mba ne peut nier sa responsabilité dans l’échec des politiques en matière de santé publique et de soutien social, initiées par le pouvoir en place ces six dernières années. Pour certain, s’il est aujourd’hui le numéro deux du gouvernement de Daniel Ona Ondo, c’est qu’à une dizaine de mois de la prochaine présidentielle, à l’heure de faire les comptes, les principales autorités du pays souhaiteraient bien qu’il assume lui aussi. Une situation que le premier vice-Premier ministre, ministre de la Santé, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale a semblé parfaitement apprécier, mardi 13 octobre 2015, sur Radio Gabon.
Dans un entretien accordé à la chaîne de radio publique, l’élu de Bikélé, a reconnu d’entrée de jeu que les tensions sociales enregistrées pendant de longs mois dans le pays étaient «justifiées». D’autant qu’«en réalité l’homme cherche à bien vivre, à avoir de l’eau, des médicaments, que ses enfants aillent à l’école, qu’il y ait une route… des choses totalement normales mais qui arrivent un peu lentement». Et pour lui, ces dernières années, «la demande sociale est très importante en tout point de vue : au niveau de la santé, de l’éducation, des prestations sociales et de la formation, mais l’offre ne suit pas toujours, elle est en-deçà» des attentes des populations. Ainsi, le pouvoir, en dépit des nombreuses promesses dans les domaines susmentionnés aurait failli à tous les niveaux. C’est du moins ce que laisse penser les propos du ministre, qui n’a cessé de revenir sur le fait qu’une grande partie des attentes des Gabonais est longtemps restée sans réponse. Que faisait donc le gouvernement depuis six ans au point de feindre de reconnaître ses échecs aujourd’hui ? A quoi ont servi les différentes réformes engagées dans les secteurs tels que l’éducation ou la santé ? Pour Paul Biyoghe Mba, qui a semblé exprimer sa bonne foi, tout en appelant à la candidature d’Ali Bongo en 2016, le pouvoir n’a pas manqué de courage. Lequel ? Tout reste à voir.
Il n’en demeure pas moins que pour le premier vice-Premier ministre, plusieurs projets méritent d’être loués, à l’instar de celui relatif à la construction des Centres hospitaliers universitaires (CHU). «C’est le top niveau !», s’es-il écrié, expliquant que ces centres «nous permettent, non seulement de soigner sur place avec beaucoup de chance de réussite, mais également de former des médecins et des praticiens de la santé à un niveau très élevé». Il reste que depuis quelques temps, ces établissements paraissent de plus en plus coûteux pour les usagers. Interrogé sur le sujet, Paul Biyoghe a promis de s’y consacrer, en vue de résorber le problème. «Il faut qu’il y ait une égalité de traitement. Si les coûts sont élevés aujourd’hui, on va étudier la structure de ces prix», d’autant que «le gros des investissements est pris en charge par le contribuable gabonais». Comme quoi, s’il reconnaît peu à peu son échec six ans après, le pouvoir continue de tergiverser tout en réclamant une deuxième chance à la tête de l’Etat.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Cédric Obiang dit :

    permettez moi d’exprimer mon incompréhension face à l’entêtement de certain journalistes de votre respectable site à s’accrocher à une logique de dénigrement systématique de l’action publique, au détriment de l’objectivité nécessaire sans laquelle aucun édifice collectif ne peut s’ériger.
    « La République n’a pas d’enfant adultérin »

    • François Ndjimbi dit :

      L’auteur de cet article en a rédigé un autre, ce même jour, intitulé « Logements sociaux : Une première fourguée en décembre ? ». Là aussi vous avez certainement trouvé une « logique de dénigrement systématique de l’action publique ».
      Hier, entre autres et à titre d’exemple, nous avons publié « Berthe Azizet, la pêche, l’agriculture, leur financement et le Canton Océan ». Là aussi vous avez certainement trouvé une « logique de dénigrement systématique de l’action publique ». On pourrait multiplier à l’infini les exemples d’articles rédigés avec « l’objectivité nécessaire sans laquelle aucun édifice collectif ne peut s’ériger », pour reprendre votre expression.
      Seulement ce site se refuse à la pensée unique et il n’est l’organe de propagande ni du pouvoir PDG, ni de l’opposition. Vous connaissez pourtant les journaux qui publient exclusivement ce que vous recherchez et dont vous aurez à vous délecter. Le « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ou le « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » c’est pas de ce côté-ci. Merci de continuer, douloureusement, à nous suivre.

    • AZOTH dit :

      ahahah c’est qui encore celui la ?
       » La République n’a pas d’enfant adultérin »
      La quoi????
      Dans un GABON bouleversé,le peuple est tous les jours confronté aux enjeux morbides…
      MAIS OU EST DONC CE PROJET FEDERATEUR???? LA REPUBLIQUE !
      Ou est donc la JUSTICE dans l’individu et dans la cité?
      Dans ce territoire délimité ; Gabon, nous sommes dans la logique de l’absurde; il faut porter haut, chanter pour :
      les voleurs
      les tueurs
      les menteurs
      les démagogues
      ….
      Dans une république , il faut se conformer aux lois non? améliorer le vivre ensemble , être a sa place !
      C’est qui ces enfants de la génération spontanée qui sont entrain de tout gaspiller?
      Serais tu comme Polémarque,qui soutient qu’il faut rendre à chacun ce qui lui est dû? oubliant que pour préserver l’équilibre dans une REPUBLIQUE, il ne faut pas donner des pierres précieuses aux pourceaux comme cela avait été fait en 2009?
      Bien sur, tu ne peux pas comprendre TROLL.

    • WALTER dit :

      SVP,vous n’êtes pas obligé ou forcé à poser votre pied sur cette marche qui est Gabonreview. Pas de propagande aveugle ici, pouvoir comme opposition. A propos de nos CHUL, BIYOGO MBA dit ceci: « il reste que depuis quelques temps, ces établissements paraissent de plus en plus coûteux pour les usagers ». Pensez-vous que c’est faux et cela fait du dénigrement de l’action publique? B.M poursuit: « ‘la demande sociale est très importante en tout point de vue : au niveau de la santé, de l’éducation, des prestations sociales et de la formation, mais l’offre ne suit pas toujours, elle est en-deçà» des attentes des populations ». Vous voulez que c’est le contraire qui soit dit au détriment de la vérité véritable. Orientez-vous vers les sites politiqes de votre parti où certains mots caricaturant le mal vivre sont interdits de figurer dans les publications.

    • Gaboma dit :

      Biyoghé Mba qui est sensé ne jamais rien dire de négatif sur l’action de votre gouvernement, selon la logique de son parti adepte de la pensée unique et du béni-oui-oui. Mais ici il a reconnu l’incapacité du pouvoir à répondre de façon significatif aux besoins des gabonais, bien que soucieux de préserver ses intérêts égoïstes en appelant à la candidature de celui qui ne fait qu’échouer comme son père. Vous n’allez pas tromper les gabonais, l’action publique reste insuffisante si vous appelez à l’objectivité. La gouvernance d’Ali Bongo reste médiocre. Les principales causes : la mauvaise gestion de l’argent de l’état, notamment dans la passation des marchés publiques sans appels d’offres, l’impunité dans les détournement de font, la promotion de la médiocrité (d’autant plus que pour vous Bongoistes, objectivité et compétence se résume à chanter les louanges du pouvoir en place et à manifester une incapacité à reconnaître l’indiscipline, le manque de rigueur et les résultats limité de la gouvernance actuelle et d’aspirer à une gouvernance excellente comme à Singapour). Si Biyoghé Mba du PDG dit ça ne va pas vraiment, alors c’est bien un échec évident.

  2. Jean.jacques dit :

    Tortue rempli tes poches tranquille. Tu parle fu sociale.vous etiez PM.comment ete les salaires des fonctionaires.j’aurais souhaite vous lire en disant que sur votre salaire vous prennez que 200000 le reste vous donnez dans le sociale.quel est le geste des hommes politiques du pays que la population va dire maintanant nos dirigentd ont agi pour nous.mais rien .toujours fort pour les ctitiques comme ABC.pendant que vous recevez des millions par mois pour augmenet vos millairds.la populztion deminue recoie moins de 5oooo par mois.comment la pop.peut bien vivre si on continu de maintenir les vieilliards qui ne pensent qu’a eux meme et a leur parents dans la gestion du pays et dans l’oppodition.

    • Gaboma dit :

      Je n’ai jamais compris ce Jean Jacques, il tire sur ses amis du PDG a qui il reste une petite conscience pour reconnaître que ça ne marche pas alors que lui-même assez souvent à demi-mot reconnait que le Gabon ne se porte pas comme il le devait au regard de ses ressources. Alors Jean-Jacques Ali Bongo doit nommer des gens juste pour se remplir les poches et tu prétends aimer le Gabon en soutenant cette façon de faire? Jean-Jacques sait que les Bongo et le PDG au regard des résultats qui sont les leurs ne doivent plus être à la tête du Gabon. Jean-Jacques aime les Bongo juste parce que lui aussi se rempli les poches cadeau, avec toutes les choses louches qu’il fait dans ses business. Il soutient les Bongos pas pour le Gabon mais parce qu’il a peur de perdre des acquis qu’il a eu sans mérite et sans compétition et qui doivent leur succès à l’indiscipline et au manque de rigueur dans la gouvernance des Bongos. Ce qui risque de disparaître en cas d’alternance.

  3. Roberto dit :

    Jean Jacques. C’est bien votre champion Ali Bongo qui a fait revenir Paul Biyoghe Mba dans ce gouvernement. Donc faut d’abord critiquer les choix d Ali. …

  4. VRAIMENT dit :

    Paul, tu parles d’un aveux d’echec ou quoi ? le gabon tourne comme ca depuis 50 ans…………

  5. CANTON LEYOU dit :

    Je me rappelle que ce Monsieur alors premier ministre en 2012, nous déclarait à propos justement de la politique sociale qu’au tour des années 2014 à 2015 les prix des produits de base tels que le gaz butane devraient passer du prix actuel pour s’établir autour de 4135fcfa à près de 4500fcfa. Aujourd’hui, de manière explicite, il reconnait son incapacité et son échec pendant son règne; de même celui de ses successeurs. ILS ONT ÉCHOUÉ.
    Cordialement.

  6. ismael dit :

    BONJOUR, les propos du VPM sont sensés mais ne peuvent surprendre personne car c’est la résultante du model économique dit capitaliste qui ne laisse pas de place au social. pour ceux qui observent l’actualité l’internationale, il vous souviendra des débats et des difficultés de la mise en place de l’assurance maladie pour les plus faibles aux USA. De meme les grèves reccurentes en France montrent combien la question de la satisfaction de la demande sociale est particulièrement épineuse.
    Aucun gouvernement, aucun pays n’a trouvé de solution definitive ou pérenne. Mon avis est qu’il nous faut repenser notre model social. J’ai assisté au mois d’aout dernier à une conference donnée par le Professeur Rossatanga, entre autre il parlait de « l’individualisme solidaire » pour faire face à l’assistanat dans laquelle beaucoup de nos frères et soeurs se complaisent. car comment comprendre qu’un « étranger  » que nous vilipendons si souvent ,ici, arrive clandestinement au Gabon et au bout de 3 mois dispose d’un revenu qui lui permet de vivre +/~ correctement?
    Au lieu d’attendre que l’Etat prennent tout en charge, il nous faut aussi bouger pour trouver de quoi manger quotidiennement, parceque chacun d’entre nous a dans sa famille des gens qui ne fournissent aucun effort et qui attendent d’être assisté pour leur manger, la scolarité des enfants, la santé….
    je ne dit pas que l’Etat n’a pas ses torts, notamment pour la route, les soins de santé, la sécurité…, mais chacun de nous doit savoir que lorsque l’on est une femme ou un homme on doit disposer d’une habitation et ne pas attendre que quelqu’un nous donne un abrit. Dans nos village, a une époque assez récente, vous ne pouviez pas prendre la fille d’une famille en mariage si vous n’étiez pas capable de construire une maison ( sans ciment, tôles…), allez à la chasse ou à la pêche… ou encore, si, dans le cas d’une femme, vous n’étiez pas capable de planter ou mettre la marmite au feux.
    Je pense qu’au-delà de tout il nous faut revenir aux fondamentaux qui font que nous somme des Hommes dans une société, c’est a dire se prendre soit-même en charge, car quelque soit le regime, la question sociale sera toujours présente. Pour preuve avant 2009 ces questions étaient déjà présentes.
    pour le moment je m’arrête là.

  7. Jean jacques dit :

    Israel.vous comprennez pourqvoi je dis la situation du gabon ne date pas d’aujourd’hui.ping myboto oye mba.paulette.eyeghe ont contribué à 99% pour que le social reste un sujet qui n’a pas d’importance. Ce qui etait important c’est avoir les milliards dans leur cpte.aujourd’hui les meme pilleurs ont l’amour du peuple?

  8. ntoutoume dit :

    De quel demande parlez vous monsieur, nous parlons d’un pays d’un million d’habitants, bande d’incompétents

  9. IPANDY dit :

    Ces propos ou ces aveux de la tortue de bikélé sont le signe véritable que chaque acteur politique,au Gabon a son agenda personnel. Ali a promis la vice présidence à Popaul après 2016, mais ce dernier sais que le petit là le mène en bateau. Le retour du MCD au gouvernement est anocdotique, car ils étaient au début ils doivent également etre présent à la fin. Vous avez le ministère des affaires sociale, nous vous jugerons au pied du mur. Atention seulement de ne pas prendre une giffle d’Accombressi à cet allure.

  10. mèguengnamè dit :

    Dans cette republique falsifiée, il y’en a qui ne dise plus rien et il y en a qui dise quelque chose parce qu’ils ont perdu la raison. mais ça c’est leur affaire moi j’aime mon pays c’est là où je suis né c’est ma terre où voulez-vous que j’aille? le pays ne vas pas on gagnerait à redresser les choses . la vérité est que mon pays se noie lentement et sûrement

  11. MOULAMBA BONIFACE dit :

    je ne comprend rien de ce pays,les memes qui ont gouvernés avec le père en étant bourot sur le peuple se reclament aujourd’hui parcequ’ils ne sont plus bourot;mais le peuple a toujours sa position de souffrance et ce sont les memes qui font du bruit sans avoir rien fait au depart;ce sont les memes qui se mettaient à genoux devant Omar pour demander pardon.Alors cessez d’amerder le monde car on vous connait

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