Piraterie maritime : Obiang Nguema dépêche un émissaire à Libreville

Préoccupé par la multiplication des actes de piraterie maritime dans le Golfe de la Guinée, le président équato-guinéen a envoyé un émissaire au Gabon. Les deux pays envisagent de mutualiser leurs moyens pour lutter contre la piraterie maritime.

De gauche à droite, Siméon Oyono Esono Angue remettant le message à Julien Nkoghe Bekale pour Ali Bongo. © Primature-Gabon

Le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, émissaire du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a été reçu le 27 février par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale. Siméon Oyono Esono Angue était porteur d’un message relatif à la sécurisation du Golfe de la Guinée. «Les deux pays font l’objet d’attaques de la piraterie maritime», a-t-il déclaré, à l’issue de la rencontre.

Tenant compte de ce que la mer constitue une richesse très importante pour le Gabon et la Guinée-Equatoriale, son pays estimé que les deux pays doivent travailler ensemble «pour renforcer la coopération au niveau de la sécurité maritime, pour empêcher désormais la pêche illégale ainsi que toutes les menaces concernant la piraterie maritime».

La sécurisation du Golfe de Guinée est devenue un enjeu vital pour l’ensemble des pays qui bordent cette façade maritime. En janvier dernier, le Bureau maritime international (BMI) indiquait dans son rapport que durant l’année 2019, 90% d’actes de piraterie perpétrés à travers le monde se sont déroulés dans ce «vaste espace océanographique». Entre nombre élevé des membres d’équipage enlevés au large de cette façade maritime occidentale de l’Afrique, kidnappings, vols à main armée et tentatives d’attaques, la zone passe pour «une menace sérieuse et immédiate pour la sûreté et la sécurité des équipages et des navires opérant dans la région».

Le Golfe de Guinée s’étend du Liberia à l’Angola en passant par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée-Equatoriale, le Gabon, Sao Tomé-et-Principe, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC).